Mary s'avança parmi la foule de Londoniens qui partaient à leur travail. Aujourd'hui était un jour assez spécial. Elle s'était vêtue d'un tailleur en soie noire et d'un petit chapeau posé de travers sur la tête accompagné d'un voile cachant son visage au teint laiteux. Elle avait mit également une paire de gant noir en cuir qui la rendait plus glamour que jamais. Plus loin, elle aperçut le guichet pour réserver ses billets. Une longue file d'attente se tenait devant elle. Mary bouscula les gens qui patientaient et se fraya un passage jusqu'au bout de la queue. Mais au moment où elle allait commander ses billets un homme lui tira le bras et la fit reculer en arrière.

"Dis poupée, en voilà des manières de gratter des gens qui attendent depuis près d'une heure !

- Lâche-moi espèce de gueux ! lança Mary.

- Oh ! Mais on se calme ! Tu vas voir c'est qui le gueux espèce de garce !"

L'homme lui arracha son voile et la gifla en plein sur la joue défaisant le ravissant chignon qui nouait les cheveux rouge sang de Mary. Il éclata de d'un rire sadique et la poussa contre le mur que se tenait derrière la jeune femme.

"- Maintenant vas te faire voir sale pute !"

L'homme se retourna et se fondit à travers les autres voyageurs. Mary se releva sans mal et sortit instinctivement sa baguette du travers de sa veste. Elle rejoignit le reste des personnes et se plaça derrière son agresseur. Elle couvrit sèchement sa bouche et pointa sa baguette dans son dos.

"Endoloris..."

L'homme tomba à terre, tremblant de tout son corps. Mary lui donna un dernier coup de pieds puis s'approcha du guichet. Tout le monde la regardait avec un air apeuré et dégoûté. Elle se tourna vers l'employé de la gare et lui commanda son billet :

- Un billet pour East End s'il vous plaît ! Et dépêchez-vous !

- Mais... Euh... Sécu... cu... sé...

- Ne prononce pas ce mot ou bien je te jure que tu ne reverras plus tes sales bâtards d'enfants. Imperio.

- Voici votre billet mademoiselle. Merci de votre visite et à bientôt. Passez un agréable voyage.

Mary arracha son billet de la main du vieux vendeur et se pressa de se diriger vers les quais bondés de monde. Arrivée là-bas, elle monta dans le métro et s'assit sur une banquette à l'arrière du deuxième wagon. Le voyage dura plusieurs dizaines de minutes et le métro s'immobilisa dans la station ravagée d'East End au nord de Londres. Mary suivit la vague de moldus qui descendait à cette station et s'arrêta quelques minutes pour contempler son ancien quartier et fumer une cigarette. Depuis quelques années, le nombre d'asiatiques avait au moins triplés et les graffitis aux murs avaient complètement engloutis l'ancienne peinture. Des bouteilles et des canettes de bière jonchaient le sol et plusieurs chats de gouttières dormaient sur le bord des fenêtres des immeubles de la rue. Mary reprit sa marche et s'immobilisa plus tard devant l'immeuble où elle avait passé toute son enfance en compagnie de sa mère et de ses anciens amis. Elle poussa la porte d'entrée et monta les escaliers. Une fois arrivée au troisième étage, elle se posta devant l'appartement numéro treize et sonna. Quelques secondes plus tard, une dame âgée d'une cinquantaine d'années ouvrit la porte. Elle portait une robe de chambre rose et une paire de gros chaussons usés.

"Oh mon Dieu... Mary Jane... c'est toi ?

- Ne t'inquiète pas maman, je ne suis pas là pour longtemps. Où as-tu rangée mes affaires ?

- Mary... Tu as tellement changée. Tu es tellement bel...

- Je n'ai pas le temps ! Dis-moi où sont mes affaires !

- Eh bien... Tes affaires sont restées dans ta chambre."

Mary passa devant sa mère et emprunta le petit couloir qui menait à sa chambre. Elle entra à l'intérieur et, à sa grande surprise, sa chambre n'avait pas du tout changée. Toutes ses affaires étaient restées à la même place. Mary se coucha près de son lit et arracha une des planches qui était située sous son lit. Elle en sortit une espèce de vieux cahier tout poussiéreux et moisit. La jeune femme souffla dessus pour enlever la poussière et se releva avant de rejoindre le salon.

"C'est bon, j'ai pris ce qu'il me fallait. Et bien... Aurevoir maman.

- Tu es sûre que tu ne veux pas rester ? Oh ! Mais c'est ton vieux journal intime que tu tiens ici. Je l'avais complètement oublié. Tu passais tellement de temps à écrire dessus pendant que tu étais en période scolaire.

- Oui je sais et non je ne veux pas rester ! J'ai beaucoup de trav...

A ce moment là, un léger "PLOP" puis un autre se fit entendre dans la minuscule pièce et moins d'une seconde plus tard, deux personnes se tenaient devant les deux parentes. Mary se pressa de ramasser son journal à l'intérieur de la poche de sa veste avant d'afficher un air radieux.

"Antonin, Lucius ! Que faites-vous ici ?!

- J'aimerais te retourner la questions Mary... dis un des deux hommes.

- Oh ! Et bien c'est une moldue. Je venais simplement effectuer le sort d'oubli parce qu'elle affirme avec vue un étrange évènement se passer dans cette rue.

- D'accord... Mais pourquoi ne la tue pas tout simplement ?

- NON ! Je veux dire... Autant ne pas laisser de traces ! s’empressa d'ajouter Mary.

- Mais qu'est ce qui se passe ! Tu as perdue ton excitation à tuer ou quoi !

A cet instant, Le plus grand des deux Mangemorts leva sa baguette et un éclair de lumière verte jaillit dans la pièce. La propriétaire des lieux tomba à terre, morte.

"Bon ! Ce n’est pas tout mais on a du travail ! Mary, dépêche-toi de venir au repère. A tout à l'heure sans doute.

- Oui... A tout à l'heure..."

Les deux hommes disparurent dans un craquement et Mary se retrouva seule, avec le cadavre de sa mère à ses pieds. Une larme, puis deux coulèrent sur son visage pâle. Puis, elle fondit en larmes et se laissa tomber par terre avant d'enlacer sa défunte mère pour la dernière fois...