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 Songe d'une nuit d'hiver...

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Songe d'une nuit d'hiver... Vide
MessageSujet: Songe d'une nuit d'hiver...   Songe d'une nuit d'hiver... EmptyDim 7 Jan 2007 - 22:53

    Ce n’était pas une très belle journée pour se promener à l’extérieur. Mais Severus, une fois de plus, faisait exception à la règle en marchant près du lac. Ce soir là, il avait décidé de prendre un peu de repos sur ses corrections et d’aller prendre l’air, une première fois depuis des semaines. Dire que la rentrée ne faisait que commencer et il avait déjà remplis les pages de son agenda! La lune éclairait le visage pâle du maître des potions. Il était vêtu comme une ombre dans la nuit, ne faisant aucun bruit. D’autre aurait pût croire qu’il se cachait et Severus n’aurait pu dire le contraire…

    L’intuition de Rogue lui disait qu’une mauvaise chose se préparait à Poudlard. L’attitude de ses élèves semblait se refroidir de plus en plus. À chaque cours, un nouveau drame se préparait. Severus voyait les maisons se séparer de plus en plus, une menace pour Dumbledore qui ne voulait en aucun cas que cela arrive. Mais c’était une chose que tout le monde attendait, chaque professeur avait sa propre idée sur la question :


    -- FlashBack – Dans la Salle des Professeurs –-

    Les quatre directeurs de maisons étaient rassemblés dans la pièce, chacun regardant l’autre du coin de l’œil. On avait presque peur de discuter avec l’autre, surtout en ce qui concernait le chef des Serpentard. Minerva, directrice de Gryffondor, semblait distante et chuchotait à l’oreille de Mme Chourave, professeur de botanique et dirigeant la maison de Poufsouffle. Filius Flitwick, lui, demeurait assis près de Severus, attendant l’arrivé d’une personne qu’il connaissait que trop bien.

    Et puis Albus Dumbledore avait fait son entrée. Il s’était lancé sur un long discours et Severus n’en avait écouté qu’une minime partie. Il était préoccupé par cette froideur. Déjà q u’un vent glacial semblait franchir les portes de sa salle de classe, chaque fois qu’un Serpentard regardait avec haine un autre élève. S’il fallait que les professeurs commencent à se séparer également, que deviendrait Poudlard? L’ancien Serpentard n’osa pas exposer son point de vue au directeur, de peur de paraître un peu trop sensé…


    -- Fin du FlashBack –

    Severus n’était pas du genre à s’inquiéter mais il trouvait que ses élèves, sûrement motivés par leurs parents, en faisaient un peu trop. Il s’était promis, que s’il le fallait, il parlerait de ceci à Drago Malefoy. C’était sûrement un plan venant de lui et de Lucius.

    Les nuages gris passaient de temps en temps devant la lune, laissant ainsi Severus plongé dans le noir, mais surtout dans la réflexion. Il finit par s’asseoir, sous un arbre et regarda l’étendue d’eau devant lui. Il se fichait du froid ou de la neige… Le lac semblait aussi lisse et plat qu’une feuille de papier. Un petit vent venait pousser les cheveux gras de Rogue sur son visage, il essaya de l’enlever mais la mèche de cheveux avait l’air de résister. Grommelant, il la laissa faire, ses yeux sombres comme un puit sans fond, fixant le reflet des arbres sur le lac noir. Espérant que le retour du Seigneur ne soit pas proche, espérant qu’il vive encore un peu la vie dont il avait rêvé.

    Espérant survivre…

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Albus Dumbledore
Fondateur & Directeur
Albus Dumbledore

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Baguette : Bois de Sureau, plume de Phénix, 31,5 cm.
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MessageSujet: Re: Songe d'une nuit d'hiver...   Songe d'une nuit d'hiver... EmptyMer 10 Jan 2007 - 17:10

    On pouvait apercevoir les grandes portes en chêne de Poudlard s’ouvrir à l’extérieur, vers la nuit sombre et brumeuse qui avait gagné le ciel. Un homme, très âgé, qui ne savait sans doute même plus lui-même son âge, sortit de l’imposant château. L’esprit embrouillé, mais le visage toujours serein, Albus Dumbledore, directeur de l’école de sorcellerie Poudlard, s’avançait dans le parc du domaine, éclairé seulement par la faible lueur de la lune, dont on apercevait seulement la moitié cette soirée. Il pensa à sortir sa baguette pour éclairer son chemin et plongea sa main dans l’une des poches de sa longue tunique pourpre aux motifs dorés, mais se ravisa ; il voulait laisser la nature dormir en paix, sans la perturber par un rayon de lumière magique. « Quelle curieuse intention » auraient pensé la plupart des gens, mais c’était dans le caractère d’Albus. Personne ne connaissait ses sentiments les plus profonds, même lui parfois ne savait pas ce qu’il éprouvait, et beaucoup de gens le prenaient pour un vieux sorcier légèrement fou. Cette pensée le faisait sourire, pour la bonne et simple raison que parfois, lui-même se posait cette question ! C’était un étrange personnage, mais un excellent directeur, du moins, ce que pensaient beaucoup de gens, et même Dumbledore, au plus profond de sa modestie, se sentait plutôt fier de lui.

    L’homme s’enfonçait de plus en plus dans les buissons sombres et arriva près de la lisière de la forêt interdite, d’où s’échappait régulièrement des cris et des bruits étranges, qui auraient fait froid dans le dos à n’importe qui. Mais Albus ne cilla même pas, et ne s’éloigna pas pour autant de la forêt ; il savait très bien ce qu’il y habitait, et il n’en avait pas peur. S’il y réfléchissait bien, il n’avait peur de rien, c’était les autres qui avaient peur de lui. Pas peur par l’aspect, bien sûr, vu de l’extérieur, ce n’était qu’un vieillard… Mais personne n’osait le défier, même pas le pire homme qui ait jamais mis les pieds sur Terre : Voldemort. Dumbledore était la seule personne qu’il craignait.

    Comme il faisait de plus en plus sombre, il sortit, pour de bon cette fois, sa baguette, et alluma l’extrémité pour s’éclairer un peu. Son esprit était toujours embrouillé, la réunion des Professeurs qui s’était déroulée quelques heures auparavant lui avait donné mal à la tête. Les professeurs avaient parlé des cours, des points, des remarques faites à leurs élèves, bref, des petites choses habituelles. Mais ils avaient tous remarqué, que ces derniers temps, quelque chose d’étrange se passait à Poudlard ; les élèves étaient plus distants, donnaient l’impression de se haïr de plus en plus, et même si cela ne les concernait pas, c’était comme si les professeurs en subissaient des conséquences eux aussi, principalement les directeurs de maisons, qui, comme leurs élèves, avaient aussi tendance à s’éloigner les uns des autres. Dumbledore leur en avait parlé avec des sous-entendus, parce qu’il n’en était pas sûr, et parce qu’il ne voulait pas avancer quelque chose qui serait peut-être tout à fait faux. C’est pourquoi il attendait peut-être qu’un des professeurs, ayant peut-être la même impression que lui, lance le sujet, alors Albus aurait pu l’approfondir, mais aucun d’eux n’en avait parlé, en fait, les directeurs n’avaient presque pas parlé du tout, excepté pour donner tout bas leur discret et petit point de vue.

    Albus entendit des pas, des craquements de feuilles devant lui, et lorsqu’il se rapprocha silencieusement encore plus près, une respiration. Etait-ce un élève ? Le directeur s’avançait encore, sans faire de bruit, pour distinguer la personne qui s’était décidé à se balader une nuit froide d’hiver. Ses yeux se plissèrent dans la pénombre de la nuit, et Albus reconnut le maître des potions, professeur qu’il connaissait bien. Il l’avait un jour tiré d’une sale affaire, et depuis avait toujours eu une grande confiance en lui. C’était vrai que Severus lui rendait de grands services, et Albus lui en était toujours reconnaissant. Malgré ce que pensait beaucoup de gens à son sujet, des reproches en rapport avec le Seigneur des Ténèbres, Albus avait passé son temps à les convaincre du contraire, et plus personne maintenant revenait avec ce sujet.

    « On est songeur, Severus ? » demanda le directeur avec une voix calme.
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MessageSujet: Re: Songe d'une nuit d'hiver...   Songe d'une nuit d'hiver... EmptyJeu 11 Jan 2007 - 0:52

    Albus Dumbledore se trouvait devant lui à cette heure avancée de la soirée. Severus regarda l’homme qui lui faisait face, toujours assis parterre dans la neige. Il n’avait pas très envie de se lever mais il était tout de même devant son supérieur et il lui devait respect. Enfin, il se décida à se remettre debout et épousseta sa robe noire. Des flocons de neige s’étaient collés à ses cheveux. À la lueur de la baguette magique de Dumbledore, Severus répondit :

    « J’étais seulement en train de…penser à ma journée. »

    Il regarda les cheveux argentés de son directeur, puis ses yeux d’un bleu pur qui affichaient un air serein et son nez aquilin. Puis il arriva à sa bouche qui était comme à l’habitude affublé d’un aimable sourire. Severus avait toujours bien aimé Albus, c’était pour lui plus qu’un tuteur, il était son seul confident et c’était lui qui l’avait pris en charge et qui lui faisait confiance. Severus n’avait jamais vraiment parlé de ses problèmes avec Dumbledore mais le sujet venait toujours de lui-même. Il avait l’impression qu’il pouvait tout déballer sans qu’on lui reproche la moindre chose. Trop orgueilleux pour oser dire qu’il était perdu dans des pensées idiote, Severus décida changer de sujet.

    « Au fait, que faîtes-vous ici, si tard? »

    *Probablement la même chose que moi *

    Rogue se sentait mal à l’aise. Il avait l’impression de cacher quelque chose au directeur. C’était idiot mais tellement important de lui dire. Il s’était pourtant promis de ne piper mot sur ses pensées. Sérieusement, que dirais Albus Dumbledore en l’entendant dire qu’il est effrayé par le Seigneur des Ténèbres et des enfants de Poudlard! Lui-même avait déjà été au service de Voldemort alors pourquoi aurait t’il peur de lui? Peut-être étais-ce parce qu’il avait été son serviteur pendant un moment? Severus n’était qu’un assistant qui rapportait les informations et concoctait quelques potions. Il venait à peine de commencer quand le maître eut disparu! C’était en partie de sa faute car il avait donné les informations à Voldemort pour qu’il aille tuer Potter.

    Haa…les Potter. Combien de fois n’avait t’il pas rêvé de ce soir là en se disant que c’était de sa faute. Que même s’il n’était pas là, il les avaient tout deux conduits à la mort : James et Lily. Pour Potter Senior, ce n’était pas un problème ; combien de fois n’avait t’il pas rêvé de le tuer chaque fois qu’une nouvelle humiliation avait cours? Mais Lily, elle, n’avait jamais mérité une telle chose! Il se rappelait de ce qu’il avait voulu faire pour elle…

    +++

    Revenons en arrière…

    Il se tenait là, ses yeux rougeoyant fixant Rogue comme s’il avait s’agi d’un repoussant chien de ruelle. Severus n’avait même pas eu un merci pour avoir rapporté la prophétie à son maître. Il était là, debout, attendant que le Seigneur choisisse de son sort. Pour l’instant, il songeait à ce qu’il venait d’apprendre et son visage avait une expression…meurtrière.

    Enfin il se décida à parler et de sa voix glacée annonça :


    « Je te dois une faveur, Severus, en plus de m’avoir rapporté cette importante information, tu te révèle être un très bon Mangemort, même comme débutant. S’il y a quelque chose qui te ferait plaisir : je t’écoute. »

    Et puis Severus pensa au meurtre qui aurait sûrement lieu. Enfin le gentil James Potter serait mis en pièce et son souvenir resterait gravé dans la mémoire comme un incapable qui n’eut pas réussi à se défendre. Le bébé Potter lui était égal, à vrai dire mais Lily Evans, elle… Elle avait toujours été gentille avec lui et l’avait même protégée à plusieurs reprises et ce, même quand il l’insultait. Combien de fois l’avait t’il traité de Sang-De-Bourbe?

    « Il y aurait…quelque chose maître. »

    Lord Voldemort se redressa de toute sa grandeur et s’approcha de son serviteur, un sourire machiavélique aux lèvres.

    « Quoi donc? » murmura t’il, à l’écoute.

    « Je… »

    « Oui? »

    « Je ne crois pas que Lily Evans mérite de mourir. Elle est très intelligente et vous connaissez ses talents de sorcière, pourquoi ne pas la laisser en vie? »

    Et un rire glacial envahit la pièce et résonna bien loin dans la nuit où quelques jours plus tard : Une famille serait détruite…

    +++

    Et Lily avait refusé. Elle était morte pour sauver son fils. Il avait crû qu’un temps record s’était écoulé depuis qu’il s’était remémoré ceci. Mais Albus s’apprêtait à répondre à sa question et avant qu’un mot ait sortit de sa bouche Severus lança si peu fort qu’il n’était même pas sur qu’on l’ait entendu…


    « J’ai peur professeur »

    Rogue ne sut pas si Albus était surpris mais lui l’était. Oui il était surpris de sa réaction.

    *J’ai peur de faire une erreur comme avant, peur d’être méchant… *
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