Préparation d'un Blague dans les Couloirs [ Ouvert ]

Fred, comme toujours en avait assez de rester enfermé dans la salle commune des Gryffondor alors que tout le monde était en train de réviser pour les examens à venir, chose qui n’était absolument pas dans les habitudes des jumeaux. Les jumeaux oui, d’ailleurs ou était passé Georges ? Avec lui ils avaient tous les deux prévus une bonne blague que Rusard n’aurait certainement pas appréciée s’il l’avait vu, et comme le jumeau de Fred était sensé déposer ladite farce devant son bureau, peut-être qu’il s’était tout simplement fait attraper ? Certainement pas, se faire attraper n’était pas dans leurs habitudes et généralement s’ils étaient découverts en pleine action, ils se débrouillaient pour repousser la punition à plus tard. Georges tardait encore, décidément il avait peut-être été repéré finalement, et la blague prévue n’était plus du tout drôle si on la remarquait avant qu’elle ne se déclenche… Fred grimaça pour lui-même, voyant déjà venir la punition si jamais Dumbledore prévenait leurs parents, surtout leur mère en vérité. Cette dernière n’hésiterait certainement pas à leur supprimer les dernières créations et objets destinés à les fabriquer qui se trouvaient encore dans leur chambre, et qu’après plusieurs jours de négociation avec leur mère, les jumeaux avaient réussi à garder à force de promesses de bien se tenir. Est-ce que mettre un chat en plastique complètement cabossé et blessé à l’effigie du chat de Rusard devant son bureau avait été la goutte d’eau qui faisait déborder le vase ? Rigolant intérieurement, puis finalement à voix haute, Fred n’était pourtant pas décidé à laisser son frangin adoré et compagnon de blagues s’amuser et se faire punir seul, et par conséquent recevoir toutes les éloges des autres élèves lorsqu’ils apprendraient ce qu’ils avaient fait ! Fred inspira donc profondément avant de commencer à marcher en direction du bureau de Rusard, espérant simplement que Georges n'avait pas fait le tour par l'autre coté pour le rejoindre et que par conséquent, le jeune sorcier tomberait sur Rusard au moment ou il découvrirait la fausse chatte agonisante devant sa porte, parce qu’une chose était sûre, il n’apprécierait pas la blague, après tout il n’avait aucun humour ! S’arrêtant au coin d’un couloir, le jeune homme s’éclaircit la voix, vérifiant au passage que derrière lui, il y aurait la place de s’enfuir si jamais la mauvaise personne arrivait, puis il lança à la cantonade d’une voix assurée et même avec un fond d’amusement.

« Y’a quelqu’un ? ! »

Invité

Lavande avait les nerfs en pelote. D'abord, parce que le professeur Trelawney avait vu quelque chose de très négatif la concernant dans sa tasse de thé, et qu'elle prenait toujours très au sérieux ses avertissements ; n'avait elle pas, un jour, prédit la mort de son lapin à une période qui s'était révélée exacte? C'est pourquoi, quand elle lui annonçait tragiquement que « ce que vous craignez depuis si longemps » allait se produire, la jeune fille ne pouvait qu'être terrorisée. Elle avait longuement cherché ce qui pouvait lui arrive de tellement horrible, et la seule réponse qu'elle trouvait ne lui semblait pas satisfaisante ; certes, les examens, comme tout un chacun, la mettaient dans un grand état de nervosité, mais elle n'était pas le genre de fille à en faire une montagne - pas comme d'autres, pensa telle avec un reniflement méprisant. En bref, une menace inconnue lui planait audessus de la tête, et en plus, elle s'était disputée avec Parvati. Ça ne durait jamais longtemps, ces embrouilles là, mais tout de même ... tout ça, c'était à cause de la pression des devoirs et des examens. Er comme si ça ne suffisait pas, il y avait cette terreur sourde et diffuse qui l'habitait depuis qu'elle avait rejoint l'A.D. : Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononçer-le-nom était revenu. Elle avait toujours un peu de mal à s'y faire. Non, vraiment, cette année était horrible.

Lavande poussa un juron. Elle venait de se prendre les pieds dans sa robe de sorcier et s'était rattrapée tout juste à la rampe, en exécutant une pirouette tout à fait ridicule, qui avait fait glisser son sac de son épaule. Ses livres se trouvaient maintenant éparpillés sur les différentes marches de l'escalier menant à la tour de Divination dont elle revenait. Un tableau accroché au mur éclata d'un rire peu charitable, et Lavande foudroya du regard la jeune fille qui se moquait de sa maladresse. Elle se sentait d'une humeur éxécrable et ce n'était franchement pas le moment de l'énerver. Et bien qu'il n'y ai eut que quelques peintures pour voir sa bourde, elle se sentait honteuse et au bord des larmes - quoique ce fut sans doute dû à sa cheville qui commençait à la faire souffrir. Avec un petit soupir et une moue qu'elle éspérait fière et hautaine, elle sortit sa baguette et murmura :

- Accio, livres.

Les intéréssés revinrent docilement dans ses bras, comme portés par une légère brise. Lavande esquissa un sourire ; au moins, elle pouvait se vanter d'avoir réussit son sortilège. Ignorant la jeune fille qui continuait à pouffer dans son tableau, elle continua sa descente, prenant garde cette fois à garder un bon équilibre. Elle hésita un moment à bifurquer vers la salle commune de Gryffondor ; elle n'avait pas très envie de voir Parvati maintenant, et en plus elle serait à nouveau engloutie par les révisions - car en cette période de l'année, il n'y avait rien d'autre à faire pour les cinquièmes années. Non, elle avait plutôt envie de descendre dans le parc pour observer le lac gelé. D'habitude, elle n'effectuait pas cette balade seule, mais puisque son amie lui tournait le dos ...

Elle traversa le château dans le silence le plus absolu. Ou presque, si elle oubliait les deux première années qui semblaient s'être fixé comme objectif de trouver tous les passages secrets de Poudlard en tapotant tous les murs. Elle retint un soupir d'agacement quand il repassèrent pour la troisième fois devant elle. C'était peine perdue. Personne ne connaissait tous les secrets que recelaient ces briqes, mis à part peut être les jumeaux Weasley, Rusard, et Dumbledore. Lavande eut un petit sursaut quand elle reconnut justement la tignasse rousse d'un Weasley qui lui tournait le dos, guettant visiblement quelque chose au coin du couloir. Il lui sembla que c'était un des jumeaux, mais quant à savoir si c'était Fred ou Georges ...

- Y'a quelqu’un ? !
- Oui, derrière toi, répondit Lavande avec un petit sourire moqueur, mais ce n'est pas Rusard. Qu'est ce que tu prépares ... bon, elle la jouait à pile ou face. ... Fred?

Fred regardait de l’autre coté du couloir, en direction du bureau de Rusard pensant plutôt voir venir quelqu’un dans cette direction que derrière lui ? Mais visiblement, soit lorsqu’il était seul son sens aigu de la détection des autres personnes était amenuisé, soit cette fille était très douée pour s’approcher silencieusement des gens, car le jeune sorcier n’entendit rien venir jusqu’à ce qu’elle réponde à son interpellation. Fred sursauta avant de se retourner d’un bloc pour voir qui se trouvait là, maintenant qu’il était en 7ème année, il connaissait toutes les têtes de l’école, et celle-ci était visiblement Lavande Brown, une Gryffondor qu’il avait souvent aperçu dans la salle commune le soir. Du premier coup elle devina qui il était, en même temps une chance sur deux et généralement qu’on touchait pile, c’était de la pure chance parce qu’il était plus que difficile de différencier les deux jumeaux, sans compter qu’ils étaient pratiquement toujours ici, sauf cette fois-ci. Mais tout de suite vint la question de ce qu’il faisait ici, et Fred afficha un air des plus innocent, celui qu’il utilisait lorsqu’il était en train de faire disputer par sa mère avec Georges. Même si le fait de faire des bêtises occupait environ 90% de son temps, il était toujours étonné de voir que tous les élèves du château les voyaient en train d’en faire, même lorsqu’ils attendaient tous les deux innocemment et sans rien faire pour une fois, on les voyait en train de mijoter quelque chose. En l’occurrence elle avait touché le point juste, mais hors de question d’avouer que la blague risquait d’échouer vu que Georges ne revenait pas, et après avoir légèrement haussé les épaules l’air de rien, le jeune homme répondit d’un ton tout aussi innocent.

« Oui c’est Fred, en même temps on ne se ressemble pas tellement Georges et moi, tu n’avais pas trop de chance de te tromper. Et pourquoi tout de suite parler de Rusard ? Pour une fois que je ne faisais rien, j’étais simplement en train de chercher Georges, il a disparut depuis quelques secondes et je ne le trouve plus. Après je suis innocent du reste…. Et toi ? Qu’est-ce que tu fais ici ? Généralement les filles comme toi n’ont rien à faire dans les couloirs devant le bureau de Rusard…. »

Promenant son regard sur ce que tenait la jeune femme, Fred ne put s’empêcher de se dire qu’elle devait certainement réviser pour les examens à venir, encore une de celles qui ne faisaient que lire et étudier dans la salle commune alors que lui et Georges apportaient de quoi manger pour une petite fête, uen genre d’Hermione quoi ! Le jeune sorcier retint une grimace dégoûtée en regardant les livres, puis il reporta son regard sur le visage de la jeune femme qui semblait tout à fait être du type à pouvoir étudier des heures sans prendre la peine de faire une pause, tout le contraire des jumeaux, sans compter que c’était tout à fait le genre de personnes qu’ils adoraient embêter. Fred réfléchit rapidement, qu’est-ce que penserait Georges de tester les prochaines nouveautés sur cette fille ? D’un coté c’était une Gryffondor, et habituellement à part sur leur petit frère, les jumeaux n’aimaient pas embêter les autres élèves de leur maison avec leurs farces, préférant les tester sur ceux des autres maisons ou les membres du personnel, mais pour une fois, peut-être qu’ils feraient une exception qui sait ! Le jumeau se jura d’en toucher un mot à son frère dès qu’il mettrait la main dessus. Prenant un air neutre, essayant de ne pas laisser passer ses pensées sur son visage, chose assez difficile vu le grand sourire qu’il affichait soudain, le jeune sorcier reprit la parole.

« Hum…. Se balader avec des livres dans les couloirs n’est pas très commun non plus. Je parie que tu es en train de réviser pour les examens, même si l’on sait qu’ils ne seront que d’ici quelques mois et que tu auras tout oublier le jour J. Je suis sûr que tu es du genre à être comme Hermione non ? Je veux dire passer tout ton temps à réviser et ne jamais sortir te balader ? Attention, tu n’es qu’en 5ème année, tu as encore du temps devant toi pour réviser, mais plus pour t’amuser ! »

Invité

Lavande ne s'était pas arrêtée en parlant à ce qui semblait être Fred. En fait, elle avait eut l'intention de passer devant lui sans engager la conversation, mais en voyant le bref sursaut de ce dernier, elle stoppa. Voyons, il devait être très concentré pour ne pas l'avoir entendue arriver. Quoique, songea Lavande, peut être qu'elle était plus silencieuse que ce qu'elle pensait. Cette pensée la séduit - elle était en train de s'imaginer en chat, glissant lentement sur le sol - et elle sourit devant sa surprise. La jeune fille avait une imagination débridée quand il s'agissait de ses propres qualités. En ce moment, elle était flattée qu'un des jumeaux ne l'ai pas reperée. Mais il faut savoir qu'elle faisait toujours des montagnes de chaque évènement insignifiant, et qu'il lui arrivait souvent de se perdre dans les élucibrations de son esprit en oubliant un peu la situation. Mais elle se secoua mentalement pour se conçentrer sur ce que lui répondait ce qui, à l'évidence puisqu'il ne protestait pas, était Fred. Elle se rendit rapidement compte qu'il était très diffiçile de discuter avec ce genre de personne, parce qu'elles retournaient toutes vos phrases contre vous et tenaient toujours à démontrer que vous aviez tort. C'est pourquoi elle le coupa rapidement, alors qu'il s'efforçait de lui démontrer son innocence. Elle ne les connaissaient pas bien, mais ils étaient suffisament célèbres pour que chaque élève se sente à l'aise avec eux.

- Et pourquoi tout de suite parler de Rusard ?
- Peut être parce que son bureau est juste derrière ce coin? ironisa Lavande.

Aucune personne sensée ne se laisserait prendre à l'expression d'innocence ingénue qui s'était peinte sur le visage de Fred. Elle haussa les épaules et replaça correctement son sac sur son épaule droite quand une des phrases prononçées par le jeune homme retint son attention. Elle se hérissa, et toute sa mauvaise humeur ressortit d'un coup.

- Les filles comme moi? Je peux s'avoir ce que tu entends par là, Weasley?

Lavande se doutait bien que ce n'était qu'une pique lâchée sans réfléchir - les garçons étaient tous comme ça - mais elle avait accumulé un peu trop de piques aujourd'hui pour que ça lui passe au dessus de la tête. Mais loin de se repentir, le rouquin continua sur sa lancée en remarquant les livres qu'elle se trimballait. Lavande se sentit rougir et sa colère n'en fut que multipliée. Il l'avait comparée à Hermione ! Elle n'osait pas le croire. Elle avait toujours éprouvée une forte aversion pour cette miss je-sais-tout, et l'avait dissiumlé par crainte de froisser du même coup Harry et Ron. Mais la jeune fille réalisa tout à coup qu'elle avait serré les poings et que son sac commençait à glisser de son épaule. Elle inspira très très silencieusement et répondit d'une voix maîtrisée.

- C'est clair que les révisions ce n'est pas votre fort, à ton frère et toi. De toute façon, j'allais justement me promener, alors remballe tes insinuations. Tout le monde n'est pas comme Hermione. rajouta t'elle avec une pointe de férocité dans la voix.

Elle nota que sur le visage de Fred s'était étalé un sourire songeur. Elle lui jeta un regard soupçoneux. Ce genre de sourire n'était pas forçément positif. Mais peut être qu'elle était parano, après tout. Le Gryffondor était blagueur mais pas méchant, hein? Elle avait peut être eut tort de s'énerver. Il avait raison, toutes ces révisions lui montaient à la tête. Elle aurait bien aimé être comme lui, et ne pas s'occuper des examens, mais ce n'était pas offert à tout le monde. Lavande n'avait pas le culot, ni la détermination pour. Et puis, elle tenait à son avenir, elle. Le sourire timide qui avait commencé à se dessiner sur son visage disparut quand elle se rappela qu'il avait « les filles comme toi », et elle reprit son expression boudeuse.

[ désolée, c'est court >.< ]

Oula, même si Fred n’avait jamais eut l’occasion de mieux connaître cette jeune femme et que ce qu’il en avait vu d’elle simplement en la regardant de temps en temps ne lui aurait jamais permis de voir à quel point elle pouvait prendre la mouche et rapidement en plus ! Les jumeaux, n’étant détestés de personnes et étant généralement du genre à s’attirer les mauvaises pensées des autres et à se brouiller avec quelqu’un, en voyant la réaction de la jeune femme, Fred recula instinctivement d’un pas. En principe, lorsqu’une femme réagissait de la sorte devant lui, c’était soit sa mère qui l’engueulait, soit sa sœur qui râlait parce qu’il l’embêtait, soit Hermione parce qu’il ne révisait pas. Bref, autant dire qu’avec les filles, ses relations se bornaient à essayer de ne pas se les mettre à dos. Fred garda quelques instants le silence, se demandant pourquoi les filles arrivaient des fois à piquer une crise pratiquement hystérique alors qu’il avait simplement dit cela sans arrières pensées, et peut-être même comme un compliment pour une personne qui aimerait les études. En plus elle l’appelait par son nom de famille, et cela rappela désagréablement au jeune homme Rusard qui venait de trouver une de leur farce et qui les cherchaient pour les engueuler à son tour puis aller les dénoncer à Dumbledore. Fred inspira légèrement, se demandant s’il ferait bien de répondre ou plutôt de s’enfuir en courant comme il le faisait généralement lorsque les ennuis arrivaient et que Georges n’était pas là. Après quelques secondes, le jeune homme se décida finalement à répondre du même ton qu’il utilisait habituellement, à savoir très léger comme si rien ne l’atteignait, ce qui était presque le cas.

« Je sais qu’il a son bureau, mais je me demandant simplement si Rusard n’avait pas vu Georges dans le coin étant donné qu’il a l’air de bien nous aimer puisqu’il nous suit partout dans le château… »

C’était à ce moment précis que la jeune femme explosa complètement, elle semblait vraiment contrariée, comme si sa simple phrase sans aucune pensée négative avait déclenché quelque chose de complètement incontrôlable dans l’esprit de la jeune femme. Fred la regarda avec de grands yeux, se demandant encore pourquoi chaque fois qu’il parlait avec une fille sas que son jumeau ne soit là, ça tournait à l’eau de boudin, et que cette fille-là ne semblait pas du tout commode. Visiblement elle n’avait pas non plus trop d’humour, sans quoi elle aurait largement vu que la phrase de Fred n’était pas méchante mais simplement prononcée sans réfléchir, chose qui lui arrivait souvent. Essayant de passer outre la réponse plutôt survoltée de la jeune fille, Fred finit par hausser les épaules d’un ton amusé, avec un sourire du même genre sur le visage, et il reprit la parole de son ton neutre et amusé, comme si tout cela était sans importance et que se serait oublié au coin du couloir.

« Les filles comme toi ? Je veux dire les personnes sérieuses, celles qui ne seraient pas du genre à rigoler souvent et qui pensent avant toute chose à étudier plutôt qu’à faire des blagues. Et effectivement, les révisions c’est loin d’être notre fort, on va dire qu’on se concentre plus sur notre métier futur à savoir les farces et attrapes ! Mais si tu n’es pas comme Hermione comme tu dis, je te crois bien moi, tu devrais trouver ce projet intéressant non ? Et ne pas me faire la morale comme quoi ce serait trop futile comme idée non ? Enfin, quoique, on ne se connaît pas, alors tu dois t’en moquer complètement. Hum.… Au fait, j’ai oublié de te demander, c’est bien Lavande ton nom ? »

Essayant de retenir son envie de rire, Fred se dit vraiment que les filles serait le genre de choses qu’il ne comprendrait jamais, autant les farces et attrapes étaient sa grande passion, les filles resteraient des cauchemars du genre de sa mère en colère. Le jeune homme ne se moquait pas d’elle, il restait sérieux, enfin du moins de visage, même si un grand sourire amusé et plein d’idées s’étalait sur son visage. Cette fille en tout cas ne semblait pas du tout aimer Hermione, assez bizarre sachant que généralement toutes les personnes de Gryffondor l’aimait bien, et que seuls les autres personnes jalouses de ne pas avoir d’aussi bonnes notes qu’elle ne l’aimait pas. Est-ce que c’était le cas ? Fred regarda la jeune femme de haut en bas, elle n’était pas habillée pour sortir, du moins Fred ne s’habillerait pas de la sorte s’il était à sa place, mais bon, les filles et leurs idées des fois… Ca dépassait l’entendement ! Fred sourit encore plus avant de répondre, fixant les livres de cours avant de finalement porter son regard sur la jeune fille.

« Oula ! Tu n’as pas l’air de bonne humeur ma pauvre ! Je crois que si tu sors habillée comme tu es, tu t’attraperas juste un gros bon rhume voir quelque chose de pire même. Mais bon, après tout si t’as envie de faire prendre l’air à tes livres… Moi je ne suis pas bien placé pour le dire ! »

[ HP : Mais non ça va, les lignes moi je m'en moque du moment que le RP m'intéresse ^^ ]

Invité

Lavande se sentait un peu bête maintenant que ces paroles étaient sorties. Elle devait avoir l'air fine, les joues rougies par la colère devant un Fred un peu déconfit. Et il se remettait à parler, parler - un vrai moulin à paroles ! Lavande haussa les épaules. Bientôt Georges arriverait, et alors elle partirait sans avoir l'air impolie. Parce qu'à présent, tout ce qu'elle désirait, c'était sortir, aller s'enfoncer dans la neige et ne plus penser à rien. Elle finit par couper - assez impoliment - son interlocuteur.

- D'accord, d'accord Fred, je suis désolée, t'as raison c'est les examens, je suis sur les nerfs. Et oui, mon nom c'est Lavande.

Elle lui offrit un sourire un peu plus gentil. Elle désirait s'enfuir, parce que sans Parvati, elle venait de s'en rendre compte, elle se sentait perdue. Elle prenait façilement la mouche, trépignait, s'enfonçait ... tout compte fait, peut être qu'elle allait monter dans la salle commune. Pas pour s'excuser bien sûr, au fond ce n'était pas sa faute. Mais peut être que l'ambiance serait un peu moins éléctrique. Et puis, sait on jamais? Elle pourrait y croiser une certaine personne rousse qu'elle avait très envie de voir. Lavande pouffa intérieurement en pensant que justement, c'était avec son frère qu'elle était en train de se disputer. Mais si cela la fit rigoler un instant, elle ne tarda pas à rougir de honte. Elle avait totalement oublié que Fred était le frère de Ron. Et voilà un moment que Ron ... enfin, il avait bien grandit cette année. La jeune fille sentit les battements de son coeur s'accélérer. Elle pensait à tout ça ... face à son frère ! Maintenant qu'elle l'avait pleinement réalisé, elle se sentait gênée et désirait plus que tout s'enfuir. Bien sûr, toutes ces émotions n'apparaissaient pas sur son visage - si elle avait été avec Parvati, elle se serait autorisé un gloussement, mais là, ce serait vraiment trop gênant. Elle résista donc à l'envie folle qu'elle avait de rougir et de bafouiller et écouta calmement le discours du frangin de ... enfin bref.

- Je crois que si tu sors habillée comme tu es, tu t’attraperas juste un gros bon rhume voir quelque chose de pire même. Mais bon, après tout si t’as envie de faire prendre l’air à tes livres… Moi je ne suis pas bien placé pour le dire !
- Oui oui, c'est vrai ... répondit elle machinalement, encore plongée dans ses pensées. Oui, tu as raison, j'avas besoin de prendre l'air, mais je ferais bien de passer par la salle commune, continua t'elle comme si elle réfléchissait tout haut.

Elle leva les yeux vers lui et sourit à nouveau d'un air un peu absent. Elle faisait de gros efforts pour reprendre une conversation normale, mais sans doute passait elle trop rapidement de la colère à la gentillesse pour que ça paraisse naturel. Lavande se mordit légèrement la lèvre. Elle n'avait pas l'habitude de prolonger si longuement une discussion vouée à l'échec - de toute évidence, Fred et elle n'étaient pas faits pour s'entendre. Elle aurait volontiers écourté tout cela d'une façon un peu sèche, mais si c'était le frère de Ron, ça changeait tout. Avec un sourire un peu crispé, elle reprit donc :

- Oui, d'ailleurs si tu veux tu ... oho.

Elle avait commencé à lui proposer de l'accompagner, quand quelque chose avait retenu son attention. Fred s'était tourné pour lui parler, et était hors de vue, mais elle elle s'était peu à peu avancé pour bifurquer vers l'autre couloir, et pouvait voir ce qui s'y passait. Et à priori, c'était plutôt alarmant.

- Rusard arrive, murmura t'elle. Fred, vous avez mit quoi devant son bureau? Parce qu'il va ...
- MA CHATTE !

Lavande pivota pour se plaquer contre le mur, mais Rusard avait déjà posé ses yeux de vautour sur elle. Le temps qu'il ausculte sa minette chérie, et il viendrait certainement par ici ... la jeune Gryffondor lança à Fred un regard assassin.

- Qu'est ce que vous avez fait à sa chatte? siffla t'elle. Elle se fichait bien entendu du sort de l'animal, mais que la responsabilité retombe sur elle la mettait en rage. Pour l'instant, elle avait vraiment eut peu de problèmes avec le concierge, et passait pour une élève sans histoires. Si jamais, si jamais elle se faisait punir à cause de ces jumeaux débiles, pensa t'elle avec fureur, ils allaient le lui payer.

Et voilà, comme à chaque fois qu’il était, histoire de meubler un peu le silence qui ne cessait de revenir chaque fois que Georges aurait été sensé répondre, Fred le comblait en parlant même quitte à raconter des choses sans queues ni têtes et sans aucune importance réelle. Regardant attentivement la jeune femme, comme il avait l’habitude de le faire pour tester les futures personnes qui serviraient éventuellement de cobaye, bien que ce n’était pas le but ici, le jeune sorcier constata qu’elle semblait plutôt embêtée sur le moment. Est-ce que c’était le fait qu’il bavarde comme une pie, lui qui habituellement répondait uniquement aux autres en présence de son jumeau, et là uniquement pour finir les phrases de son frère. Conscient pour la première fois depuis très longtemps, qu’être éloigné de son frère le mettait vraiment à coté de la plaque, le jeune homme secoua la tête pour lui-même, bien que son grand sourire de vainqueur ne quittait pas son visage.

« Tu n’as pas à être désolée, je suis conscient, même si je présume que tu en doute certainement, que les études ça ne doit pas être facile, tu es toute excusée tu peux me croire. Et même si ça ne me regarder certainement pas, tu dois avoir d’autres soucis que cela qui font que tu es sur les nerfs, c’est moi qui m’excuse d’avoir dit quelque chose qui pourrait t’énerver… »

Le jeune homme ne s’excusait pratiquement jamais, en vérité c’était jamais, sans doute la première fois qu’il le faisait, du moins en étant seul, parce qu’en compagnie de son jumeau, jamais une telle idée lui aurait traversé l’esprit. Cette Lavande était vraiment bizarre, comment est-ce qu’elle pouvait garder une telle expression de neutralité alors qu’elle venait quelques secondes auparavant, la voir exploser littéralement de colère après un simple mot. Les filles seraient réellement quelque chose que le jumeau ne comprendrait jamais, et surtout qu’il n’avait aucune envie de comprendre ! Fred soupira, jetant un coup d’œil circulaire aux alentours pour essayer de voir si son jumeau n’apparaissait pas dans le coin, loin de lui l’idée qu’il n’appréciait pas la compagnie de la jeune fille, mais elle était vraiment… Trop comme Hermione ! Même si elle disait le contraire et qu’elle semblait sincèrement ne pas l’apprécier, elle se comportait exactement comme la petite fille modèle qu’était l’amie de Ron. Elle avait le même air de le regarder et la même expression lorsqu’elle lui avait dit qu’il que lui et Georges ne révisaient jamais. Franchement, comment pouvait-elle dire qu’elle n’aimait pas Hermione alors que c’était sa copie conforme mais plus jeune ! Le jeune sorcier ferma un instant les yeux, essayant de ne pas penser de la sorte, si la jeune fille pouvait voir ce qu’il pensait elle exploserait certainement une nouvelle fois, et le jeune homme n’y tenait pas spécialement. Finalement, la jeune fille reprit la parole, disant qu’elle allait certainement passer à la salle commune pour se changer avant, et le jeune sorcier hocha lentement la tête comme pour faire qu’il était intéressé par ce qu’elle disait, mais son esprit commençait légèrement à se déconnecter sur le coup. Il était un peu du genre à se lasser vite d’une conversation lorsqu’on le prenait pour un idiot ou encore une personne incapable de faire autre chose que des farces, ce serait donc certainement inutile de continuer à lui parler pour des prunes. Fred s’apprêtait à lui répondre, lorsqu’elle ouvrit la bouche pour commencer à parler, mais qu’elle s’interrompit soudainement pour regarder du coté du bureau de Rusard, et dire qu’il s’en approchait. Le jeune homme eut juste le temps d’afficher une magnifique et grand sourire lorsque la voix de Rusard retentit en hurlant après son animal. Lavande se plaque contre la paroi, et un instant le jeune sorcier admira la technique qu’elle avait, mais le regard noir qu’elle lui lança en lui demandant ce qu’ils avaient fait à la chatte du concierge suffit à le calmer et à changer son grand sourire en expression angélique. Mais avec un certain sourire, il répondit, remarquant à quel point elle ressemblait à cette jeune fille qu'elle disait détester, à savoir Hermione, qui aurait réagit exactement de la même manière à sa place.

« Mais rien ! Tu nous prends pour quoi ! On ne tue pas des animaux, c’est une fausse peluche à l’effigie de son chat, rien d’autre ne t’en fais pas ! Je ne te laisserais pas te porter comme coupable si c’est ce que tu crains, mais arrête de me regarder comme ça on dirait Hermione ! »

Un pique lancé à la jeune femme avec un regard amusé, et Fred sauta dans sa direction pour se planter au milieu du couloir donnant droit sur la porte de Rusard. En parlant de lui d’ailleurs, on le voyait très clairement penché pour essayer de voir si son chat allait bien, enfin sa peluche très réaliste plutôt ! S’il avait vu la jeune Gryffondor, elle risquait la colle à cause des jumeaux, et généralement ils étaient trop fiers d’eux pour laisser quelqu’un se faire avoir à leur place. Fred mit alors ses mains en porte voix, puis il cria en direction du concierge qui regardait la peluche avec un air catastrophé.

« Alors elle va bien votre chatte ! ? »

Rusard redressa la tête pour lui décrocher un regard noir et le jumeau sauta de coté pour échapper à son regard noir, bien que le concierge savait très bien que c’était lui, et il regarda Lavande toujours plaquée contre le mur, certainement trop peureuse pour le suivre et elle resterait plantée là en disant à Rusard qu’elle n’y était pour rien, en vain vu qu’il l’avait vue parler avec Fred. Celui-ci regarda la jeune fille, puis il se détourna avant de sauta dans un passage du mur invisible à moins d’y être, et il passa une dernière fois la tête par le trou pour s’adresser à Lavande.

« Bon, désolé mais soit tu reste plantée là à attendre Rusard, soit tu te planque avec moi en attendant qu’il disparaisse ! »

Invité

Fred n'avait absolument pas l'air de se repentir, ou de paniquer, ou encore d'être catastrophé comme il aurait dut l'être en cette situation embarrassante. Au contraire, un large sourire satisfait se peignait sur son visage au fur et à mesure que Rusard criait et trépignait. Lavande faillit penser "le pauvre" en imaginant le choc qu'il avait dut avoir en voyant sa chatte ainsi, avant de se souvenir que c'était de Rusard qu'il s'agissait - et immédiatement, toute compassion la quitta. D'habitude, elle appréçiait les farces de Fred et Georges, mais y être directement mêlée changeait tout dans sa perception des choses ; et actuellement elle trouvait cette blague de très mauvais goût. C'est vrai quoi, pourquoi ils ne laissaient pas Miss Teigne tranquille? Certes, ce n'était qu'une affreuse, vicieuse, rapporteuse petite chatte, mais tout de même ... à présent, tout ce qu'elle pouvait faire c'était fusiller Fred du regard. Il était trop tard pour s'enfuir. Lui, il avait vraiment, vraiment interêt à trouver une solution. Lavande n'était pas quelqu'un de très dangereux ou influent, mais elle trouverait certainement un moyen de lui pourrir la vie si elle allait en retenue par sa faute. Le jeune homme cessa de pouffer un instant en voyant la jeune Gryffondor le foudroyer de ses yeux gris ; et une expression angélique se peignit à nouveau sur son visage.

- Mais rien ! Tu nous prends pour quoi ! On ne tue pas des animaux, c’est une fausse peluche à l’effigie de son chat, rien d’autre ne t’en fais pas ! Je ne te laisserais pas te porter comme coupable si c’est ce que tu crains, mais arrête de me regarder comme ça on dirait Hermione !

Lavande ouvrit la bouche pour répliquer puis la referma. Il y avait trop d'informations différentes dans cette phrase pour qu'elle trouve une réplique cinglante. D'abord, Miss Teigne n'avait rien ( elle avait beau la haîr, la tuer aurait été une mauvaise idée ), et cela lui procurait un certain soulagement. Elle ne put s'empêcher d'admirer leur dextérité : Rusard ne se doutait de rien. Ensuite, il avait galamment affirmé qu'il ne la laisserait pas porter le chapeau. Bon, c'était une évidence, mais cela faisait toujours plaisir. Certeins garçons n'auraient pas hésité, à sa place. Tout cela n'atténuait pas le sentiment d'urgence qu'elle ressentait cepedant. Il ne bougeait pas, se contentait de sourire. Et en plus, il avait qu'elle ressemblait à Hermione ! Lavande avait parfaitement conscience que c'était une pique destinée à l'énerver, et elle aurait volontiers répondu si la situation avait été différente. La jeune fille laissa tout de même échapper un bref sourire. Il avait très vite comprit ce qui l'horripilait - il semblait même avoir un don pour ça. Ou alors elle était trop expressive? Elle ouvrit à nouveau la bouche pour répondre quelque chose de plus gentil, quand Fred fit un bond de côté, à découvert, pour se faire voir de Rusard. Surprise, Lavande recula un peu. Il était malade ou quoi?

- Alors elle va bien votre chatte ! ?

Lavande mit un moment à comprendre sa tactique. Il venait de se montrer pour l'innocenter ; c'était très noble de sa part, mais la jeune fille ne pouvait s'empêcher de lui en vouloir pour avoir attisé la colère de Rusard. Elle le regardait avec des yeux de merlan frit, hésitant entre le rire et la fureur. Au fond d'elle même, elle ne pouvait s'empêcher de penser qu'aux yeux du concierge elle restait complice. Elle se décolla légèrement du mur avec un soupir. Malgré tout, Fred lui avait ôté un poid des épaules, à sa façon bien entendu. Lavande ressentit un pincement au coeur : elle se sentait un peu coupable ; ce serait sa faute maintenant, si ils étaient punis. Oh, tout cela était vraiment bête ! Peut être était ce cela, que Trelawney avait vu dans sa tasse de thé? Cela méritait réfléxion. Est ce que ce qu'elle redoutait le plus était Rusard? C'était tout de même un peu tiré par les cheveux. Elle fut tiré de sa rêverie par Fred, qui s'était finalement décidé à se cacher dans ... dans le mur. Lavande cligna des yeux, ahurie. Elle n'avait jamais remarqué ce trou, là. Elle observa avec stupeur le rouquin se faufiler dans l'interstice, avant de se tourner vers elle et chuchoter :

- Bon, désolé mais soit tu reste plantée là à attendre Rusard, soit tu te planque avec moi en attendant qu’il disparaisse !

Lavande lui lança un regard incrédule. C'était ça, le choix qu'elle avait? Au fond, à quoi est ce qu'elle s'attendait? La jeune fille hésita. Elle entendait le concierge se rapprocher de son pas claudiquant ; peut être avait elle encore le temps de s'éclipser? Non. Définitivement non. Mais d'un autre côté, si elle se glissait dans ce trou et qu'il les voyaient, il penserait qu'elle était complice. Et si elle restait là à l'attendre ... il y avait peu de chances qu'il la laisse tranquille. Elle savait bien qu'il cherchait sans cesse un élève à punir, et il n'hésiterait pas un instant. Avec un haussement d'épaules résigné, la jeune fille s'accroupit et rejoignit Fred dans le trou, quelques secondes avant que Rusard n'apparaisse au coin. Souffle court, coeur battant, elle attendit qu'il passe. Lentement ... trop lentement. Il les cherchait. Contrairement à elle, Fred semblait parfaitement à l'aise - il devait avoir l'habitude de ce genre de situation. Au moins, elle aurait quelque chose à raconter à Parvati, songea t'elle avec résignation. Le trou était étroit, inconfortable, mais à sa grande surprise il était sec et propre. Rusard semblait décidé à farfouiller un moment avant de s'éloigner ( il était pas bête, l'air de rien, ce muffle ), alors la jeune fille essaya de respirer le plus doucement possible, tout en résistant à l'envie de bouger son coude - elle était dans une position assez inconfortable. Elle commençait à regretter de ne pas être restée dehors pour s'expliquer, car la peur qu'il les découvre montait de plus en plus en elle. Elle sentait les battements effrénés de son coeur dans sa poitrine, et craignait presque que Rusard les entendit. Elle serra les dents, et il finit par s'éloigner. Relâchant un peu son souffle, Lavande se contenta de chuchoter ironiquement :

- Je m'en souviendrais de celle là.

Après que Fred ne se soit glissé dans l’interstice du mur, il se plaque contre le coté du mur avant de replier ses jambes pour amener ses genoux au niveau de la poitrine et s’asseoir par terre en même temps. Après des années d’expérience de fuite, il commençait à avoir l’habitude d’attendre dans des endroits comme celui-ci, en compagnie de son jumeau, le jeune homme commençait à connaître la bonne position pour s’éviter une crampe à force d’attendre avec un Rusard qui circulait en marchant dans le couloir comme un lion sous un arbre à viande (même si à la base les arbres à viande n’existent pas, s’ils existaient, ce serait le cas !). Fred n’était absolument pas stressé, depuis les années que le concierge occupait son poste, jamais il n’avait réussit à découvrir les caches de ce genre, alors que les jumeaux les connaissaient par cœur à force de visiter Poudlard, et surtout grâce à la précieuse carte du Maraudeur qu’ils avaient donné à Harry il y a quelques années de cela. Le jeune homme grimaça légèrement à cette pensée, depuis le temps qu’il se demandant comment ils découvriraient de nouvelles parties si jamais certaines étaient mises en place comme c’était des fois le cas, mais il ne regrettait absolument pas d’avoir donné cet objet à Harry, après tout il en avait plus besoin qu’eux ! Le jeune sorcier tourna la tête pour constater que finalement Lavande avait décidé de ne pas jouer les petites sorcières modèles, et qu’elle l’avait rejoint dans la fente du mur qui les dissimulaient tous les deux aux yeux de Rusard. Fred se demanda un instant s’il devait encore agacer un peu plus cette jeune fille, finalement elle n’avait pas l’air aussi coincée qu’il ne le pensait au début, et il arrivait presque même à s’amuser légèrement en sa compagnie. Comment est-ce qu’elle réagirait si le jeune homme se montrait encore plus agaçant, à savoir dans sa splendeur naturelle qui ne s’éveillait généralement qu’en compagnie de son jumeau ? C’était dans ces moments qu’avec son frère ils faisaient les pires blagues, trouvant les trucs qui faisaient exploser les cibles de colère, et le jeune homme se demanda si Lavande n’était pas trop coincée pour apprécier ce genre d’humour qui consistait à courir le risque d’être collé. De toute manière, Fred et Georges avaient deux tiroirs dans le bureau de Rusard rien que pour contenir leurs fiches de colles, un troisième ne serait pas trop mal venu ! Mais la jeune fille n’avait pas forcément l’air de cet avis… Tant pis ! Si elle devait mal réagir, Fred se débrouillerait pour qu’elle n’ait aucun soucis dans cette histoire et surtout, pour que ce soit lui et son jumeau qui tire toute la gloire de cette farce, même quitte à mettre en avant la jeune Gryffondor en faisant croire qu’elle avait essayé de l’en dissuader histoire de la faire mousser auprès de Rusard et Dumbledore puisque cela semblait si important pour elle, et ça ne coûtait rien ! Voyant Rusard passer comme un lion (sous un arbre à viande !) Devant leur cachette, Fred se pencha vers Lavande avant de s’adresser à elle d’une voix, assez murmurée mais tout de même bien audible, certainement même assez pour être entendue par le concierge lui-même alors qu’il passait devant eux au même moment.

« Alors, tu vois, je t’avais dis que tu ne risquerais rien Lavande. Décidément, les filles vous ne faites jamais confiance aux garçons, même si à la base j’ai l’air très stupide, tu sais, je ne ferais pas courir de risques inutiles à une fille comme toi, et ce n’est pas une insulte je précise ! »

Fred sourit pour lui-même, elle avait déjà tellement piqué la mouche lorsqu’il l’avait appelée de la sorte avant, il préférait préciser que pour lui, « les filles comme toi » englobait en fait toutes les personnes du sexe féminin qui passaient à ses yeux pour des mégères ou des rabats joies de première, étant donné qu’il n’en avait jamais rencontré qui appréciait son humour et celui de Georges. Rusard se pétrifia durant un moment comme s’il avait entendu la réplique du jeune sorcier, mais ce dernier ne quitta pas le grand sourire amusé et victorieux qu’il affichait depuis le début, il s’agrandit presque même encore plus, et Fred entendit presque les battements du cœur de la jeune Gryffondor devant lui s’arrêter. C’était réellement sadique sur le coup, après tout la pauvre jeune fille n’avait rien demandé, elle était tombée sur lui sans le vouloir et elle avait été embarquée là-dedans sans rien faire d’autre que de lui parler un peu. C’était pourquoi Fred décida de faire tourner les choses dans son sens si jamais Rusard les trouvaient, bien qu’il n’y avait aucune chance pour. Effectivement, après avoir sondé la zone avec son regard d’aigle, ou encore de marcassin vu la tête qu’il tirait (même si les marcassins n’ont pas la vue perçante !), le concierge continua son chemin en maugréant dans sa barbe (même s’il n’en avait pas !) sur les jumeaux qui n’arrêtaient pas de lui faire de sales tours. Certainement s’était-il rendu compte que la poupée à l’effigie de Miss Teigne était une poupée et non pas l’originale, et que forcément les premiers noms qui lui venaient à l’esprit après avoir vu Fred se dandiner dans le couloir était celui de Weasley. Après le départ du concierge, Fred attendit quelques secondes, des fois Rusard n’était pas si bête et revenait sur ses pas histoire de voir qu’il n’avait rien raté, mais pas cette fois-ci ! Et heureusement, sans quoi Lavande aurait certainement fait une crise cardiaque en le voyant revenir sur ses pas. Le jeune homme se redressa finalement, puis passant à coté de la jeune fille, il sauta à nouveau dans le couloir sans aucune douceur et avec un bruit pas possible qui aurait certainement fait revenir Rusard s’il avait été là. En fait c’était le but, après un bon moment à faire du bruit comme quatre, Fred se retourna vers le trou du mur pour s’adresser à la jeune Gryffondor toujours cachée dans son mur, et il lui adressa la parole. Aucun doute qu’un passant qui le verrait parler au mur le prendrait pour un fou, mais il n’était plus à cela près après tout !

« C’est bon, tu peux sortir, il est bien partit et crois-moi, il ne viendra pas vers ici avant un bon moment, généralement il va fouiller vers les cuisines et ensuite à la salle commune des Gryffondor, donc évite de traîner de ce coté pour le moment il sautera sur la première personne qu’il rencontrera sinon ! Et vu qu’il t’as vu me parler… »

C’était encore un point gênant effectivement, Rusard avait vu Lavande lui parler, et par conséquent il n’hésiterait pas à la harceler de questions en s’affligeant sur le fait que les jumeaux Weasley pervertissaient même les plus gentils élèves. Mais bon, c’était sans compter l’ingéniosité de Fred, parce que même s’il se montrait des fois très stupide, autant dire les choses comme elles étaient, dans les moments ou il devait faire en sorte de sortir les autres d’un pétrin ou ils étaient pas se faute, il savait se débrouiller, et pas qu’un peu ! Attendant de voir si la jeune fille se déciderait à partir de ce trou ou non, Fred regarda autour de lui avant de courir rapidement jusqu’au bureau de Rusard, récupérer la poupée de Miss Teigne, puis il revint vers l’angle du couloir pour voir si Lavande était sortie. Mieux valait pour elle, si elle restait là-dedans et que le concierge la trouvait, rien n’aurait put l’innocenter dans l’incident de la poupée, et visiblement elle n’avait aucune envie d’y être mêlée. Fred leva les yeux au ciel en réfléchissant, puis après quelques secondes, alors qu’il enfouissait la peluche de Miss Teigne dans la fente du mur, il redressa sa tête pour regarder en direction du mur ou se trouvait toujours la jeune fille, du moins il ne l’avait pas entendue partir. La réflexion s’était rapidement faite dans l’esprit exercé de Fred, et il reprit la parole pour conseiller rapidement Lavande d’une voix ou perçait nettement un grand amusement, qui n’allait certainement pas s’arrêter là !

« Bon, et bien j’espère bien que tu ne l’oublieras pas ! Ce n’est pas tout le monde qui a la chance d’assister en direct et d’aussi près à une telle blague des Weasley ! Sinon, si je peux te conseiller un truc pour être innocentée de cette blague, c’est d’en parler aux autres avec qui tu traînes en leur racontant que tu essayais de m’empêcher de faire la blague en vain. Tu peux même le dire à Rusard, je m’en moque d’être collé, et si ça peut de discriminer, ça ne me dérange pas au contraire, tu n’avais rien demandé dans l’affaire. »

Le jeune homme regarda rapidement autour de lui, avec la poupée dissimulée, personne n'avait la preuve de la fameuse farce et Dumbledore refuserait de coller les jumeaux sans avoir la véritable preuve de l’existence de cette poupée, ils ne risquaient donc logiquement rien, mais si la jeune fille était soupçonnée par Rusard il ne la lâcherait pas de si tôt, même soi-disant innocente. Donc si elle tenait à être discriminée de l’affaire, elle pouvait bien aller en parler aux autres, cela était complètement égal à Fred. Après une légère réflexion, un sourire encore plus amusé s’étala sur le visage du jeune homme qui reprit rapidement la parole, la phrase n’était pas très importante, mais à ses yeux si, et surtout qui signifiait le compliment suprême venant de la part d’un des jumeaux Weasley.

« Finalement, tu as raison. Tu ne ressembles pas à Hermione, t’es beaucoup plus cool qu’elle. »

Invité

George, qui était à l'infirmerie depuis deux longs jours s'ennuyait ferme. Une de leur invention avait mal tournée et c'était au tour de George d'en subir les conséquences. Eh oui, les jumeaux testaient toujours leurs nouvelles découvertes sur eux-même avant de les mettre sur le marché - c'est-à-dire les tester sur les premières années et leur vendre par la suite! Donc, le voilà, qui était tout seul dans son lit, suffoquant de la chaleur qui régnait dans cette stupide infirmerie à la noix. Effectivement, son jumeau Fred ne pouvait jamais resté trop longtemps, à cause des yeux de Mme Pomfresh qui les surveillait constamment. Un après-midi enneigé, alors que Fred s'était incrustré dans l'infirmerie et s'était approché du lit de son double, il lui avait déposé un bonbon dans la bouche grande ouverte de George pendant que celui-ci ronflait. Le bonbon en question s'était tout de suite transformé en une pile de bouquins poussiéreux et le jeune homme s'était réveillé immédiatement. Il se tourna pour voir qui avait OSÉ le déranger dans son sommeil. Trouvant la source de ce dérangement, il afficha un large sourire et se tourna vers son frangin.

" Idiot... tu m'as réveillé alors que je rêvais d'Angelina... "

Il observa son jumeau, dont le sourire s'effaca d'un coup au nom d'Angelina. Puis voyant que George riait de lui, il lui rendit son sourire.

"Crétin..."

George se pencha alors vers les livres qu'il avait laissés tomber sur ses genoux. Ils étaient plutôt de grandeur réelle et c'est pourquoi sa bouche les avait recrachés. Il écarquilla les yeux, comprenant ce que c'était.

"Au fait, qu'est-ce - oh! - Tu l'as mis au point? Génial alors quand est-ce qu'on l'essaye sur notre rouquin préféré? "

Dit-il en faisait référence à son autre frère, Ron. Fred lui proposa alors son plan et lorsqu'ils s'apprêtaient à sortir à pas de souris de l'infirmerie, Mme Pomfresh sortit en trombe de son bureau et ramena George à son lit en s'époumonnant férocement de leur attiture. Elle renvoya aussitôt Fred qui lança un " Je le ferai sans toi alors! " et George, en guise de réponse, éclata d'un grand rire à la sortie de son frère. Lorsque Mme Promfresh l'eut cloué au lit, toujours en marmonna, elle retourna à son bureau. George de son côté, il ouvrit la paume de sa main et avec un grand sourire, déposa sur sa table le fameux objet qu'il venait de dérobé à George à l'aide d'un sortilège d'attraction informulé. Non mais s'il croyait qu'il allait faire ça sans lui! George aurait donné n'importe quoi juste pour voir la tronche de Ron avec sa plus grande peur dans la bouche: une araignée de plastique! Éclatant à nouveau de rire à cette pensée, il mit les bras sous sa tête et rêvassa.

Le lendemain, il put enfin sortir. La veille, Fred était venu le retrouvé et l'avait accusé de l'avoir eu comme un débutant en lui volant leur invention. Les jumeaux avaient alors bien rigolé et s'étaient préparé un nouveau plan pour faire enrager Rusard. Alors que George sortait précipitamment de l'infirmerie, il se dirigea rapidement vers le bureau du concierge. *Celle-là, on va bien en rire*

Il sortit de son sac une chatte en plastique qu'il avait réussi à faire miauler à l'aide d'un sortilège et la déposa devant le bureau de Rusard. Ne voulant pas s'attarder devant son méfait, il alla se cacher derrière une armure et attendit, non loin de la scène qui allait se produire. C'est alors qu'il vit son double l'appelé. Ricanant, il resta caché et observa Fred débuter une conversation avec autre que Lavande Brown en personne!

"Ah non ça vraiment Fred c'est idiot... Reste donc planter là à faire de beaux sourires à qui veut et te faire prendre..."

Il leva les yeux au ciel. Fred et lui étaient toujours de grands charmeurs. Il continua de les espionner et aperçut un moment de panique dans les yeux de Lavande. Rusard approchait! Le moment de vérité était arrivé... Devant la réaction du pauvre cracmol, George dut mettre une main sur sa bouche pour ne pas se faire entendre. Il vit Fred et Lavande cachés dans l'interstice du mur où il avait l'habitude d'aller lui-même avec son frère. Il vit Rusard s'approcha et fouiller de fond en comble le corridor en marmonnant des insultes aux " fichus jumeaux ". Après avoir râler une dernière fois, le concierge s'éloigna et George sortit de sa cachette et marcha d'un pas rapide vers son frangin et la jeune demoiselle, tout sourire.

" Dis donc Gred, t'as pas trop la technique on dirait! "

Dit-il en affichant un air innocent. La tête de Lavande Brown en disait long... Elle venait d'assister à une blague dont elle aurait pu être accusée d'en faire partie et de plus elle venait de passer 5 longues minutes accroupie avec Fred Weasley dans un minuscule interstice. Elle afficha un air méprisant et envoya un regard noir vers George. Celui-ci leva les mains en l'air, et souriant toujours, se tourna vers son jumeau et affichant un air outré, il pointa son doigt vers l'endroit où Rusard était disparu.

" Tu as vu comment il nous a traité? Mon coeur saigne... "

Puis il éclata de rire et commença à parler avec entrain de leur blague à son double, en s'éloignant peu à peu. Sans même qu'ils s'en aperçoivent, ils laissèrent Lavande plantée là, un air purement vexé par leur action. George se retourna alors et ajouta d'un ton poliment contrarié:

" Oh j'allais complètement oublier... Aie-je interrompu quelque chose d'intime? "