Révision, Résistance et Rencontre

Sujet: Révision, Résistance et Rencontre Sam 5 Jan 2008 - 15:09

L'hiver, saison des plus dures pour qui ne s'y est pas préparé.
L'hiver, rude saison qui n'épargne personne, pas même Neville, pourtant suffisament emitoufflé dans ses vêtements pour ne pas trop ressentir les effets du froid sur son corps. C'est pourquoi le jeune homme, après avoir visité la bibliothèque pour consulter un livre sur les plantes magiques était remonté vers sa salle commune. Et, cette fois, il n'avait pas oublié le mot de passe que lui demanda bien sur la Grosse Dame. Oh non, il avait retenu la leçon de sa 3ème année et ne l'avait pas noté sur un bout de papier. Il l'avait plutôt appris conscienceusement pour ne plus se faire surprendre. C'est qu'il tenait à ne pas se faire, de nouveau, harcelé par les professeurs pour son manque de mémoire ou de maturité. Enfin ... même s'il n'était, bien sur, pas victime d'une crise d'adolescence.

Se dirigeant dans les couloirs, Neville fit de mauvaises rencontre. Malefoy entre autres, et sa clique de Serpentard detestables et détestés. Il les haissait, eux et leur idée d'un sang pur supérieur. Ces idées qui avait entraînés la chute de ses parents, sous les coups de la folle et dangereuse Bellatrix Black Lestrange, Mangemorte de son état et fidèle servante de Celui Dont On ne Doit Pas Prononcer le Nom. Mais revenons plutôt à notre Neville, qui se dirigeait vers sa salle commune pour s'y retrouver seul avec ses pensées, ses peines, et ses regrets. Qu'il avait nombreux. Tout aussi nombreux que le nombre de fois où ce peu cher, plutôt détesté même, Professeur Rogue l'avait insulté, humilié ... Franchissant la porte, il put voir un de ses camarades, de dos, profitant de la chaleur du feu qui crépitait. Visiblement, il n'était pas le seul à avoir besoin de solitude et de tranquilité, choses qu'il pourrait sans doute avoir avec cette personne, attendu qu'elle ne semblait pas s'être rendue compte de sa présence. Pas que Neville ne désire pas se sociabiliser un peu plus, mais ce n'était pas "le" jour où il se sentait pret à faire quelques efforts en ce sens.

Pourtant, il aurait bien eu besoin de quelques amis supplémentaire. Ce week-end s'annonçait difficile, les 5èmes années devant se préparer activement pour leur Brevet Universel de Sorcellerie Elementaire. Les Buses, pour ceux appréciant les diminutifs et autres abréviations. Dont Neville, pour le coup, faisait partie. Même Mme Chourave, la professeur de Botanique, semblait craindre un echec de son élève préferé, d'où un surcroit de travail qu'elle lui avait donné. Mais Neville, appréciant cette matière, n'y voyait pas une corvée, donc ça allait. A bien y repenser d'ailleurs, il savait qu'il ferait mieux de se mettre immédiatement à son devoir de Potion, mais ne se sentait pas la force de le commencer tout de suite. De plus, il savait d'expérience que, quoi qu'il fasse, rien de saurait contenter cet horrible Professeur.

Mais bon, mieux valait ci mettre immédiatement, sous peine d'accumuler un retard si grand qu'il ne pourrait rien rattraper. Il alla donc se mettre sur une table quelconque, sortit son livre de Potion, trois feuilles de parchemins, et commença son devoir. Avec beaucoup de mal, mais il le commença, sans prendre la peine de regarder qui était là, et qui ne l'était pas.

*Par la Barbe de Merlin, pourquoi faut t'il qu'on est Rogue en Potion ET Ombrage en DCFM. On ne vas rien apprendre ... alors que Le Lord fait son retour.*

Eh oui, les pensées de Neville n'étaient pas des plus roses. Au contraire même, se sentait t'il découragé par tout ceci. Que faire? Comment changer les choses? Neville se posait nombres de questions, qui n'avaient rien à voir avec ses cours. Il esperait qu'elle se ferait renvoyer ... sans trop d'espoir à ce sujet. Non, il fallait agir. Il fallait agir ... mais comment ? Neville, comme ses camarades, était un simple élève. Pas un Professeur, ni un adulte. Un problème cornellien pour ce jeune homme.

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Demelza s'agitait au rythme de la musique dans le dortoir. Personne ! C'était génial de pouvoir profiter de la chambre pour elle toute seule. Elle oubliait tous ses problèmes alors qu'elle se déhanchait en rythme. Cette chanson était super. Elle agita sa baguette à la fin de la mélodie pour en mettre une autre. Les yeux fermés, elle chanta, mélangeant sa voix avec la chanteuse. Heureusement qu'elle était seule et qu'elle avait pris la peine d'insonoriser la pièce. Tapant du pied, elle ne put que constater qu'elle chantait que très faux.

*Ce qui n'a rie n'étonnant. Et puis, il neige déjà, ce n'est pas grave. Ce qui est bizzare c'est que je ne me suis pas encore ramassée.*

Ce fut à ce moment là qu'elle se prit les pieds dans les baskets qui se trouvaient au bout de son lit. Elle s'étala sur la pierre froide dans une gamelle des plus mémorables. Allongée sur le sol, Demelza grogna.

*Finalement, je n'ai rien dit.*

Son envie de danser s'était évaporée et elle éteignit la musique d'un mouvement de baguette et enleva le sort.

- Finite Insonorus.

D'un geste souple, la baguette tournoya pour renvoyer les baskets sous le lit de la jeune fille. Elle se dit qu'il était plus que temps qu'elle se mette à travailler si elle ne voulait pas se retrouver avec une nouvelle retenue de la part d'Ombrage. Elle gratta le dos de sa main dans un geste involontaire. Les traces blanchâtres restaient inscrites mais ce n'était pas grand chose par rapport à celles qu'elle avait remarqué sur le revers de la main d'Harry Potter.

Elle frissonna des goûts au souvenir de la douleur que lui avait infligé cette vieille peau. Elle en grimaça. C'était affreusement douloureux et heureusement que cela était terminé car elle n'aurait pas supporté une retenue de plus. Cinq avait largement suffit. Depuis, Demelza faisait attention lorsqu'elle parlait de la Grenouille. Elle le faisait lorsqu'elle était sûre que la lèche-botte de Fudge n'était pas dans le coin.

La petite blonde se saisit de son sac et descendit dans la salle commune. Avec un peu de chance, elle trouverait quelqu'un pour lui tenir compagnie. C'était toujours plus agréable de faire les devoirs à plusieurs. Surtout que c'était l'année des B.U.S.E. Elle se souvenait parfaitement de la voix de McGonnagall qui lui avait dit qu'elle avait trouvé ses derniers devoirs un peu en dessous de ce qu'elle faisait d'ordinaire. La vieille femme lui avait lancé un regard perçant et Demelza avait baissé la tête comprenant très bien que la professeure lui reprochait de s'être fait punir. La jeune fille avait une grande estime pour la directrice-adjointe et elle détestait la décevoir. Elle avait bonne élève, avait toujours réussit ses examens avec de très bonnes notes - moins bonnes que celles d'Hermione Granger, il fallait l'avouer - et il n'était pas question que cela change.

C'est là qu'elle remarqua Neville Londubat, un garçon touchant, aussi maladroit qu'elle voir plus, sympa avec qui elle aimait bien parler de temps à autres. Il l'avait aidé une à deux fois en Botanique, sa matière de prédilection. Elle, dans ce domaine, était complètement à coté de la plaque. si elel aimait bien les travaux pratiques, elle était bien incapable de distinguer du basilic à de la sauge alors que lui l'aurait fait les yeux fermés.

La jeune fille s'approcha de la table et posa ses affaires sur la chaise en face de celle du jeune homme.

- Salut Neville, désolée de te déranger en plein boulot mais je me disais qu'on pouvait travailler ensemble.

Sujet: Re: Révision, Résistance et Rencontre Sam 5 Jan 2008 - 16:26

Seul, comme toujours, Neville était penché sur son devoir de potions qu'il ne réussirait sans aucun doute pas aussi bien que ce dernier le voulait. De toute façon, avec une personne comme Severus Rogue, il ne fallait pas s'attendre à autre chose qu'à du favoritisme. Oh non, comme à son habitude, ce professeur favoriserait les éleves de son ancienne maison. C'est à dire Serpentard. Et dénigrerait ceux de Gryffondor. Mais sa méchanceté, sa perversion ne s'arretait malheureusement pas là. Neville était sur qu'il serait encore plus dur avec le Trio et lui même, attendu qu'il n'était pas un modèle de précision, de patience et de force de caractère. Du moins devant ce professeur en particulier. Professeur qui hantait ses cauchemard les plus noirs et plus horribles. Mais passons.

Le devoir de Neville portait sur une potion particulièrement difficile. La potion d'Aiguise Méninges, qui permettrait, selon le Professeur Rogue, d'aider ces éleves "qui n'ont toujours pas compris comment procéder en cours". Déclaration qu'il avait faites en fixant son regard sur Harry et Neville. POur une raison qu'il ne connaissait pas, le professeur Rogue éprouvait une haine indéfinissable pour le Survivant. Et un malin plaisir à torturait le jeune Neville par des humiliations sans fin. D'où le fait que ce professeur emplissait les cauchemards du jeune homme. Je radote? Je sais désolé. REvenons donc à notre jeune homme, attablé et tentant de travailler. Sans grand succès malheureusement.

Plongé dans son devoir, il ne vit pas sa camarade, Demelza, descendre les escaliers des dortoirs des filles. Il ne fit pas non plus attention aux pas de la jeune femme qui se dirigeait, allez savoir pourquoi, vers lui. Bon d'accord il n'était pas le plus horrible élève de cette maison, en terme de caractère, et avait bien souvent aidé la jeune femme pour ses devoirs de Botanique. Sa matière préferée. Peut-être parce qu'elle nécessitait patience, sensibilité et calme. Quand à Demelza, elle avait surtout aidé le jeune Neville pour les devoirs de Métamorphoses, chose pour laquelle il ne la remercierait sans doute jamais assez. Alors qu'il ne s'agissait que d'un simple échange de bons procédé. L'un aide pour la Botanique, pendant que l'autre aide pour la Métamorphose. Qui, nous le rappellons, n'est pas le sujet du présent devoir de Neville.

Levant les yeux vers la jeune femme, un sourire, mince mais existant, apparut sur les lèvres du jeune homme. Oui, elle avait parfaitement raison. Elle le dérangeait, mais il se disait qu'ils pourraient sans doute se motiver, s'aider, et se remotiver mutuellement le temps que durerait les devoirs qu'ils devaient faire. Car Neville n'était pas du genre à lacher le morceau quand il travailler, malgré sa tendance à se décourager rapidement. Observant toujours la jeune femme, il lui fit signe qu'elle ne le dérangeait pas, et qu'elle n'avait qu'à s'installer.

"Salut Dem'! Tu me dérange pas donc installe toi. Et puis c'est toujours un plaisir de travailler avec toi."

Il disait vrai, puisque sa camarade était de fort charmante compagnie, qu'il l'appréciait beaucoup et était en vérité la seule personne avec laquelle il pouvait se montrer un tant soit peu familier. Preuve en était qu'il était surnommé "Nev'" par la jeune femme, et que lui la nommait Dem'. Bref, une belle amitiée pour un jeune homme qui en avait grandement besoin.

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Demelza aimait beaucoup Neville. Sa sensibilité et sa timidité la touchait et c’était l’une des seules personnes devant laquelle la jeune fille osait se dévoiler. Elle adorait bavarder avec lui près du feu de la salle commune, à caresser Miaulafond, son chat tigré. Elle pouvait lui confier plein de choses. Il ne répétait jamais rien. Ce n’était pas son genre et c’était principalement pour cela que Demelza avait eu grande confiance et une estime aussi élevée pour son camarade. Parfois partenaire ne divination, la 5^ème année s’éclatait à prédire l’avenir de Neville. En troisième année, elle avait imité leur professeur en faisant de grands gestes inutiles au-dessus de la boule de cristal. Pour rajouter un coté un peu plus mystique mais carrément ridicule, elle avait roulé les r.

Si elle du culot, Demelza n’avait pourtant jamais posé de question sur le passé de son ami. Elle n’avait pas osé. Cela ne la regardait pas. Elle savait qu’il gardait pour lui un passé douloureux et rempli de tristesse. Elle savait que cela laissait une profonde meurtrissure au fond du jeune homme. Elle avait compris dans l’ensemble que quelque chose avait bouleversé l’enfance de Neville lorsqu’elle lui avait demandé pourquoi il habitait chez sa grand-mère. Il était resté discret et n’avait pas voulu répondre. Elle avait respecté son choix.

Après tout, Neville était un enfant de sorciers et elle une fille de Moldus. Elle ne savait pas ce qu’avaient connu les familles de sorciers lors de la première guerre. Les livres d’histoire n’était pas assez précis pour relater ce qu’avait subit les sorciers pendant cette période. La famille Londubat avait du connaître des heures sombres et Demelza n’était pas spécialement sûre, au fond, de vouloir savoir ce qui lui était arrivée. Sa curiosité avait failli à plusieurs reprises l’obliger à fouiller le passé de son ami. Par respect, elle ne l’avait pas fait. Cela aurait relevé de l’indiscrétion et Demelza n’avait envie de perdre l’un de ses seuls amis.

En effet, dans son année, elle avait beau connaître du monde, c’était plus de vagues connaissances qu’autre chose. Seamus Finnigan et Dean Thomas étaient sympa avec elle, même si Finnigan était un vrai crétin par moment. Demelza admirait le style qu’avait Thomas pour dessiner, mais elle n’avait jamais cherché en eux des amis. Elle s’entendait bien avec Hermione Granger mais elle était presque toujours avec Ronald Weasley et Harry Potter. La blonde n’osait pas les approcher. Ce trio était trop soudé et trop dans un monde différent du sien, même si ils étaient toujours poli avec elle. Par contre, elle fuyait la compagnie de Lavande Brown et de Parvati Patil comme la peste. Elles étaient peut-être sympathiques, mais leurs gloussements et leurs ricanements l’énervait au plus au point.

En bref, Neville était la seule personne qu’elle avait laissée approché. Ou qu’elle avait approché plutôt. En se prenant les pieds dans le tapis de la salle commune, elle lui était tombée dessus. Leur première conversation avait débuté sur cet incident. Il avait alors pu constater sa maladresse chronique.

Demelza offrit un grand sourire à son ami. Elle tira la chaise dans un geste et voulut s’asseoir dessus. Elle ne sut pas très bien ce qui se passa. Elle s’assit à coté et tomba les fesses par terre. La chaise valsa en arrière et il y eut un éclat de rire depuis la cheminée. Un sourire penaud scotché sur le visage, Demelza se releva et s’assit vraiment sur sa chaise.

- Quelle chaise de scroutt ! Jura-t-elle.

Elle s’avança et tordit le cou pour regarder le titre du devoir de Neville.

- Potions ? Grimaça-t-elle. J’ai beau adorer cette matière ce professeur me fiche la chair de poule. Il est pas humain.

Severus Rogue, professeur tyrannique de potions, directeur de Serpentard, était l’un des professeurs qu’elle détestait le plus à Poudlard. Elle avait la chance de n’avoir encore jamais fait exploser un chaudron en plein cours. Elle se serait attiré les foudres du maître des cachots.

- Il fait la paire avec Ombrage, tu ne trouves pas ?

D’un geste, elle gratta les cicatrices sur le dessus de sa main. Les mots inscrits la faisaient sourire même s’il ne lui plaisait pas d’avoir de telles choses marqué à vie dans sa chair.

Demelza sortit un parchemin avec l’entête déjà écrits.

- Potion aiguises-méninges ? Franchement, le nom est abusé.

Elle grimaça. Elle sortit son livre de son sac en entonnant l'air qu'elle écoutait encore quelques instants dans le dortoir, sachant très bien que peu de personne supportait les moments où elle chantait. Elle chantait faux et elle le savait. Elle adressa un sourire innoncent à son ami.

Sujet: Re: Révision, Résistance et Rencontre Sam 5 Jan 2008 - 17:47

Une amitiée franche, simple, et pleine de complicité unissait ces deux jeunes adolescents, qui avaient trouvé en l'autre une personne à qui parler. On néglige souvent l'intérêt d'un mot gentil, d'un geste plein de douceur et d'amitiée. Mais ces deux élèves, avec leurs différences, leurs points communs, et leurs traits de caractère avait su se trouver. Pour le plus grand plaisir de Neville qui savait pouvoir compter sur son amie, et savait qu'elle savait pouvoir compter sur lui. Tout deux le savaient, et n'hésitaient pas le moins du monde quand le besoin s'en faisait sentir. Bien que l'odorat, en tant que l'un des cinq sens, n'ai strictement rien à voir là dedans. Ni la vue d'ailleurs. Mais passons sur cette expression qui, parfois, peut préter à confusion et revenons donc à nos moutons. Ou plutôt à nos deux Lyons d'Or et de Sang, je veux bien entendu parler de nos deux élèves de Gryffondor ici présent: Demelza et Neville.

Neville se souvenait des bétises, car il en avait fait, qu'il avait put faire, et dire, et voir avec son amie ici présente. Imitant la professeure de Divination, la jeune demoiselle l'avait littéralement fait exploser de rire. Sans les inconvéniants d'une véritable explosion, qui aurait sans doute répandue beaucoup de chair sur les murs. Amis, confident, Neville était beaucoup de choses pour la jeune femme, bien qu'il ne lui ait jamais vraiment parler de son passé à lui. Bah oui, plus facile de parler de son propre passé que de celui d'Igor le Terrible Barbare ... Gobelins particulièrement mauvais dont le Professeur Binns avait parler durant le dernier cours d'Histoire de la Magie. Cours soporifique au demeurant, durant lequel Neville avait très vite somnolait.

Souriant à son amie, né de parents moldus, ce qui ne dérangeait aucunement le jeune homme, Neville se dit qu'elle avait eu beaucoup de chance de ne pas vivre dans la peur de perdre à jamais ses parents, bien que leur sort peu enviable soit une terrible souffrance pour le jeune homme. Ce qui ne l'empechait pas de tout faire pour mériter de porter leur nom, et de faire lentement mais surement, guérir son petit coeur meutrit. Grâce à son amie ici présente bien entendu. Quand nous vous disions que l'amitiée peu avoir des effets étonnants et formidables. Finalement, il ne manquait que peu de choses à Neville. Une meilleure réussite dans la pratique de la magie, et pouvoir mieux connaître ses parents. Un voeux, sans doute irréalisable pour le moment, qu'il était determiné à voir devenir une réalité tangible. Si tant est que la "connaissance" soit un matériaux tangible.

Dire qu'il avait fait connaissance avec Dem' par "accident"; la jeune femme, beaucoup plus jeune à l'époque, ils étaient alors en fin de première année, lui étant tomber dessus. Au sens littéral du terme puisqu'un malheureux tapis avait fait trébucher la jeune fille de l'époque, Neville se retrouvant alors à la place d'un amortisseur vivant. Mais pas mécontent, dans le fond, de cette aventure. Deux maladroits chronique venaient alors de faire connaissance. Etrange destin.

Voyant son amie se casser la figure, la chaise ayant "sauté" en arrière, il ne put s'empecher de rire. Cette petite mésaventure lui était arrivé plus souvent qu'il ne l'avouerait jamais, aussi se permettait t'il cette gentille moquerie à l'endroit de son amie. Puis, retrouvant son sérieux, il acquiesa lorsqu'elle parla du sujet de son devoir, à lui, et qu'elle le compara à Ombrage. Il ajouta, toutefois, une petite remarque.

"Rogue, au moins, semble savoir de quoi il parle ..."

Puis, réalisant qu'il venait presque de faire un compliment à ce professeur, il ajouta vivement

"Enfin .... quand on aborde les cheveux gras bien sur"

Il sourit à son amie, avant de froncer les sourcils. Dem' chantonnait, encore et toujours. A son grand dam, et à celui de toutes les personnes présente dans la piece. Et pourtant, pourtant Neville ne lui dit rien, trouvant dans cet air qu'il entendait un parfum d'habitude, de tranquilité, qu'il retrouvait souvent en présence de la jeune femme. Il se pencha néanmoins pour lui souffler à l'oreille.

"Tu sais que derrière toi, on te regarde d'un oeil aussi noir que les cheveux de Rogue sont sales"

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-Te moque pas Nev, c’est pas drôle, grimaça Demelza pourtant morte de rire.

Elle se frotta le bas du dos en grommelant. Cela faisait mal tout de même, son bassin allait s’en souvenir toute la soirée. La jeune fille s’étira comme un chat, faisant craquer ses os. Elle n’avait aucune envie de se mettre à travailler pour le moment. Surtout sur les potions d’aiguises-méninges. Elle s’était ennuyée à mourir lors du dernier cours. Elle avait prit beaucoup de notes et sa potion avait été presque parfaite. Mais Rogue n’y avait jeté aucun coup d’œil. Rien ! Elle s’était sentie vexée même si elle en avait l’habitude désormais. Cependant elle était contente d’avoir eu un E à son dernier devoir. A observer les marques rouges qui soulignaient tout et n’importe quoi, Demelza avait deviné rapidement que le terrible Maître des Potions avait cherché la moindre faute à lui reprocher.

La 5^ème année éclata de rire au quasi-compliment de Neville à l’adresse du professeur honni. Elle faillit s’étouffer. Son hoquet était violent et elle n’arrivait plus à s’arrêter. Elle rit de la mine légèrement horrifiée de son camarde et sourit à la réplique qu’il ajouta. Si un jour, on lui avait dit que Nev reconnaîtrait les talents de son professeur détesté, elle aurait fait interner son interlocuteur à vie. Et encore, c’était peu de choses !

- Moui, des cheveux gras, rit la jeune fille, en se calmant quelque peu. Mais dit moi mon cher Neville, tu l’obverses beaucoup on dirait notre Professeur adoré. Si tu es attiré par ce cher monsieur, il fallait me le dire tout de suite. Je suis muette comme une tombe tu le sais bien. Et puis, je ne juge pas les gens par leur amour.

Elle le taquinait bien sur. C’était tellement tentant. Il lui avait tendu une perche, elle s’en était saisit sans hésiter. Au sens figuré bien sur ! Ses yeux faisaient des feux de joie et elle retenait à grande peine un sourire. Elle imaginait que fort bien la réaction de son ami. Elle en rigolait d’avance. Ce n’était pas moqueur bien évidemment.

-Hey, sista! Grab your wand,
you never know, what could be this land.
I’ve felt troubles at first sight, you met the guy, he deserves the fight!
Damn wizard yeah, yeah, yeah…

Demelza s’étonna du silence de Neville. D’ordinaire, il lui aurait sûrement demandé de se taire. Comme une fois en Soins Aux Créatures Magiques, l’an dernier avec les Scroutt à Pétards. Elle avait fait parti de ceux qui avaient aidé à remettre les créatures fugitives dans leurs boîtes. Demelza se passait de commentaires quant à la… créature qu’elle avait eu face à elle. Elle avait crut qu’elle allait étrangler son professeur lorsqu’il les avait supplié de ne pas faire de mal. Facile à dire ! La jeune fille s’était fait brûler sa robe. Enfin, pour en revenir à nos chaudrons, la 5^ème année avait trouvé la bonne idée de chanter une berceuse à l’ « adorable » créature comme se plaisait à l’appeler Hagrid. Demelza l’avait renommée le monstre « abominable ». Pas très original mais beaucoup plus approprié à son avis. Bref, elle avait cassé les oreilles à ceux qui avaient été présents.

Elle se méfia donc toute suite quand Neville se pencha vers elle avec un sourire.

*Qu’est-ce qui va faire ? S’il me dit que je chante bien, je jure que je me balade toute nue dans la Grande Salle. *

Elle resta un instant immobile alors que son ami allait parler.

*Merlin pitié, qu’il ne me dise pas que je chante bien !*

Et Merlin eut pitié d’elle. Mais pas Neville. Demelza eut un sourire en coin et lui fit la bise avant de se retourner pour vérifier les dires de son Gryffondor préféré. Et en effet, il avait tout à fait raison, un garçon la fixait d’un sale œil. Elle lui tira la langue dans un geste gamin.

Puis elle reprit sa chanson, de manière plus forte mais surtout plus fausse. Elle fit semblant d’avoir une guitare dans les bras. Cependant, sa chaise ne supporta pas le poids qui gigotait dans tous les sens et valdingua en arrière.

-C’n’est pas mon jour ! Rit la jeune fille en se relevant. Franchement je devrai devenir cascadeuse à la place de guérisseuse. Tu m’imagines m’étaler sur mes patients après m’être pris les pieds dans les pieds je-ne-sais-quoi à coté de la table d’opération.

Elle était si petite qu’on ne voyait pas la différence lorsqu’elle était debout et assise. Un point commun avec Ombrage qui la faisait détester encore plus la Grenouille.

Sujet: Re: Révision, Résistance et Rencontre Dim 6 Jan 2008 - 13:14

"Pour toi peut-être, mais de mon point de vue c'est hilarant je t'assure"répliqua le jeune homme.

Il se moquait gentiment bien sur, car il savait que ce genre de mésaventure n'était pas agréable. POur les fesses, et surtout pour l'orgueil. Et tous savaient ici que celui de la jeune femme n'était pas des plus réduit. Malgré tout, sa bonne humeur faisait qu'elle ne se formaliserait pas des rires de Neville qui, après tout, s'inquietait plus qu'il n'y paressait. Enfin pas dans le cas présent, puisque la demoiselle avait surtout écorné son orgueil. Mais, bien sur, il ne dirait rien de ce genre à son amie.

Pas plus motivé qu'avant, le jeune homme posa son regard sur la jeune femme. Qui elle non plus ne semblait pas déterminée à travailler ce devoir de potions ... Il faut dire qu'avec le Professeur Rogue, ils ne se faisaient guères d'illusion sur la note qu'ils obtiendraient. Un A serait sans doute le mont Everest des notes atribués aux Gryffondor ... Hormis pour Hermione qui obtiendrait sans aucun doute une meilleure note. Mais Hermione n'était t-elle pas Hermione? La meilleure élève de leur année? Neville ne se faisait guère de soucis pour elle, et préferait se concentrer sur ses propres problèmes. Qui ne se limitaient malheureusement pas aux devoirs et cours de Potions.

Lorsqu'il fit "presque" un compliment sur le professeur Rogue, cela ne manqua pas il fallut que Dem' réagisse promptement. Se moquant gentiment de lui, en affirmant qu'il devait beaucoup observer son professeur de Potion, et devait donc être attiré par lui. Devenant écarlate, Neville fit un non horrifié de la tête. Berk, être attiré par Severus Rogue. Autant regarder les choses en face, Neville aurait été plus attiré par un des scrouts à pétard d'Hagrid que par Rogue. Mais, bien sur, cela non plus il ne le dirait pas à son amie. Inutile. Et puis, il finirait bien par se venger de son amie, il attendait juste le bon moment pour lui faire une petite blague. Rien de bien méchant, juste quelque chose de surprenant, sachant qu'elle ne s'y attendrait surement pas venant de lui.

*Rah lala, je sens que je vais l'entendre chanter pendant longtemps la demoiselle.* se dit t'il.

Restant silencieux, une idée saugrenue quoique fort distrayante s'insinua dans l'esprit du jeune homme. Oui, il savait ce qu'il lui restait à faire, et se tut donc un petit moment tout en observant les yeux de la jeune femme. Toujours silencieux, il se pencha vers la jeune femme pour lui chuchotter ce que nous savons. Il reçut en récompense, en récompense?? Une bise de la part de son amie qui ne se doutait pas qu'une idée ~~démoniaque~~ Jumeau de Weasley-niaque (@Neville Londubat, copyright) venait de surgir dans l'esprit du jeune Gryffondor qui avait surement passé trop de temps à subit les farces des célèbres Jumeaux Weasley. Son idée n'était guère brillante, mais il avait pour excuse le fait de n'être pas porté par le fait de faire des farces à ses camarades et amis.

Il eclata de nouveau de rire en la voyant se casser de nouveau lafigure, puis lorsqu'elle lui fit penser à une guérisseuse trébuchant sur ses patients. Là, il sut de suite ce qu'il allait lui dire. Et ne s'en priva pas, la tentation étant trop forte.

"De toute façon, tu te ferais pardonner en leur chantant une berceuse. Après tout tu vas détrôner sans le vouloir les Bizarr' Sister avec ta voix mélodieuse et tes textes inspirés et enchanteurs"

Rien qu'à imaginer la tête qu'elle ne manquerait pas d'afficher, Neville n'aurait pas manquer de rire. Il tenta pourtant de se retenir, essayant de paraître un tant soit peu sérieux, ce qui ajouterait à l'effet de ses paroles sur la jeune femme.

Invité

Si Demelza avait eu la ferme intention de travailler en descendant dans la salle commune, elle n’en avait plus aucune envie. Hormis le titre de la dissertation, la page était toujours aussi blanche d’écriture qu’à son arrivée dans la salle. Neville n’était guère mieux. Sa feuille comportait quelques notes de ci de là - enfin, c’est ce qu’elle voyait de sa place en tout cas – et n’avait pas l’air franchement impatient de se saisir de sa plume pour écrire le nombre de pieds exigé par Rogue. Ce n’était surement pas la joie au cœur que la jeune fille allait se mettre à travailler, malgré sa passion pour la matière enseignée par la vieille Chauve-souris. En tout cas, ce n’était pas maintenant qu’elle allait s’y mettre.

Demelza pouffa à la mine tout d’abord ahuri de son amie, se mordant les lèvres, puis éclata d’un rire pas très charitable de la mine désormais horrifié de son « partenaire pour rater les prédictions en cours de divination » de la vieille libellule de Trelawney comme la minuscule jeune fille s’amusait à la surnommer. Elle tira la langue à son ami et lança ses bras vers lui dans un geste affectueux.

-Scuse-moi Nev. C’était vraiment trop tentant. Tu m’en veux pas ?

Son air faussement innocent lui valait parfois les réflexions de Quentin et une tape derrière le crâne de la part de Blaise. Elle adorait taquiner les deux jeunes gens mais s’était quelque peu calmé après que son frère préféré l’ait remballé en lui jetant sèchement que ses remarques étaient celles de Serpentard. Bien sur, elle savait que ces blagues dépassaient un peu sa pensée mais elles n’étaient pas méchantes, Blaise le savait également. Mais la remarque de ce dernier l’avait nettement refroidie et depuis elle préférait cacher des coussins-pêteur sous le siège de son frangin. Comme quoi, les blagues Moldues étaient aussi drôles que celles Sorcières.

La chanson de la jeune fille résonnait toujours dans la salle commune avec de plus en plus d’intensité. Son accent écossais n’était pas forcément terrible en accord avec la chanson, et la cinquième année savait parfaitement qu’elle s’exposait au danger de se faire égorger dès qu’elle quitterait son ami.

*Mouais, ca me donne pas envie de le quitter.*

Après sa chute mémorable, Demelza s’était relevée. Sa chute de reins lui faisait affreusement mal suite à l’enchaînement de chutes qui s’étaient suivies ce jour. Sa remarque concernant son avenir professionnel sembla faire rire son ami mais ce ne fut qu’une impression fugace car il se pencha bientôt vers elle avec une expression si sérieuse que la blondinette s’en inquiéta quelque peu. Ce n’était pas dans l’habitude de Neville d’être aussi sûr de lui, et les seules fois où il l’était autant, c’était pour la casser. Elle perdit quelques couleurs à la réplique qui s’ensuivit.

Elle se mordit les lèvres. Son orgueil ne résisterait pas à la journée. Son ego était énorme.

*Trop, songea-t-elle.*

Après tout, ce n’était pas une Gryffondor pour rien et elle se sentait parfois vexée pour un rien bien qu’elle sache parfaitement que c’était pour rire. La réplique de Neville la fit rire jaune bien qu’elle fût tout à fait certaine que c’en était justement le but. Elle afficha une mine boudeuse, attendant qu’il se fasse pardonner. Elle ne résistait pas longtemps à l’affection de son ami et elle adorait en profiter. Tout de même, elle se permit de lancer :

-Moi je me payais ta baguette, souffla-t-elle en faisant la moue. Mais tu as raison, je ferais un malheur en tant que chanteuse d’opéra dans la maternité. Je suis sûre que les bébés apprécieraient ma présence. Quoique, je pourrais leur faire peur pour toute leur vie, finit-elle pensive.

Elle resta quelques instants plongée dans ses pensées, l’air songeur.

-C’est pas une mauvaise idée tiens. Je regroupe tous les enfants des sang-Pur snobs comme les Malefoy, je chante une berceuse, je fais peur au gosse et il ne veut plus entendre parler du monde Sorcier. Comme ca, plus de petits Malefoy ! Je n’y avais pas pensé.

Demelza s’interrompît quelques secondes.

-Par contre, je m’abstiendrais de reprendre les chansons des Bizzar’s Sisters, j’ai pas envie de me faire arrêter.

Sujet: Re: Révision, Résistance et Rencontre Lun 7 Jan 2008 - 22:59

Neville était découragé, démoralisé par la difficultée du devoir de potion qu'il devait rendre à son Professeur détesté. Ce dernier ne demandait pas moins de trente-cinq centimètres de parchemins sur les ingrédients entrant dans la composition du philtre, et sur les effets de cette potion sur le corps humain. Enfin, pour le devoir normal. Neville, quand à lui, avait reçut en punition de ses "exploits" de devoir y ajouter un parchemin sur les contrepoisons les plus courants, en prévision du prochain cours. ET il n'avait même pas avancer sur son premier parchemin ... Surtout depuis l'entrée en scene de son amie et camarade Demelza Robins. Quelques mots épars se trouvaient sur son brouillon, signe que Neville avait tout de même tenter de travailler sérieusement, mais guère plus.

La remarque de son amie, sur un éventuel gout envers cet honni Professeur provoqua bien sur une réaction incontrôlée chez Neville, qui fit des nons vigoureux de la tête d'un air horrifié. M'enfin, il se calma devant le geste d'apaisement "amicalement tendre" de son amie qu'il connaissait depuis plusieurs années déja. Dire que tous deux étaient fort connus des services du troisième oeil pour ratage en tout genre de prédictions et autres pratiques peu reluisantes durant les cours de Divination. Enfin .. tout en restant relativement sage bien sur. Ici une tasse renversée, ici un verre cassé ... Tant de malheur qui n'arrivait que rarement en dehors des cours de Divination dans lesquels Neville et Dem' ne s'y trouvaient pas. Bref, ils étaient tous deux les terreurs, si l'on puit user de ce terme, du cours de Divination. Ou, plutôt, du matériel usé dans ce cours.

"Mmm ... Nan comment veux tu que je t'en veuille?" après avoir tenté de faussement réflechir à la question.

Et oui, Neville aussi avait ses quelques points faible. Et l'air faussement contrit de la demoiselle assise en face de lui finissait toujours par atteindre l'un d'eux. A savoir sa grande sensibilité, à moins qu'il ne s'agisse de sa naïveté. Quoiqu'il en soit, il ne faisait que rarement la tête plus de trente secondes à son amie, qui usait avec largesse du caractère d'ours en peluche de Neville. Un ours qui devrait se rebeller plus souvent contre certaines personnes. Le Professeur Rogue en tête. Et pendant ce temps là, Dem' continuait de chanter de plus en plus faux, et de plus en plus fort. Au risque de se faire menacer d'égorgement par les premiers revanchard Gryffondor venus. Mais, il n'auraient pas été à leur place ici s'ils avaient été aussi vindicatif, ce qui rassurait quelque peu le jeune homme, inquiet pour la santé de son amie.

Vint ensuite l'épisode cinq des mésaventures de Demelza. La chaise, sans doute atteinte dans sa dignité par le comportement de la jeune femme, contre-attaqua en lui faisant se casser la figure, déclanchant rire dans l'assistance. Y compris chez Neville qui trouvait cette scene hilarante. Qui ajouta sa petite touche personnelle en se moquant, fort gentiment certes mais se moquant quand même, de son amie.

"Dem' ... Je me demande où tu vas chercher toutes ses idées.
Pour ma part, je me contenterai de leur montrer des plantes magiques peu ragoutantes et le tour serait joué. Enfin ... si jamais j'osait faire ce genre de choses à des bébé bien sur."

Puis, tirant la langue a son amie, il reprit.

Il adorait Dem', sa camarade était sans aucun doute la personne qui le connaissait le mieux dans l'enceinte de Poudlard, voir même au dehors. Même s'il ne lui avait pas tout dit sur son passé, il ne se sentait tout simplement pas pret à réveler son "petit" secret. Ses peurs les plus secretes, ses désirs les plus sombres. Non, pas encore. Peut-etre jamais. En attendant, il se reprit en gardant son sourire et balança une boule de papier dans la figure de son amie.

Invité

Demelza lança un regard dubitatif à son camarade. Il ne s’était jamais gêné pour lui dire en face ce qu’il pensait et il pouvait très bien se moquer d’elle. Elle estima cependant qu’elle pouvait avoir confiance en la parole de Neville – malgré la remarque qui avait suivit. Donc, il ne pouvait lui en vouloir ? C’était bien de se sentir bien aimé. Après tout, malgré son caractère protubérant, Demelza n’avait pas beaucoup d’amis. Elle restait très limitée dans ses proches. Elle n’accordait pas sa confiance à n’importe qui non plus. Au niveau des fréquentations féminines, elle excluait directement les dindes gloussantes – ce qui supprimait déjà Parvati et Lavande, même si elles étaient gentilles. Elle excluait chez les garçons les crétins crâneurs, complètement à coté de la plaque et pas drôle. Et elle refusait les Serpentard. Ce qui voulait dire que tout cela était très limité, au grand désespoir de sa mère, qui avait toujours espéré que, comme son frère, elle ramène quelqu’un dans les mois à venir. Etant donné ses critères et son âge, la jeune fille pensait avoir largement le temps pour cela.

Demelza adorait les marques d’affection que lui portait parfois Neville. Son sourire aimable, son visage débonnaire et sa bonne humeur quotidienne lui faisait toujours du bien –même s’ils lui donnaient déjà nettement moins envie de travailler. Demelza sortit son manuel de potions et l’ouvrit à la page des philtres de paix –elle ne s’aperçut pas tout de suite de sa bêtise. La jeune fille fixa quelques instants son parchemin et le poussa sur le côté, entonnant inlassablement le même air de son groupe préféré – ce qui ne semblait pas être au goût du Quatrième année près de la fenêtre à qui elle s’amusait à jeter des regards narquois auxquels il répondait par des regards particulièrement furieux.

-Je ne comprends pas les gens qui trouvent que je chante absolument faux, s’étonna faussement la petite jeune fille avec un air innocent. Franchement, les gens ne comprennent rien à l’art. C’est bien ce que je disais, je suis une incomprise.

Elle mit sa main sur son cœur dans un geste dramatique. Elle écouta joyeusement son ami rire de sa mésaventure avec la chaise –couché le meuble !- et de lui proposer ces propres idées. Elle eut un petit sourire contrit mais ne s’attarda pas longtemps préférant s’intéresser aux réflexions de son camarade et ami ici présent, face à elle. Elle joua de son accent Ecossais avec plaisir –qu’est-ce qu’elle adorait – (Blaise le détestait particulièrement).

-C’n’est pas une mauvaise idée ca ! Une mandragore, je suis sûre que les mini-Malefoy les apprécieraient. J’n’en ai un peu rien à faire que ce soit des bébés. Un Malefoy est un Malefoy après tout, tu m’excuseras, et moi, j’peux pas du tout les sentir ces…

Pendant un instant, la jeune fille chercha une insulte adéquate. Les Malefoy offraient une large palette d’injures plus alléchantes les unes que les autres mais Demelza avait toujours eu du mal à trouver les bons mots pour définir ces…

-… petits péteux que sont ces fouines bondissantes de Malefoy. Après tout, on n’va pas me reprocher d’avoir sauvé le monde sorcier d’une catastrophe. Excuse-moi, mais supprimer une génération de bébés Drago aux cheveux blancs, c’est plutôt un geste héroïque et très généreux de ma part si tu veux mon avis.

Demelza resta dans le vague quelques secondes. Devant ses yeux défilaient des dizaines de petits Malefoy assommés, la langue pendue, les yeux fermés… Elle secoua la tête pour s’enlever cette horrible image de son esprit mais continua tout de même sur sa lancée.

-Je mériterais sûrement une médaille. T’imagine, Demelza Robins –et Neville Londubat, si tu souhaites m’aider dans mon projet d’aide à la sauvegarde de notre monde-…

Demelza fit un clin d’œil à son ami et se baissa de nouveau pour lui faire la bise avant de se redresser.

-… la Grande Héroïne du Monde Sorcier. Oui, je sais j’m’emballe un peu !

Même si dans un contexte réel, ce n’était pas très drôle, Demelza savait que Neville savait que c’était pour rire. La jeune fille aurait été totalement incapable de tuer ou d’assommer des enfants –ou même des adultes.