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 Sujet: Harry James Potter | The Chosen One  Jeu 20 Nov 2008 - 20:05 |
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[*] FICHE DE PRÉSENTATION - ELÈVE- NOM :
Potter
- PRÉNOM(S) :
Harry, James
- ÂGE/ANNÉE :
15 ans / Cinquième année
- RP :
Le jour était à peine levé en cette fraîche matinée d‘octobre, et pourtant, alors que la rosée et l’air glacial dissuadaient n’importe quel élève de sortir à cette heure, en plus un dimanche, il se trouvait qu’il y avait quelque un qui, contre toute attente, avait décidé de braver le froid et de renoncer au confort pourtant si alléchant d’une grasse matinée sous la couette. Protège-tibias et gants de protection de cuir brun, tenue rouge et or, Eclair de Feu en main, le jeune garçon aux cheveux d’un noir de jais et au regard émeraude, dont on pouvait lire le nom écrit en grosses lettres dorées dans son dos, traversait le parc en silence, seul et perdu dans ses pensées. Tout semblait dormir autour de lui. Pas un seul chant d’oiseau, pas de vent faisant bouger les feuilles, juste le silence, grave mais pourtant si reposant. Harry en avait besoin, plus que jamais. Ce n’était pas pour rien qu’il quittait la chaleur de sa Salle Commune alors que tout jouait pour que tout élève un tant soit peu normal préfère cent fois plus y rester. Mais voilà, Harry n’était pas un élève normal. Ou du moins, il n’était pas un élève avec une vie normale. Il suffisait de connaître la première raison de cette levée si matinale. Ses cauchemars. Il n’arrivait plus à dormir normalement. Depuis quelques temps, depuis la mort de Cédric en fait, plus rien n’était pareil.
Cédric. Rien qu’en repensant à lui et à sa dernière rencontre, le cœur du Gryffondor se serra. Cédric Diggory. Mort. Par sa faute. C’était lui qui l’avait emmené dans ce cimetière, lui qui lui avait proposé de prendre la Coupe à deux, lui qui était la cible de Lord Voldemort. C’était lui, et personne d’autre, qui aurait du mourir ce soir. C’était lui que Lord Voldemort voulait ce soir-là, et, simplement parce qu’il s’appelait Harry Potter, il avait causé la mort d’une autre personne qui ne le méritait pas. La mâchoire du Rouge et Or se crispa incontrôlable ment tandis qu’il resserrait sa poigne autour du manche de son balai, une colère sourde et sans nom s’emparant de lui. Pourquoi avait-il survécu ? Il n’aurait pas du, il aurait du mourir avec Cédric ce soir-là. Ou mieux, il aurait du mourir, seul.
Seul. C’était ce qu’il était de toute manière. Il avait beau être revenu vivant de ce combat contre le Mage Noir, personne ne le croyait, et même pire, tout le monde le traitait à présent de menteur, de jeune adolescent en manque de reconnaissance pour citer la Gazette du Sorcier. Et cette Ombrage… Sale vieux crapaud Rose ! Personne ne loupait jamais une occasion de le rabaisser dans les couloirs et surtout pas elle qui rendaient son cours préféré en un cours de torture. Et de discréditer Dumbledore par la même occasion. Dumbledore. Parlons-en de lui, tiens. Il avait cru qu’il serait avec lui, qu’il l’aiderait à surmonter tout ça… Mais Harry n’était pas dupe, il l’évitait depuis le début de l’année, ne croisant jamais ses regards implorant une aide muette qui mourrait au fond de ses yeux. Personne ne pouvait l’aider, ils lui tournaient tous le dos. Même Ron et Hermione. Ils essayaient, mais ne faisaient que ça. Comment pouvaient-ils comprendre ? Qui le pouvait ? Ils n’avaient pas été là, dans ce cimetière, face à la mort… Ils n’avaient pas ce poids énorme au creux de l’estomac à longueur de journée, cette culpabilité qui lui collait à la peau. Il avait l’impression d’avoir du sang sur les mains. Il n’oubliait jamais son regard… Ce regard que la vie quittait, ce regard tourné vers lui dans un dernier souffle. Ni cet ectoplasme, dernier reflet d’une vie fauchée en plein aurore, qui le suppliait de ramener son corps ses parents. Cédric…
Harry dû s’arrêter, car une horrible envie de vomir le submergea tant il se sentait mal en pensant à tout ça. Heureusement qu’il venait de parvenir à l’entrée du Terrain de Quidditch, ce qui lui permit de s’appuyer quelques secondes contre la porte, cherchant à ravaler ce malaise qui se faisait de plus en plus fréquent. Il se répugnait. Il ne se supportait plus. Et il ne supportait plus les autres non plus. Cette rage, cette colère qui bouillonnait au fond de lui menaçait de sortir à tout moment, comme cet été chez les Weasley où il avait hurlé sur ses deux amis. Ca lui avait fait du bien, quelque part, Harry se disait qu’ils l’avaient mérité ! Ca l’aidait à se maîtriser de décharger sa rage sur quelque un d’autre, en l’occurrence ici, Ron et Hermione. Reprenant son souffle, il tenta de se calmer, de mépriser cette envie de rendre un petit-déjeuner qu’il n’avait même pas pris. Il n’avait pas mangé depuis la veille au midi en fait. Il avait perdu l’appétit depuis la dernière tâche. En fait, il s’était un peu perdu lui-même ce soir-là. Et à défaut de se sentir faible, il se doutait que son visage reflétait son état, aussi bien mental que physique. Mais il s’en fichait. Il lui fallait être seul, le plus souvent possible. Et il avait pris cette routine désormais de venir au Terrain presque chaque matin avant les cours pour se préparer mentalement à la journée qui s’annonçait, avec son lot d’insultes, de regards méprisants, de slogans dégradants et d’heures de colles. Reprenant peu à peu contenance, le jeune homme franchit la porte et entra dans le couloir cerclant le stade pour se diriger vers l’une des tours. Il grimpa les escaliers d’un pas lourd, puis finalement arriva en haut. Il alla s’asseoir sur l’un des bancs et posa son balai à ses côtés. Là, il se perdit dans la contemplation du paysage. Une fois de plus ses pensées repartirent dans la mauvaise direction. Il avait tellement l’impression que plus aucun bonheur ne lui arriverait qu’il s’enfermait dans un cercle vicieux. Pourquoi lui ? Pourquoi avait-il fallu que ce soit lui qui ait cette foutue cicatrice ? Pourquoi ne pouvait-il pas avoir une vie normale comme tout le monde ?
Aurait-il été batteur qu’il se serait défoulé sur le banc avec sa batte en le démolissant jusqu’à la dernière miette. Il avait envie de frapper quelque chose, de hurler à en perdre la voix, de crier au monde à quel point il en avait marre et à quel point il détestait sa vie. Mais il ne le fit pas, et au lieu de ça il se passa les mains sur le visage, prenant une grande inspiration pour se calmer. C’est là qu’il sentit quelque chose lui effleurer l’épaule, et qu’il sursauta en se rendant compte qu’Hermione se trouvait à présent assise juste à côté de lui, une mine inquiète mais qui se voulait apaisante sur le visage. Sans vraiment le vouloir, il s’écarta de quelques centimètres, ce qui eut pour effet de faire enlever sa main de son épaule à la jeune Lionne. Cette réaction témoignait parfaitement de son état. Il ne voulait pas qu’on le touche, qu’on s’approche de lui, il voulait la paix. Etait-ce si difficile à comprendre ? Il baissait la tête pour fixer son regard sur l’herbe du stade.
« Salut, Harry… Je… Ron m'a dit que tu étais là... Est-ce que… ça va ? »
Cette phrase eut le don de raviver la colère sourde du jeune Attrapeur, qui fronça les sourcils et serra les dents, ne la regardant toujours pas. Le faisait-elle exprès ? Que lui voulait-elle encore ? Discuter ? Mais discuter de quoi ? De Cédric ? Elle était bien aise tiens ! Il ne voulait pas en parler, quand est-ce qu’ils le comprendraient à la fin ? C’était sa faute, son fardeau. Et elle et Ron croyaient que ça allait passer, comme ça ! Il avait tué quelqu’un ! Indirectement, certes, mais le résultat était le même ! Personne ne pourrait comprendre. Si déjà ils ne comprenaient pas qu’il voulait être seul…
« C’est plus fort que vous hein ? Vous ne pouvez pas vous empêcher de… de… Arg laisse tomber ! A ce que je vois il n’est même plus possible de passer ne serait-ce qu’une demi-heure seul dans ce château ! »
La frustration de sa voix laissait percevoir l’effort qu’il faisait pour ne pas s’énerver comme la dernière fois. A cette réplique, son amie se figea et son visage se ferma tandis qu‘elle fixait désormais elle aussi un point imaginaire. Anxieuse, Harry était sûr qu‘elle réfléchissait à un moyen de le soulager de sa souffrance. Mais par Merlin ! Il n‘avait besoin de personne ! Se rendant compte que cette conversation ne mènerait nulle part hormis vers une nouvelle dispute, il se leva et s‘approcha de la barrière pour mettre un peu plus de distance entre elle et lui. Quelque part, il avait peur. Peur de causer de nouvelles morts autour de lui. Peur d‘être ami avec quelque un et de le mettre en danger à cause de ça. Mais ce qui l‘effrayait par-dessus tout, c‘était de perdre Hermione et Ron. Leur amitié était le bien le plus précieux qu‘il n‘ait jamais eu. Et avec la mort de Cédric, par sa faute, il craignait qu‘ils ne subissent le même sort. Pour lui, c‘était très clair. Voldemort ne le laisserait jamais en paix, et à cause de cela, il devait continuer, seul. Aussi, certes, Ron et Hermione l‘agaçaient au plus haut point en ce moment, mais cet agacement ne servait-il pas aussi quelque part de prétexte pour les éloigner de lui ? Après tout, c‘était clair. Il les repoussait. A chaque parole, à chaque regard, il mettait toujours un peu plus de distance entre eux. Une tristesse horrible lui serra la poitrine, se mêlant à cette colère qui ne le quittait plus. Sa cicatrice le picotait de plus en plus. Plus il pensait à tout ça, plus elle se manifestait par cette cuisante douleur qu‘il supportait tant bien que mal. Parfois, c‘était comme si c‘était quelque un d‘autre qui était en colère à sa place. Ou plutôt qu‘une colère extérieure venait amplifier sa propre colère pourtant déjà grande.
Il devait s‘éloigner. Faisant volte-face, il croisa malgré lui le regard teinté de tristesse de son amie qui, il le devinait, l‘avait toisé tout le temps qu‘il avait été de dos à elle. Il détourna aussitôt son regard noir pour aller chercher son balai, resté sur le banc à côté d‘elle. Lorsqu‘il le prit, elle attrapa l‘autre bout, l‘empêchant de partir.
« Lâche-ça, Hermione… »
« Que tu le veuilles ou non, Harry, il faudra bien que cela cesse et que tu en parles à quelque un ! Et même si ce n’est pas moi, ou Ron, il y a toujours S… Sniffle… »
Le fait qu'elle mentionne Sirius ne fit que l'agacer encore plus. Son parrain était coincé au Square Girmmaurd sans pouvoir en sortir, à tourner en rond. Il était celui qui le comprenait le mieux. Mais il n'était pas là, et de simples lettres ne pouvaient l'aider. Il tira en vain sur le balai pour l’obliger à lâcher, mais la jeune fille ne démordait pas. Il ne la regardait toujours pas dans les yeux, fixant son balai, sentant que s’il le faisait il allait se mettre à lui crier dessus comme pendant l’été.
« Lâche… »
Sa voix s’était faite plus menaçante, tandis qu’il avait maugréé ce mot les dents serrés, comme s’il avait été prêt à lui bondir dessus pour la mordre. Sa cicatrice lui donnait l’impression d’avoir du feu dans les veines. Ce comportement ne lui ressemblait en rien. Ce n’était pas lui. Mais ça, il ne s’en rendait pas compte. Il n’avait pas assez de recul pour le voir. Quoi qu’il en soit, elle finit par concéder à sa demande. Sans même la regarder, Harry imagina assez bien l’étonnement effrayé qui peignait son visage, comme si elle avait désormais peur de lui. Il tira donc d’un cou sec pour récupérer son balai, avant de tourner les talons et de s’avancer vers la balustrade. Sans s’arrêter, il posa un pied dessus et sauta dans le vide de l’autre côté, avant d’enfourcher son balai en pleine chute pour reprendre de l’altitude en un virage serré. Là, il fonça vers l’autre bout du terrain, allant de plus en plus haut pour finalement s’arrêter tout près de l’un des drapeau flottant au sommet des tours. Les mains agrippée avec une fermeté non utile, Harry fulminait et en même temps se sentait remplit d’une désespoir qu’il ne maîtrisait pas.
A présent, il s’en voulait. Après tout ce qu’elle et Ron avaient fait pour lui… Ils avaient toujours été des amis extraordinaires. Il tourna la tête pour jeter un coup d’œil vers la tour où il s’était trouvé juste avant avec elle. Elle n’était plus là. Sans s’en rendre véritablement compte, il se dirigea vers la bordure du stade, toujours à la même hauteur vertigineuse, et s’arrêta. Il lâcha son balai des deux mains pour se redresser, cherchant sa silhouette dans le parc. Il la vit, seule, les bras croisés autour du ventre pour se protéger du froid, la tête baissée et, il le devinait, une larme coulant sur sa joue, revenir d’un pas lent vers le château. Une seconde silhouette vint à sa rencontre, et Harry supposa d'après la couleur de ses cheveux qu'il s'agissait de Ron. Ce dernier enveloppa la jeune fille de ses bras pour la ramener vers le château, non sans jeter un regard vers le stade. Un regard que Harry devina être noir, mauvais, car il savait que Ron ne supportait pas quand il s'en prenait à elle, ce qui était quelque part légitime. Ses propres larmes ne tardèrent pas à se manifester, mais ne purent franchir la barrière de ses paupières, clignant des yeux pour les refouler. Il le fallait. C’était comme ça. De toute façon, il ne méritait pas son amitié, ni celle de Ron.
Le cœur lourd, Harry retourna sur le terrain, tentant tant bien que mal d’effectuer quelques figures aériennes afin de penser à autre chose, mais hélas ne parvenant qu’à accentuer cette solitude destructrice qui ne tarderait plus à le faire craquer pour de bon…
[*] HORS-JEU- AVATAR :
Daniel Radcliffe
- EXEMPLE DE RP :
Je n’en ai pas, désolé ! (les forums ont tous fermés là où j'étais !)
- EXPÉRIENCE RPG :
Depuis combien de temps jouez vous sur des RPG ? Environ trois ans.
- COMMENT AVEZ-VOUS DÉCOUVERT LE FORUM ?
Par un top sites.
P.S : Merci d'avoir changé mon pseudo au fait ! =) |
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