Lorsque je me retrouvais en sa compagnie, j'avais l'impression de m'envoler dans un tout autre univers. J'avais l'impression qu'il n'y avait qu'elle et moi. J'aimais ces moments si uniques, si précieux en sa compagnie, et je n'aimais pas lorsqu'ils se terminaient. Je secouais intérieurement la tête, hors de question que je pense déjà à la fin de cet instant alors que j'avais l'occasion de passer des heures avec elle. En général, Rebecca était trop entourée pour que je puisse l'approcher. Et souvent, cela me m'était hors de moi. Alors, maintenant j'avais l'opportunité de la garder près de moi, sans qu'un imbécile se rue sur elle pour lui parler, coupant nettement une conversation que j'avais avec elle. Que cela pouvait être énervant... Je ne remettais pas en cause sa popularité, loin de la, mais parfois j'aurais beaucoup aimé qu'elle soit simple et banale. Que seul moi ait l'occasion de la regarder. Seulement moi.

D'habitude, je n'étais pas du genre à être possessif. Je crois qu'il n'y a qu'avec qu'elle que je le suis réellement. Je ne sais pas trop, je ne m'en suis jamais vraiment rendu compte. Il y avait peut être aussi avec mon grand-père, je voulais toujours qu'il soit à moi, qu'il n'aide que moi, et qu'il soit mon grand-père à moi seul. Cela pouvait sembler égoïste, mais je m'en fichais. J'avais le droit de poser mon nom sur certaines personnes, d'imposer ma signature. Becca avait déjà remarquer que j'étais très possessif envers elle, et aussi très protecteur. Je voulais la protéger contre tout, et même contre rien. Attention, le rien pouvait être nocif pour la santé parfois... oO D'un pas rapide, je mettais élancé à ses cotés pour lui prendre la balle et me diriger vers le centre du terrain. Elle voulait me narguer, et bien, moi aussi j'avais mon mot à dire. Ces moments où l'on faisait des matchs étaient si différents des moments où on était dans les couloirs à discuter. Déjà, il y avait cette intimité si profonde qui nous unissait dans ce genre de moment, il y avait aussi une certaine complicité qu'elle et moi avons. Il y avait tout simplement nous et cette union. Une union qui me troublait souvent, parce que je ne savais que trop en penser. La liaison que j'avais souvent avec elle était toujours très ambiguë, mais je l'appréciais vraiment beaucoup. Je l'admirais pour ce qu'elle était, et j'aimais son esprit de déduction, son intelligence. Tout ce qu'elle était. Je me souvenais de la conversation que j'avais eu avec Ethan deux années plus tôt. Il m'avait parler d'attirance physique et morale, mais pas d'amour. Apparemment je n'avais pas été le seul à être tomber dans ce tourbillon. Chaque moment avec Becca me permettait de la découvrir toujours plus, même si elle me cachait aussi beaucoup de chose. Mais je ne la poussais jamais à bout pour qu'elle me dise le fond de ses pensées. Parce que parfois, je sentais qu'elle n'était pas bien, son visage souriait mais son regard était triste.

Je n'avais pas à penser à ça alors que je pouvais profiter d'un moment pareil. Qui allait gagner le match ? On ne le saurait que plus tard. De plus, les propos de la belle me firent frissonner. Cela ne faisait que commencer, que voulait-elle dire par là ? Un petit sourire s'étira sur mon visage, je ne saurais probablement pas ce qui lui avait traversé l'esprit, mais je mourrais d'envi de l'apprendre bien vite. La curiosité et l'impatience pouvaient être de paire, et d'ailleurs, j'aurais peut être dû me concentrer d'avantage sur le match puisqu'elle venait de passer non loin de moi pour me voler la balle. Ce jeu entre nous allait se perpétrer encore et encore, et je tâcherais de le faire durer des heures durant. Mes prunelles pétillaient de joie, tandis qu'un délicieux parfum de jasmin et de rose faisait vibrer mes narines. Becca sentait toujours bon, et en passant près de moi, elle laissait ses cheveux virevolter, et son parfum s'était répandu autour de moi comme des traînés de poudre. J'eus pendant un quart de seconde l'impression que le temps s'était arrêté rien que pour moi, je ne pensais plus qu'à elle, son parfum était mon poison et elle m'avait contaminé. Le mieux, c'était que j'étais ravis qu'elle m'ait contaminée, et j'aurais même accepter de mourir à cet instant, rien que pour pouvoir tomber dans ce tourbillon où le parfum de Becca planerait autour de moi. On me prendrait sûrement pour un fou si quelqu'un lisait dans mes pensées, mais je me fichais pas mal de ce que pouvait croire les autres. Le plus important, c'était ce que je vivais en ce moment, plus rien ni personne n'avait d'importance à mes yeux, sauf la présence de la Queen R. Cette dernière avait l'art de m'embrouiller tellement l'esprit que je ne savais même plus ou j'étais et surtout ce que je devais faire. Pourtant, lorsqu'elle s'approcha de moi avec sensualité et grâce, elle me susurra à l'oreille après avoir effleuré mes lèvres qu'elle ne ferait rien pour y remédier. Rien du tout ? Vraiment ? Tout simplement parce qu'elle aimait que je sois dans cette position inférieur. Et pour tout dire, cette situation ne me dérangeait pas du tout.

J'avais encore le goût sucré de ses lèvres sur les miennes, je sentais encore ses lippes se posaient sur les miennes, mais mon autre coté me poussait à poursuivre le match. Hors de question que je me laisse battre par cette beauté, je ferais tout pour gagner, comme à chaque fois. Si je perdais, après tout, il y aura une autre revanche. Et ce cercle vicieux poursuivrait tout simplement son cour. De plus, si chaque moment se passait ainsi, j'aimerais perdre à chaque fois. Malheureusement, j'avais quand même ma fierté de mec, hors de question que je me laisse lamentablement laminer, même si c'était par une déesse de la beauté ! Qui plus est, elle avait marqué deux points ! Le match promettait d'être intéressant, Becca avait tous les talents pour faire partis d'une équipe de basket féminine, mais... Voir même masculine. Elle se fondra complètement dans la masse question agilité, rapidité et force. Comment Dieu avait-il pu créer tant de perfection en une seule femme ? Un mince sourire étira mes lippes tandis que je m'élançais à ses cotés pour passer délicatement mon bras autour de sa fine taille pour l'attirer vers moi. Nos deux corps se moulaient parfaitement, comme s'ils avaient été conçu pour être ensemble. La flamme dans mon bas ventre ne s'était toujours pas éteinte, et je peinais toujours à me contrôler. Mais, je ne pu m'empêcher de lui mordiller la lobe de l'oreille avec délicatesse et sensualité, rien que pour la déstabiliser et me saisir de la balle...

Non, je n'étais pas un salaud (s'il vous plaît), je jouais juste au même jeu qu'elle. Et j'avais réellement envi qu'elle continue d'agir ainsi avec moi. Jusqu'où allait nous mener ce petit match qui ressemblait plus à une danse théâtrale ? J'étais trop occupé à dribbler vers le panier pour marquer le même nombre de points qu'elle. Je rattrapais la balle au vol tout en dribblant cette fois vers elle : je jouais toujours à ce jeu : attrape-moi si tu peux. Tout se lisait dans mes prunelles azurs.

" Cela ne fait que commencer dis-tu ? Que dois-je sensé comprendre ? Hm, je présume que tu me laisseras mariner encore un moment, ou peut être que tu es trop impatiente et que je vais tout savoir... Maintenant ? "

J'avais encore envi de danser avec qu'elle sur le terrain. On était caché, on ne nous voyez pas, et j'avais tout le loisir de profiter de ce moment avec elle autant que je le souhaite. Autant qu'elle le souhaitait aussi. Parce que dans nos prunelles brillaient les même passions, les même envies qui ne demandaient qu'à être éteinte après le feu de l'action. Avec amusement, je tournoyais autour d'elle pour lui lancer finalement la balle. On était peut être en "compétition" mais on s'amusait aussi.

" Tourne-moi autour comme je tourne autour de toi Becca... Tu peux pas savoir comme je pourrais aimer ça. "

Un nouveau sourire avait étiré mes lèvres tandis que je m'amusais encore. J'aimais ces jeux perpétuelles qu'il y avait entre nous, et je voulais qu'ils perdurent encore et encore. J'avais même envi d'aller plus loin, mais je ne voulais pas me permettre de pousser les barrières qu'elle avait hisser devant elle. Je la respectais autant que je l'appréciais que je voulais la protéger. Je ne voulais pas lui faire de mal, je ne voulais pas blesser son coeur. Alors, si elle acceptait tout simplement et me donner une chance, là je pourrais pousser les portes pour aller la rejoindre. Il suffisait qu'elle me donne un signe, un vrai signe, le feu vert qui me permettrait de m'avancer d'avantage vers elle. D'accord, le fait qu'elle ait rompu avec Caleb était une manière de profiter de la situation, même si n'importe quel homme fou d'elle aurait fait la même chose que moi. J'étais dingue de cette fille, et mes prunelles vibraient de cette passion. De plus, Rebecca me permettait de penser à autre chose qu'à la mort prochaine de mon grand-père, elle me permettait aussi de me libérer à travers ces échanges verbaux, et à travers ces... baisers. J'avais encore envi de goûter à ses lèvres si douce et, je voulais encore la sentir près de moi. Son parfum... était si. Parfait.