Daphnée – « Et bien, c’est à cette heure ci que l’on se lève ! Penses que demain, tu reprends le chemin de l’école. Il faudrait te remettre dans un créneau horaire convenable. Ce n’est pas en se couchant à des heures impossibles que tu vas réussir à reprendre le rythme de l’école ! »
Jack – « Maman ! J’ai dix-sept ans ! Dans le monde sorcier je suis majeur et vacciné. J’ai le droit de faire ce que je veux. »
Daphnée – « Dans le monde sorcier ? Soit ! Mais tant que vous serez sous mon toit Jack Matthew Ezéchiel Higgins, vous m’écouterez, vous m’écouterez ! »

N’ayant rien à répondre à sa mère, il attrapa un toast grillé et le grignota. Puis il remonta dans sa chambre. Il s’enferma à double tour. Il regarda à travers la baie vitrée. Il faisait un temps radieux. Il avait envie de sortir. Son regard fit un va et vient entre les livres et le soleil éclatant à plusieurs reprises. La tentation ou la raison ? Choix cornélien pour le jeune homme de dix-sept ans. Une petite voix dans sa tête lui disait de ne pas être prévisible. A voix haute sans le vouloir :

Jack – « C’est parti ! »

Il délaissa sa chambre azure et dévala en cascade les escaliers. Il embrassa sa mère qui fut surprise de sa réaction et sortit de la maison. Les doux rayons du soleil illuminèrent son visage de porcelaine. Il ouvrit le petit portillon du jardin et s’échappa. Il marchait tranquillement, l’esprit léger, vagabondant Dieu sait où ! Soudain, il entendit son prénom :

M. Hardmann – « Bonjour Jack ! Comment allez-vous ? »
Jack – « Ah ! Très bien et vous ? Comment va Pénélope, cela fait un bail que je ne l’ai pas vu ? »
M. Hardmann – « Je vais bien merci ! Pénélope et en terminale désormais. Cette année est une grande année pour elle ! Le bac ! Le sésame pour entrer à l’université ! »
Jack – « C’est très bien. Je ne doute pas de ses capacités, je suis certain qu’elle réussira comme toujours ! Que veut-elle faire après ! »
M. Hardmann – « Elle veut faire une licence d’histoire ! »
Jack – « Ah oui ! C’est vrai qu’elle est passionnée d’Histoire ! Depuis qu’elle est toute petite d’ailleurs ! Bon ce n’est pas tout mais je dois y aller ! Vous la saluerez bien de ma part, ainsi que votre femme ! »
M. Hardmann – « Cà sera fait ! De même chez toi ! »

M. Hardmann ! Cela faisait longtemps que le jeune homme ne l’avait pas vu. Il était heureux de l’avoir croisé. Cela faisait toujours plaisir de voir des gens que l’on avait perdu de vue ! Le sourire aux lèvres, il continua son périple. Il déboutonna un peu plus sa chemise. Il faisait vraiment très chaud ! Big Ben annonça douze heures ! Il avait encore du temps de battement avant de retourner chez lui pour se sustenter. Chez les Higgins, le repas, en général ne commençait pas avant une heure de l’après midi.

Il se dirigea vers le parc afin de se rafraîchir près des fontaines, magnifiques d’ailleurs ! Là, il entendit un petit bruit sur le sol. Baissant le regard, il vit un porte-monnaie. Se pressant à le ramasser, il regarda à qui il pouvait appartenir. Une vieille femme, devant lui, pouvait être la potentielle propriétaire de ce bien. De sa voix mélodieuse et cristalline il appela.

Jack – « Madame ! Madame ! Madame ! »

Elle se retourna vers lui, étonnée. En lui montrant le porte-monnaie il ajouta :

Jack – « Vous venez de faire tomber ceci ! »
La vieille dame – « En effet c’est à moi ! Je vous remercie jeune homme ! »
Jack – « Mais de rien ! »

Elle se saisit de son bien et commença à l’ouvrir. Elle cherchait quelque chose dedans. Pensait-elle que Jack avait volé ne serait-ce qu’un centime de son pécule. Non/ La femme à la voix rocailleuse sortit un billet de dix livres sterling.

La vieille dame – « Tenez ! Pour vous remerciez ! »
Jack – « Non, merci ! Je n’en ferais rien ! Je n’ai pas fait cela pour avoir quelque chose en retour ! »

Il referma la main de la vieille femme avec un sourire. Il avait fait cela naturellement pourquoi devait-il avoir une récompense. Il avait fait ce qu’il aurait aimé que l’on fasse pour lui. Il faut savoir donner sans rien attendre en retour. Le remerciant encore mille fois, la bonne vieille dame bifurqua à la prochaine rue, laissant Jack. Le parc n’était plus qu’à quelques mètres, il voyait les grilles vertes ainsi et le jet de la belle fontaine au cormoran. Il traversa la rue, sans regarder à droite et à gauche, manquant ainsi de se faire écraser, par un monsieur avec une belle berline noire. Un coup de klaxon, un éclat de voix. Rien de bien méchant.

Après sa traversée mouvementée, il pénétra dans le parc. Il était bondé de monde. Beaucoup de gens étaient allongés, dormant, lisant ou parlant entre eux. Jack n’y pris pas garde et se dirigea illico presto près de la fontaine et s’aspergea d’eau. Il ouvrit totalement sa chemise et s’assit sur le rebord. Levant la tête, il regarda les nuages dans le ciel, pensif, rêveur. Tellement rêveur qu’il ne perçut pas qu’une personne s’était assise à côté de lui.

Debra – « J’avais oublié combien tu étais affreusement sexy ! »
Jack – « Debra ! Quelle bonne surprise ! »
Debra – « Oui ! C’est bien moi ! »
Jack – « Que deviens-tu ? »
Debra – « Depuis que tu m’as largué ? Vois-tu je profite de mes vacances qui finissent dans une bonne semaine ! »
Jack – « Tu sais, je vais être absent pendant de long moi. C’est pour cela que j’ai coupé cours à notre relation. En plus mes études… »
Debra – « Je sais tu es un élève studieux ! Tes études passent avant toute chose. Tu as vraiment de la chance d’avoir le physique et le cerveau qui va avec. »
Jack – « Mais Debra, je fais ça pour ton bien ! Les relations à longue distance n’ont jamais aidé personne ! »
Debra – « Je sais ! »

Et elle s’en alla dépitée. Si elle avait cru pouvoir le faire changer d’avis, elle s’était trompée. Jack, bizarrement, ne bougea pas d’un iota. Il la regarda partir au loin. Il resta encore cinq minutes près de la fontaine, se demandant s’il n’avait pas été trop dur avec son amie. Puis il retourna chez lui. Durant le repas de midi, il ne dit mot et dévora son assiette. Puis l’après-midi il resta enfermé dans sa chambre à lire et à perfectionner certains sorts avant son entrée en septième année à Poudlard. Demain sera un autre jour.