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Alicia Diamond Ferguson [Terminée] |
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Sujet: Alicia Diamond Ferguson [Terminée] Lun 5 Jan 2009 - 5:34 |
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1 - carte d'identité
- NOM :
Ferguson.
- PRÉNOM(S) :
Alicia Diamond.
- ÂGE/ANNÉE :
14 printemps - Quatrième année.
2 - role-play3 - questionnaire du choixpeau• 1) Vous trouvez un porte-monnaie rempli de Gallions, qu'en faites vous ?
Je le remets à sa place. Effectuer des recherches pour un inconnu serait une véritable perte de temps et franchement, le conserver ne ferait que m’apporter des problèmes. À la limite, je le glisse dans la poche de quelqu’un d’autre et je ris si on l’accuse. Quoi ? S’amuser n’a jamais rien fait de mal.
• 2) Un élève de votre maison vous fait une farce un peu humiliante. Comment réagissez vous ?
J’éviterais de provoquer un scandale et attendrais le moment propice pour le lui rendre au quadruple, tout en douceur.
• 3) Quel serait votre cours favori et pourquoi ?
Les potions, parce qu’on y travaille en silence et que j'y suis douée.
• 4) Vous avez du temps libre, que faites vous ?
Je m'entraîne.
• 5) Vous êtes à la bibliothèque, qu’empruntez-vous comme livre ?
« On ne badine pas avec l’amour » de De Musset. Fascinant, ce bouquin.
• 6) Votre lieu préféré à Poudlard et pourquoi ?
Le lac, on y fait toujours des rencontres intéressantes.
• 7) Si vous deviez n'en avoir qu'un seul, quel objet magique peu ordinaire aimeriez vous posséder ? :
Mon balai.
• 8) Si vous remarquez qu'un élève se comporte bizarrement ces derniers temps, aimeriez vous savoir ce qu'il manigance, allant jusqu'à le suivre ?
Non. Plutôt, j’irais mettre la puce à l’oreille à quelqu’un pour qu’il le suive à ma place. Et ensuite, les nouvelles iront vite si c’était grave.
• 9) Comment consiérez vous Albus Dumbledore, directeur de Poudlard ? Est-ce une bonne chose qu'il soit à la tête de cette si prestigieuse école ?
Il fait son travail et je réussis parfaitement. Pourquoi s’en préoccuper plus que cela ?
• 10) Très franchement, pensez-vous que les enfants de Moldus méritent d'étudier à Poudlard ?
Il en a qui le mériterait moins, si vous voulez mon avis.
4 - hors-jeu
- AVATAR :
Aimee Teegarden.
- EXEMPLE DE RP :
- Spoiler:
Niejan badinait avec l’une des mèches de son chignon. Le reste de sa chevelure, cascadant en un délicat désordre tout près de ses pommettes, semblait en état de connivence avec son visage. Geste signifiant chez-elle une concise réflexion, ses doigts pianotaient momentanément sur la table pour revenir sur son bouquin, et ainsi de suite. Elle avait entendu parler de Sevastian comme quelqu’un de plutôt sympathique, et attendait impatiemment la suite, espérant secrètement qu’il aurait l’audace de la sortir de l’ennui qui l’accompagnait depuis le début de la matinée.
Sevastian :: La littérature fait toujours un bon présent pour qui sait l’apprécier. Sniejana :: Certes.
Les iris aveline de Niejan reluisaient, taquins, alors qu’un narquois sourire frangeait son visage d’une maligne simagrée.
Sniejana :: Mais à vrai dire, la lecture est pour moi plus un pis-aller qu’un véritable passe-temps. De temps à autre et suffisamment pour me cultiver.
Et pour critiquer. Curieux, mais la jeune femme se contentait de juger les capacités des siens lorsqu’elle était en terrain sûr. Pourquoi ? Parce qu’on réussit toujours à tomber sur meilleur que soi-même. Ses yeux voletèrent un frêle instant sur son ouvrage, sur la raison de sa venue en ces lieux. Il avait été loin de s’interroger sur ces capacités intellectuelles en remarquant le livre – ou il le cachait bien, elle s’autorisa donc une moue inquisitrice et désigna Cyrano de Bergerac d’un bref mouvement du poignet.
Sniejana :: L’avez-vous déjà feuilleté ? Je serais plutôt curieuse de connaître votre avis sur le sujet.
Quoi ? Elle avait droit de demander – non ? >. > Son opinion influencerait certainement la sienne, sur lui. Ainsi, la question avait son sens et méritait largement d’être posée.
Sevastian :: Il est vrai que beaucoup de personnes ici pensent que les livres étrangers sont inintéressants ce qui est dommage. Après tout, même la personne la plus profondément ancrée dans son monde devrait savoir que c’est en apprenant ce qui se passe ailleurs et ce que pensent les autres qui permet de s’armer contre eux. La littérature est une bonne arme je trouve mais, hélas, beaucoup ont déjà du mal à penser par eux-mêmes alors lire… Vous leur en demandez beaucoup Sniejana. Sniejana :: Comme ils m’en demandent, eux-mêmes, beaucoup. Concorder avec la société d’aujourd’hui exige une éducation poussée, une argumentation révisée et … D’ouvrir les yeux. Pourtant, ces gestes doivent venir de leur gré, ou leur utilité n’en est que plus pitoyable. Nous avons tous tendance à rechigner à la besogne qu’est celle de se documenter sur les pays voisins, ou sur ceux que nous critiquons sans cesse. Mais cela ne peut conduire qu’à une humiliation d’autant plus saugrenue, lorsqu’un étranger remettra sur le tapis notre ignorance générale – sur ce que nous ne nous gênons pas pour jugez.
Et elle le pensait. Toutefois, elle avait intérieurement lésiné sur les « nous », et le « un étranger » n’avait pas été dit de bonté de cœur. Elle faisait partie du lot de ceux qui appréciait le régime instauré dans les autres pays, et venait d’un des pires, pour les Russes, mais quand on ne connaît pas l’idéologie de son interlocuteur, on se tait.
Sevastian :: Vous a-t-on fait d’autres présents dans ce genre ? Qu’aimez-vous le plus en littérature ? Sniejana :: Certain. Une amie d’enfance semble s’évertuer à ce que je ne perde pas le fil de la langue anglaise, d’ailleurs. (soupir) Quelques-uns de ses ouvrages me marquent, mais la majorité me laisse indifférente. Faut-il croire que je suis difficile de ce côté. J’apprécie fortement les choses réalistes, et brèves telles qu’elles le sont. Les pièces de théâtre réussissent à me captiver la plupart du temps, mais celle-ci aurait risqué de croupir aux vidanges si mes principes ne contredisaient pas l’idée de jeter un livre. À croire que les choses restent bien faîtes.
Elle ébaucha cynique un soupir en pensant à Maeva, et son espoir continu qu’elle reviendrait. Elles s’étaient quittées il y a sept années de cela, et les deux jeunes filles achèveraient dans deux ans leur séjour à leurs écoles de sorcellerie respectives. Niejan n’avait pas de difficulté à l’accepter, l’idée qu’elle ne retournerait probablement jamais dans le pays de son enfance, contrairement à cette ancienne copine. Mais celle de rester en Russie lui apparaissait encore étrange. Son paternel s’était adapté, et avait trouvé un boulot convenable. Elle, elle s’était fait connaître, ni trop, ni moins, n’appréciant pas l’idée de se faire coller une étiquette sur le front – quoiqu’elle ne se gênait nullement de le faire aux autres. Elle revint lentement à la conversation.
Sniejana :: Edgar Allan Poe est l’un de mes auteurs fétiches, peut-être le connaissez-vous ..? Mais j’en doute. À ce qui paraît, les versions françaises de ses ouvrages, traduites par un certain Baudelaire, l’égalent. Cependant, je n’ai jamais entendu de commentaires à propos d’une traduction russe. Peut-être est-elle méconnue, ou bien purement et simplement mauvaise.
Elle affectionnait particulièrement sa manière de décrire l’esprit humain, ses buts et ses concepts, si simplistes qu’ils en devenaient complexes. Elle, n’ayant pas particulièrement de talent pour écrire ses pensées, se contentait de les lire, à travers la plume de quelqu’un d’autre. Son imagination laissait d’ailleurs ardemment à désirer, mais la plupart du temps, elle réussissait à être en accord avec ses conceptions plutôt inventives, et étranges.
Sniejana :: Mais outre le fait qu’être dans une bibliothèque implique le fait de parler littérature plus qu’autre chose, aviez-vous un écrit à terminer ou bien est-ce le hasard qui s’est chargé de vous attirer ici ?
- EXPÉRIENCE RPG :
Cinq mois.
- COMMENT AVEZ-VOUS DÉCOUVERT LE FORUM ?
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Dernière édition par Alicia D. Ferguson le Lun 5 Jan 2009 - 19:52, édité 5 fois
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Sujet: Re: Alicia Diamond Ferguson [Terminée] Lun 5 Jan 2009 - 5:35 |
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{ Prélude......Parce que le début ne laisse pas présager la fin.
La petite virevoltait, encore et encore. Ses éclats de rire portaient à travers la vallée, s’immisçaient d’or et déjà dans le cœur des gens pour en éroder la surface. Doucement par contre, puisqu’elle y mettait un soin tout particulier, tenant sa méticulosité comme compagne de jeu. Sans cesse toutefois, puisque son esprit demeurait constamment en éveil. Alicia Diamond Ferguson qu’on l’avait nommé. Un premier prénom en l’hommage de sa grand-tante, un second pour elle-même. Une pierre précieuse, un diamant indestructible, dur et toujours brillant. Que dire de plus ? La séraphine mit alors fin à ses exquis sourires, provocant ainsi la discorde et l’angoisse chez ses nurses dévouées. Sa mère, emportée par la maladie une année plus tôt, avait laissé l’enfant à ses domestiques avec une épouvante quasiment violente, épouvante que n’avaient pas comprise ceux-ci avant de mieux connaître le joli chérubin. La tignasse d’or qui tombait délicieusement sur ses épaules et les tracés délicats de son faciès lui octroyaient parfois l’air d’un angelot, certes. Mais il y avait déjà autre chose, un petit quelque chose qui te captivait dès le premier regard et qui te tenait par la suite. Un air enfantin, une moue tellement charmante. Comment y résister ?
« Célia-ma-Célia. »
Gazouilla-t-elle piteusement, agitant ses frêles menottes au passage. La lèvre tremblante, elle projeta son regard d’un noir d’encre sur l’interpellée, une Française qui était au service des Ferguson depuis pas moins de cinq années. Loyale et professionnelle jusqu’à la moelle cependant. Elle s’avança à pas de loup vers sa jeune maîtresse, ses chaussures écrasant les fleurs sous l’œil horrifié de la fille de son patron.
« Mais qu’as-tu donc, ma petite chérie* ? »
Elle n’aurait jamais pensé à camoufler cette affection, presque maternelle, qu’elle portait pour l’enfant aux trois printemps déjà bien entamés, comme on le lui avait fréquemment demandé. Une indécence. Ce qu’elle grandissait vite, pesa-t-elle. Précoce pour son âge, qui plus est. Et lorsque son fiévreux regard se porta vers elle, elle frissonna sans s’en même rendre compte. Celui de son père. Celui de cet horrible homme qu’était son père.
« Veux’ mama. »
La jeune femme s’épingla un sourire sur le visage pour l’usage. Depuis que la maladie avait emporté feu sa maîtresse, sa Ali n’avait cessé de la quémander. Elle, elle pouvait comprendre et montrer un semblant de compassion, mais la seconde nourrice leva les yeux au ciel, lasse. Ainsi, elle du reprendre de sa voix conciliante, toujours avec un léger accent français.
« Mais ma toute belle, tu sais bien qu’elle est en voyage, trop loin pour nous. Et puis, nous en avons déjà parlé tout de même, alors vraiment, souviens-en toi à l’avenir, compris ? »
Alors, la pouponne serra ses petits poings, furibonde comme on pourrait l’être à cet âge. Ce qui provoqua un curieux malaise chez les deux bonnes femmes. Dès sa naissance, on l’avait gâtée et couverte de présents, ne lui refusant presque rien. Ce qui avait d’ailleurs développé chez-elle un drôle de caractère. Un caractère dont elles appréhendaient toutes deux l’avenir. Mauvais quand on lui refusait quelque chose. Adorable à tout autre moment de sa jeune vie. Elles attendirent donc la crise de la petite Alicia avec appréhension, toujours. Mais elle ne vint pas.
« Veux’ des friandises. »
{ Chapitre premier......Le mensonge n'est qu'un pas en arrière sur le chemin de la vérité.
La lumière se cherchait elle-même dans la pénombre. Et pourtant, la fillette de six laissa peu à peu retomber le drap sur son lit et glissa ses pieds dans ses pantoufles à pois, doucement. Puis, telle une ombre dans le grand noir, elle ouvrit la porte de sa chambre pour se mettre à patiner sur les dalles coulantes du spacieux plancher, gloussant de temps à autre. Elle s’amusait follement, c’était indéniable et pour un rien. Indécent. Il avoisinait les deux heures du matin, mais l’enfant avait toujours eu ce besoin permanent de bouger et la superfluité d’heures de sommeil pour en avoir la faculté. Cette nuit-là ne ferait exception. Ses yeux brillèrent lorsqu’elle enfourcha la rampe pour y glisser jusqu’au sol. Mais des éclats de voix l’attirèrent vers le salon principal. Sa curiosité n’était peut-être pas légendaire, mais vouloir savoir tout la torturait régulièrement.
« […] rien à y voir. Elle est mieux […] toi. […] pas les moyens pour […] »
Mais avec qui son père pourrait-il converser à cette heure, puisque c’était sa voix à lui et à lui seul qu’elle entendait ? Se surprit à réfléchir Alicia, épluchant méticuleusement les listes de noms de collègues ou amis qu’elle avait pu retenir de la bouche de celui-ci. Il ne parlait pas souvent, son père. Lui, il dormait le soleil couché et se levait seulement aux premières lueurs du matin. Pour poursuivre ses activités de grandes personnes. Célia et Kate lui en avaient parlé. Célia sa gardienne et Kate la bonne. Elles étaient les seules domestiques humains qu’avait engagés son paternel. Les autres n’étaient que des elfes de maison, qu’on ne voyait jamais par-dessus le marché. Celui-ci réglait les comptes et les dettes de leur vieille famille d’après elles. Elles. Mais son père lui avait répété qu’elle ne devait jamais au grand jamais leur donner sa confiance et croire leurs propos. Alors non, il était tout bonnement impossible que ce soit à elles à qui son père parlait en ce moment, lui qui les estimait si peu. Elle vint poser son oreille sur la porte, mais les cris la convainquirent de suspendre son geste, de plus en plus assourdissants. Elle plissa du nez et des yeux, pour s’essayer à augmenter sa compréhension. Un tic de l’une de ses bonnes, qu’elle avait adopté parce qu’il donnait un air sérieux.
« Non ! Pourquoi tant vouloir […] Rendez-la-moi ! Rends-moi mon enfant Stephen ! »
Les pleurs se mêlèrent aux hurlements de cette voix de femme. C’était une voix jeune, une voix chantante et claire. Qui ressemblait un peu à la sienne en colère. Mais la dame sanglotait. Et c’était son père à elle qui lui faisait de la peine. Alicia sentit son cœur se serrer. Pourquoi était-il méchant avec tout le monde ? Célia disait qu’il avait eu une enfance difficile. Mais elle-aussi. Et pourtant, elle était certaine qu’elle, elle n’aurait pas fait pleurer la mademoiselle. Ou peut-être un peu, pour rigoler, mais après elle l’aurait consolé et rendu son enfant. Une mère vivante ne devrait jamais quitter son enfant. Même pas en morte. C’était trop injuste. Non elle arrêterait son père avant que l’autre femme ne verse une autre larme. Le cœur au ventre, la fillette ouvrit à grand ébats la porte et immédiatement, deux regards semblèrent se jeter sur elle. L’un resta figé et l’autre, vainqueur, délaissa sa fille pour se pencher vers son ex-femme.
« Regarde-la bien Glenna. Parce que cette occasion-là ne se représentera plus. »
La femme, d’une trentaine d’années, sembla lui caresser la joue de son seul regard. Tout son être semblait projeter une sorte d’irradiation, bienfaisante et passionnée. Tant qu’Alicia laissa son regard d’encre se plonger dans le sien, de la couleur d’un ciel d’été. Elle y vit des promesses, l’amour et l’amitié, le bonheur et toutes les souffrances du monde à la fois. Alors qu’elle aurait voulu que la dame cesse de pleurer, elle vit tout un torrent de larmes amères se déverser sur ses joues. Par sa faute. Elle était pire que son père dorénavant. D’autant plus que la petite sentait que s’il n’en aurait tenu qu’à elle, la mademoiselle aurait mis fin à la vie de celui-ci.
« Tu n’imagine même pas à quel point je te hais. » Murmura la femme à l’intention du père de l’enfant, avec ces yeux éteints que celle-ci ne verrait plus.
« Oui, je le sais. Mais elle, elle ne saura pas. »
Doucement, il se tourna vers sa fille, qui n’osait réagir. D’un mouvement simple et précis, il n’eut qu’à sortir sa baguette et à chuchoter la formule. La petite Alicia n’aurait plus pour elle-même que cette douce teinte azurée, qu’elle associerait à une mémoire plus lointaine encore.
« Oubliettes. »
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Sujet: Re: Alicia Diamond Ferguson [Terminée] Lun 5 Jan 2009 - 5:36 |
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{ Second chapitre......Une deuxième chance de faire bonne impression ?
La cadence forcenée des battements de mon cœur m’infligeait supplice sur tourment. Une promptitude qui me pressait davantage contre son tangible à chacune de mes feintes, qui me suivait à chaque détour pour me rallier si j’eusse eu l’audace de réprimer une pause. Une ferveur qui m’apportait le sentiment d’être vivante par-delà mon surmenage. Que peu m’importe l’engourdissement de mes membres, la hâte avec laquelle les dalles du trottoir que j’effleurais de mes espadrilles pouvaient se décaler de mon champ de vision. Mes jambes ne fléchiraient pas encore, que non. Puisque si ma longiligne chevelure se divisait en cordes d’or, cordes qui happaient mon visage à chaque instant, mes iris à eux-seuls auraient pu témoigner de ma volonté et obliger au silence les railleries. Pince-sans-rire ? Peut-être bien, ou alors perdre mon temps à enchaîner les facéties m’agaçait pour son manque de signification – plus probable. Aujourd’hui comme hier et demain. J’aimais m’essayer à approcher mes limites, tant mentales que physiques, à éloigner de moi leurs frontières, sans cesse. Réfrénant mon ardeur, j’obliquai vers l’avenue à la droite de ma personne, profitant de la voie que je prenais pour inspirer tout l’air qu’auraient pu boire mes poumons. De l’allée de pierres s’élevaient les piètres signes de végétation du domaine, des cerisiers à l’allure trop particulière pour être réels. Et déjà, je pouvais entrevoir la résidence des domestiques, réduite mais coquette. Et plus loin se dresserait la villa, celle où j’avais toujours logé. J’y étais bien. Même si la vue qu’offrait la vieille propriété n’aurait pu que séduire en tableaux et que les invités n’y étaient jamais à leur naturel. En fait, pour moi qui y avais toujours vécu, de les voir confrontés à cette ambiance quasiment glaciale qui s’y devait de régner en maître avec la présence de mon père s’avérait plutôt amusant. Quant à eux, toujours un frisson, un regard circulaire ou un mouvement de recul. Arrivée à terme, j’ouvris la porte.
« Bonjour Alicia. »
Adossée à la rampe de l’escalier se tenait Deirdre. Elle m’avait attendu, évidemment. Irréprochablement élégante, comme toujours. Je n’eu qu’à lui renvoyer son salut d’un hochement de tête. Entre ma belle-mère et moi s’était avec le temps développée une sorte d’affection courtoise. Je n’avais peut-être qu’un bracelet en souvenir de ma véritable mère, le poste n’était quand même pas à combler et elle avait été mise au courant. Outre, elle avait l’habitude de converser seule – pratique. Je la laissai faire.
« Tu devrais peut-être aller te changer. Des amis à ton père viendront partager notre souper ce soir. »
La chevelure s’écroulant en désordre dans mon dos, en simple jogging et t-shirt, j’appréciai le fait qu’elle ne le dédaigne pas du menton comme l’aurait fait mon paternel. Elle observait fortement ma réaction lorsque je tiquai au mot ami, mais je ne le relevai pas. Plutôt, un nouveau hochement de tête. J’avais l’habitude. Mon père était de ce groupe de sang-purs qui organisait réception privé sur réception privé. Mais Deirdre appréhendait toujours ces soirées-là, tant qu’elle semblait guetter ma promesse de présence avec une légère angoisse. De quinze ans la cadette de mon père, elle avait été victime de son remariage quatre années plus tôt, mais il la considérait encore maintenant plus comme un objet qu’une femme à aimer. Et elle, n’elle aimait que le confort financier dans lequel elle s’était placée avec son fils. Loin de me cacher la vérité, j’étais consciente que le statut de son sang était relativement problématique quant à une considération réelle de mon père. Et quant à elle, elle se savait trop peu appréciée des siens pour se risquer à la réception seule. Après tout, mon père ne la défendrait jamais. Et moi non plus, malgré ce qu’elle devait probablement aimer penser en me regardant de cette manière amicale. De toute façon, sa naïveté, je la lui pardonnais fréquemment au quotidien.
« Quelle heure ? »
Ma voix s’était avérée douce, calme voire un moindre compatissante. Deirdre n’était peut-être pas l’influence imposante que j’aurais voulu acquérir auprès de mon père après son mariage, mais parfois, un moindre pouvait faire la différence. Ainsi donc ne la contrariai-je pas. En fait, ce qu’elle représentait pour moi devait probablement avoisiner le lien entre mon père et ses invités. Un intérêt strictement cupide. Légèrement au-dessus de la coche des domestiques, mais existant tout de même.
« Le souper débutera à 20 heures. »
Ainsi, dans deux heures. J’aurais le temps de prendre une douche, de me préparer et peut-être même de passer à la bibliothèque. Mais m’interrompant dans ma réflexion, ma belle-mère se frotta la nuque – signe d’anxiété chez sa personne. Je devinai qu’elle n’avait pas tout mentionné et l’encourageai à poursuivre d’un signe du menton. Elle n’en demandait pas moins.
« Ton père te demande toutefois une demi-heure plus tôt. »
J’haussai un sourcil. Ah, oui ? Adieu passage à la bibliothèque. Je l’avais pourtant croisé en sortant ce matin, il aurait eu le temps de me parler à ce moment. Quoique cela devait concerner la soirée. J’aurais bien questionné encore Deirdre, histoire qu’elle me dise ce qu’elle savait à ce sujet en entier, mais il n’était pas question que j’arrive habillée et maquillée de mauvais goût dans la salle à dîner. Aussi donc évitai-je ma belle-mère dans l’escalier de service pour me diriger vers mes appartements, murmurant mon assentiment au passage. C’était la pièce la plus éclairée et lumineuse de toute la demeure familiale. Et j’en étais fière, m’étant moi-même prêtée à son ameublement. Le lit à brodequins trônait au centre de la pièce et tous les autres meubles semblaient n’être qu’accessoires face à son immensité. Pour justification de son couteux achat, j’avais d’abord du mentionner des troubles d’insomnies. Puis, pour achever de faire taire les remontrances de Deirdre, je n’avais eu qu’à dire « Glenna ». Glenna ma mère et elle avait ravalé sa langue. Amusant de voir à quel point elle était sensible sur ce sujet, celui à propos de cette femme digne, fière, heureuse et de bonne famille. Cette femme qu’elle ne serait jamais au grand jamais. Très amusant. Surtout pour quelqu’un comme moi. Puisque sans être hautaine ou prendre les gens de haut, les cas particuliers m’intéressaient. Parce que j’étais perspicace, que je le savais et que si je jugeais rapidement, je me trompais rarement. Sans être l’un de ces êtres au quotient intellectuel révolutionnaire, je savais comment faire fonctionner mon cerveau et le démontrais bien par mes gestes et paroles. Après ma douche, j’appliquai une légère touche rougeâtre sur mes joues et du baume sur mes lèvres avant de confirmer la décence de mon reflet devant la glace. Et quand l’horloge que j’avais ensorcelée durant l’année scolaire se mise à chanter l’heure, je jurai entre mes dents, revêtu une paire de pantalons et enfilai un élégant chemisier avant de descendre les marches en vitesse. J’arpentai les sinueux couloirs de la demeure en direction de la salle à manger. Mais je trouvai mon père devant l’âtre de la cheminée. Instinctivement, je ralentis.
« Tu es jolie ce soir. »
Pour m’immobiliser complètement. Du haut de ses six pieds et quatre, il n’avait jamais été friand de compliments. Et ce, pour qui que ce soit. De quoi se méfier en somme. Je n’étais pas de ces porcs qu’on flattait dans le sens du poil avant de conduire à l’abattoir. Il n’avait qu’à s’exprimer franchement.
« Qu’avais-tu à me dire ? »
Ses lèvres se fendirent en une grimace – son sourire. Il n’était pas très beau de cette manière. À croire que chez certaines personnes, le charme se limitait aux hurlements de colère. Heureusement qu’il beuglait souvent. Je passai ma main dans ma chevelure et du clouer mon pied au sol afin qu’il ne se mette point à marteler le plancher. La patience était chose limitée chez-moi.
« Serais-tu si pressée pour vouloir quitter ton vieux père aussi vite ? »
Il s’était exprimé de cette manière que font les parents normaux lorsqu’ils s’enquissent de la santé de leur enfant ou encore de leur séjour à l’école. De quoi me faire glousser. Mais plutôt, je me décidai à jouer à ce jeu un tout petit moment.
« Du tout. Simplement, j’aimerais être mise au courant du pourquoi de ma présence ici avant la fin de la réception. »
Je sourirais plus tard dans la soirée. Pour le moment, je voulais savoir s’il avait un autre but que de me faire languir durant vingt minutes.
« Je voulais te voir avant de partir, seule. »
Il y eu un malaise de sa part, ce qui ne manqua pas de m’étonner. C’était commun, qu’il parte ainsi. Plus qu’il me parle comme cela, qu’il ne m’adresse des compliments ou me demande à l’avance lors de l’une de ses réceptions. J’avais quinze ans et je me voilais la face. Cette soirée-là, après un souper où ma belle-mère ne se présenta pas, il partit avec trois hommes pour je ne sais où, avec la promesse d’un retour pour les prochaines vacances. Pour moi qui vivait la vie de pensionnat chaque année, ça aurait du m’indifférer. Mais il y avait eu un froid, comme s’il ne m’avait pas tout dit, et ce fait me glaça le sang. Je détestais ne pas savoir comme aujourd’hui, des mois plus tard, je ne le veux pas. Mes ambitions envers l’avenir sont marquantes, mes résultats scolaires quotidiens en dépeignent. Et un rien pourrait me détourner de ma voie, ce qui n’était pas question. À Poudlard, cette nuit suivant où même mon lit ne parvint à me faire retrouver le sommeil ne me revient que lorsque je reçois ces lettres larmoyantes de Deirdre, laissée sur son propre sort. Mais depuis qu’elle m’ait avoué s’être lancée à sa recherche pour le ramener, je ne prends plus la peine d’ouvrir ses missives. Pour que ça en vaille l’effort de ma belle-mère, il aurait d’abord fallu que mon père se soit trouvé lui-même. Et pour ça, je lui accordais volontiers un an.
{ Fin.....
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Flora Ryana
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Sujet: Re: Alicia Diamond Ferguson [Terminée] Lun 5 Jan 2009 - 19:03 |
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Bienvenue =)
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California Hodge
M.A. * (Modérateur Adoré)
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Sujet: Re: Alicia Diamond Ferguson [Terminée] Lun 5 Jan 2009 - 19:30 |
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Welcome ! =) EDIT/ Mon 100ème message \o/ !
Dernière édition par California Hodge le Lun 5 Jan 2009 - 19:41, édité 1 fois
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Sujet: Re: Alicia Diamond Ferguson [Terminée] Lun 5 Jan 2009 - 19:34 |
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Sujet: Re: Alicia Diamond Ferguson [Terminée] Lun 5 Jan 2009 - 20:00 |
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Bienvenue ! Très jolie fiche et très jolie histoire ! - Alicia a écrit:
- • 5) Vous êtes à la bibliothèque, qu’empruntez-vous comme livre ?
« On ne badine pas avec l’amour » de De Musset. Fascinant, ce bouquin. Je l'ai tout de même trouvé un peu long sur les bords =D, mais très bien écrit je te l'accorde. ______ Sinon, fiche validée ! J'ai longuement hésité pour choisir dans quelle maison tu irais, mais mon choix s'est finalement arrété sur Gryffondor !______ Tout en espérant ne pas m'être trompée je te redis bienvenue et à bientôt sur les RPs.
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California Hodge
M.A. * (Modérateur Adoré)
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Sujet: Re: Alicia Diamond Ferguson [Terminée] Lun 5 Jan 2009 - 20:01 |
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Mais c'est pas vrai tous les nouveaux membres elle les mets à Gryffondors ! TRCHEUSE NAH !
je rigole xD
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Invité
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Sujet: Re: Alicia Diamond Ferguson [Terminée] Lun 5 Jan 2009 - 20:08 |
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Je te promets que je ne fais pas exprès ! xD Mais bon ça ne me dérange pas plus que ça =D.
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Sujet: Re: Alicia Diamond Ferguson [Terminée] Lun 5 Jan 2009 - 20:13 |
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Sujet: Re: Alicia Diamond Ferguson [Terminée] Lun 5 Jan 2009 - 20:14 |
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=D De rien.
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Hermione Granger
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Poste : Préfète de Gryffondor & Fondatrice de la S.A.L.E
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Sujet: Re: Alicia Diamond Ferguson [Terminée] Lun 5 Jan 2009 - 20:40 |
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Bienvenue, jolie fiche ! =)
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Sujet: Re: Alicia Diamond Ferguson [Terminée] |
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Alicia Diamond Ferguson [Terminée] |
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