Quand deux personnalités s'affrontent (PV Hermione)

Invité

Voilà une journée comme Lucian les aimait. Il avait passé deux heures de pur bonheur à préparer une potion sous le regard hostile d'un professeur qui n'attendait qu'une chose: Coincer ses élèves, et il s'en était d'ailleurs plutôt pas mal sorti. Le reste des cours n'avait été que sortilèges et métamorphose, et il n'avait pas de devoir pour le lendemain vu qu'il s'était avancé la veille. En clair, la vie n'était pas trop compliquée ce jour là. Il n'avait même pas reçu de lettre de sa mère lui mettant la pression et lui répétant sans cesse qu'elle était fière de l'homme qu'il était devenu. Enfin... Qu'elle croyait qu'il était devenu serait plus exact. Autrement dit, il n'avait pas été torturé pendant toute la sainte journée sur les choses qui pourraient compromettre cette fierté aléatoire. D'autant plus que d'après elle, son père n'allait pas tarder à être libéré. Et à ce moment là, la vie serait beaucoup moins drôle.

Une fois les cours fini, il était allé voir une relation cachée, un élève de Gryffondor qui suivait des cours sur les moldus, et lui avait demandé les dernières informations qu'il avait appris sur eux. Bien sûr, c'était risqué, et si quelqu'un apprenait qu'il suivait les moldus avec tant d'intérêt, il allait avoir de sérieux comptes à rendre. Mais il avait encore un atout dans la manche. N'était il pas judicieux d'étudier ses ennemis? Après tout, plus il en savait sur cette race impure, plus il lui serait facile de frapper fort. C'était ce qu'il se plaisait à raconter à qui mieux mieux, quand bien même cette version des choses était totalement erronée. En vérité, il voulait en apprendre plus sur les moldus parce que le seul être à être parvenu à faire fondre la glace de son cœur n'était pas plus magique que le lecteur mp3 qu'il s'était acheté en cachette et qu'il s'obstinait à écouter avant de dormir. Il y avait deux choses que les moldus faisaient mieux que les sorciers. La musique et l'alcool. Et puis, ils avaient l'avantage de le fournir en cigarette régulièrement, ce que personne ne savait bien sûr.

En clair, il passait le plus clair de son temps à contredire ce qu'il pensait. Un petit jeu dans lequel il était devenu un véritable expert, mais ça restait fatigant. Etre obligé sans cesse d'insulter les autres alors qu'on se fichait éperdument de leur magie, ça demandait un self control qu'il craignait souvent de perdre. C'est pourquoi il avait pris le parti de se réfugier à la Bibliothèque. Un livre moldu en main, Les Liaisons dangereuses, il n'avait plus qu'une envie, se mettre dans un coin et savourer ce chef d’œuvre. Le destin en décida autrement.
Sur le chemin, il croisa les garçons avec qui il passait le plus clair de son temps. Non pas par plaisir, mais parce qu'avec leur débilité chronique et leur morale élitiste et pré fabriquée, ils lui fournissaient une couverture inespérée. C'est donc avec un sourire glacial qu'il les accueillit, et il ne leur mentit pas sur les intentions qui l'animaient. Enfin, presque pas. Il allait à la bibliothèque pour travailler ses ASPIC.
Ils s'enthousiasmèrent et décidèrent à l'unanimité de l'accompagner. Il ne refusa pas. Trop risqué. Il se contenta d'acquiescer et les laissa le suivre. C'était tout ce qu'ils savaient faire. Le suivre. Une bande de petits chiens stupides mais bien commodes.

Arrivé dans la bibliothèque, il eut l'occasion de constater qu'il n'était pas le seul à avoir eu l'idée. Elle était blindée. Bon ben il n'aurait pas pu lire son livre de toute façon, il y avait bien trop de visages connus là dedans. Pas de regrets.
La seule place libre qu'il crut voir se trouvait en face d'Hermione Granger, une "sang de bourbe" que Lucian connaissait parce qu'elle traînait avec le célèbre Harry Potter. Elle était plongée dans la lecture d'un énorme bouquin qui semblait la plonger dans un état de perplexité absolue. En réalité, elle était tellement absorbée qu'elle en devenait quasi invisible. Autrement, il n'aurait même par relevé sa présence si il n'avait pas pu mettre un nom sur ce visage. Sa bande en revanche réagit au quart de tour. L'apercevant, ils eurent un rire mauvais. Ni une ni deux, une boule de papier volait déjà vers elle. Intérieurement, Lucian fulminait des les voir se conduire de cette manière. Mais il se contenta de garder le silence, indiquant à l'auteur de cette farce puérile par son absence de réaction qu'il n'approuvait pas, et lui lança un regard qui n'appelait aucune contestation, avant de murmurer calmement.

Je ne suis pas là pour m'amuser. J'ai du travail
-Attends tu vas pas t'asseoir en face de ça?!

Il ne répondit même pas à cette question et alla s'installer en face d'elle, calmement, avant de sortir ses cours d'un geste glacial. Ses "amis" échangèrent des regards circonspects et haussèrent les épaules, avant de rebrousser chemin. L'un d'eux lança une dernière vanne à l'adresse de Lucian et d'Hermione, un truc du genre "Fais gaffe à ce qu'elle te touche pa,s c'est p’têtre contagieux". Et contre toute attente, contre tous ses principes, Lucian sourit. Les yeux dors et déjà rivés sur ses cours, il laissa un sourire malsain et amusé étirer ses fines lèvres. N'importe quel individu extérieur avait l'occasion de se dire qu'il souriait à cette vanne immonde, mais en réalité, il s'amusait amèrement de la stupidité de ces ordures. Il aurait aimé pouvoir dire à cette Hermione qu'elle devait les excuser, ne pas les écouter, et qu'il s'excusait à leur place si elle le voulait. Mais non... Trop risqué une fois de plus. Il ne put que s'amuser de leur débilité, ainsi que de la sienne et de celle de ce monde.

Cette journée n’était pas des meilleures. Hermione était de sale humeur. On aurait presque pu écrire « Ne pas approcher » sur son front, sauf si l’on prenait plaisir à se faire remettre sèchement à sa place. Ces journées où rien ne va, où tout semble vous provoquer, vous narguer, où vous ne savez pas aligner plus de trois mots sans s’énerver. C’était une journée. Toutes ces petites choses blasantes qui, une fois regroupées entre elles, vous font péter un cable. En bref, Hermione était dans cet état. Le seul point positif était celui que les professeurs avaient été cléments envers leurs élèves aujourd’hui, ne donnant que peu de travail, et Hermione s’étant évidemment bien avancée, elle avait l’après-midi de libre devant elle. Parfait, un bon livre la rendrait sans doute un peu plus légère. Assise dans la classe de Sortilèges, elle songeait aux plans qu’elle prévoyait pour la fin de la journée. Ses yeux se levèrent vers la pendule accrochée au mur, indiquant que le cours se terminerait dans deux minutes. Elle attendit que la petite voix fluette du professeur Flitwick annonce qu’il les libérait pour commencer à ranger ses affaires. Le regard noir, elle quitta la salle la première, ne s’arrêtant même pas pour attendre Harry et Ron.

Elle marchait d’un pas rapide dans les couloirs, bousculant quelques élèves au passage. Elle n’entendait même pas leurs protestations, où pour certains (j’ai nommé, les Serpentards) leurs insultes. Ses jambes la guidaient dans le lieu de l’école qu’elle préférait, la bibliothèque, évidemment. Et elle aimait d’autant plus y aller lorsque c’était par pur loisir. Elle poussa la lourde porte qui s’ouvrait sur les centaines d’étagères qui supportaient le poids de milliers de livre. Hermione laissa échapper un soupir ; la lecture faisait partie d’une de ses passions, et cet endroit était idéal pour la remettre de meilleure humeur. Elle se dirigea vers une table libre. Peu de gens se trouvaient à la bibliothèque, ce qui rendait l’endroit plutôt calme. Hermione jeta un regard en direction de Mme Pince, la bibliothécaire ; elle paraissait légèrement assoupie, un léger sourire étirant ses fines lèves, indiquant qu’elle semblait plus qu’apprécier ce calme. La jeune Gryffondor tira la chaise devant elle et s’installa silencieusement. Après avoir déposé minutieusement ses affaires, elle se leva à nouveau et s’avança vers la première étagère qui se dressait devant elle.

Hermione plissait les yeux et penchait à chaque fois légèrement la tête afin de lire les titres sur les couvertures. De temps à autres, elle tendait le bras en direction d’un des grimoires pour le saisir, et elle allait le déposer sur la table où elle s’était installée. Une pile de bouquins s’était vite formée devant sa place assise, mais elle continuait à chercher ce qui pourrait l’intéresser. Finalement, elle se rassit, cachée derrière la pile des livres qu’elle avait choisi. Profitant du silence, elle ferma les yeux un instant. Mais il suffit qu’elle y pense pour qu’une vague d’élèves entrent dans la pièce, n’étant pas gênés le moins du monde de déranger l’atmosphère du lieu. D’accord, il ne s’agissait pas d’une église, mais tout de même. Elle entendit Mme Pince grogner et renvoyer les plus bruyants d’entre eux. Autour d’elle, les gens se pressaient pour se trouver une table. Blasée, encore une fois, elle prit le premier livre sur la pile et se plongea dedans. Les sourcils froncés, elle avait du mal à se concentrer, avec le flot incessant d’élèves qui se retrouvaient dans la bibliothèque. Bientôt, les places se firent de plus en plus rares, mais d’autres élèves entraient encore. Apparemment, certains professeurs avaient été plus durs avec leurs élèves, car ils paraissaient tous agités dans leurs lectures. Hermione saisissait des bribes de leurs conversations « Le Professeur Rogue m’a donné un énorme devoir… » « …Le sortilège d’attraction… » « …Absolument pour demain… » Tandis qu’elle allait se replonger dans sa lecture, une boulette de papier atterrit en plein sur la page ouverte de son grimoire. Elle leva les yeux et aperçut une bande de Serpentards de 6ème ou 7ème année qui s’esclaffaient. Elle leva les yeux au ciel en repoussant la boulette sur le côté. L’un deux, par contre, ne riait pas, et se contenta de répondre d’une voix froide :

- Je ne suis pas là pour m’amuser, j’ai du travail.
- Attends, tu ne vas pas t'asseoir en face de ça ?!

Le jeune garçon ne répondit rien et s’avançait vers elle. Hermione le regardait venir, tandis qu’il s’installait. Elle comptait ne rien dire, mais ces mots sortirent tout seuls de sa bouche avec froideur ;

- Si c’est une blague tordante pour te moquer de moi, tu peux t’en aller tout de suite.

Invité

Ses yeux commençaient à envoyer à son cerveau les informations qu'ils étaient etrain de lire quand quelque chose vint troubler ses tentatives de concentration. Comme une fausse note au milieu de la merveilleuse symphonie des conversations ambiantes. Le brouhaha incessant et incompréhensible auquel il n'était pas obligé de prêter attention fut brisé, sali par une phrase beaucoup plus forte, plus proche que les autres. Une phrase qu'il fut obligé d'entendre.

Un vague agacement monta en lui tandis qu'il relevait un regard glacial vers l'auteur de ce son dérangeant. La jeune Gryffondor, Hermione, le regardait, aussi froide que possible. C'était apparemment elle qui avait prononcé cette phrase stupide.
Un vague haussement de sourcil vint déformer les traits de son visage l'espace d'une seconde. Il était assez surpris pour tout dire. D'abord parce qu'il ne s'attendait pas à ce que ce soit elle qui ouvre les hostilités, ensuite parce qu'il était rare qu'un élève ose prendre ce ton là avec lui. Il s'était construit une réputation basée sur un sadisme et une cruauté implacable, la plupart de ces moutons de panurges connaissait son visage comme étant celui d'un être qu'on fuyait. Mais elle non visiblement... Allait il falloir qu'il concrétise sa réputation auprès d'une nouvelle victime? Bon sang les gars je suis fatigué, arrêtez de me provoquer sans cesse, je vais être obligé de répondre.

Un sourire narquois vint étirer le coin de ses lèvres. Il se leva, posa les deux mains sur la table et approcha son visage de quelques centimètres avant de murmurer d'une voix dont la chaleur était celle d'une ice berg.

Tu accordes trop d'importance à ta petite personne ma grande.

Il laissa leurs regards se transpercer mutuellement, parfaitement conscient que d'autres s'étaient attardés sur eux. Il se trouvait dans une situation qu'il fuyait depuis près de deux ans et à laquelle il détestait être confronté. Son image ne tenait qu'à un fil. Un relâchement, un seul, et sa mère entendrait dire que son fils faisait copain copain avec les sangs de bourbe. La simple idée de blesser cette fille aux larmes comme il avait fait avec tant d'autres le répugnait, mais avait il vraiment le choix? Si il n'y avait eu que lui dans cette histoire... Mais non. Il y avait Ange, sur qui sa mère se vengerait si elle percevait un seul faux pas de la part de son cher fils, et puis même cette Hermione risquait gros dans l'affaire. Alors merde, elle n'allait pas en plus le harceler alors qu'il tentait désespérément de protéger sa personne et de s'éviter un remord de plus.
Mais cette fois ci, il prit le parti de laisser courir. Tant pis si il devait avoir à répondre de cette indulgence plus tard, il n'avait pas envie de se battre pour le moment. A plus forte raison qu'elle avait l'air intelligente, et qu'elle était parfaitement capable de lui avancer des arguments qui le cloueraient sur place. Il n'était pas stupide, s'engager dans une confrontation verbale avec quelqu'un de ce niveau était parfaitement déraisonnable. Même si il avait pensé ce qu'il aurait pu lui dire, ça aurait été stupide. Au pir,e il pourrait toujours prétendre ça si jamais il se faisait interroger sur sa conduite tout à coup clémente. Il se redressa donc, disparut quelques minutes dans les étagères et revint avec un livre de potions de 7ème année qu'il posa avec une brutalité froide sur la table avant de se rasseoir. Quelques secondes après s'être plongé dans cette passionnante lecture, il ajouta avec la froideur qui le caractérisait, mais sur un ton moins agressif.

Tu devrais faire attention à ce que tu dis. Maintenant qu'il est revenu, on ne peut pas dire que tu sois en très bonne posture. Alors n'aggrave pas ton cas.

Malgré l'impolitesse de ses paroles, son ton n'avait rien de menaçant, ni même de moqueur. C'était un simple avertissement. Une fois de plus, il n'était pas stupide, et même si il savait qu'il était de mauvaise augure de parler du Seigneur des Ténèbres par les temps qui couraient, sa mère le harcelait suffisamment pour savoir que ce n'était pas une rumeur lancée par un garçon psychologiquement atteint et un directeur affabulateur, mais bel et bien l'écrasante réalité. En d'autres termes, il allait bientôt vivre la période la plus atroce de son existence. Se faire apposer cette marque était une telle source de terreur qu'il en rêvait chaque nuit, et il ne voyait toujours pas comment échapper à cette fatalité absolue. Il n'avait aucune échappatoire. Il lui arrivait même parfois d'envier tous ces "sangs impurs" qui devaient craindre pour leur vie mais qui mourraient en suivant leurs principes. Il en venait à se demander si le suicide n'était pas la meilleure issue. Mais bon, il n'était pas assez dépressif pour ça. Non pas que l'idée de vivre le fasse trépigner de bonheur, mais ce n'était au point d'avoir envie d'en finir. Son humanité l'obligeait toujours à espérer naïvement que le ciel finirait par s'éclaircir. Toujours était il que cette gamine là courait un réel danger et que si elle était tombé sur un autre garçon beaucoup moins ouvert, elle aurait déjà subi de sérieuses remontrances pour une telle insolence. inutile de se leurrer, tous les partisans de Voldemort s'en donnaient à cœur joie depuis un certain temps. Ils se savaient libérés de toutes chaînes. Encore une chose particulièrement flipante.

Elle ne savait pas très bien si elle avait regretté ses paroles, mais elle hésitait. Chercher la bagarre n’était pas dans les habitudes d’Hermione, mais les mots étaient sortis sans prévenir, sans qu’elle ait pu les retenir. En temps normal, elle se serait contentée de lire son bouquin sans se préoccuper du Serpentard qui venait de s’installer en face d’elle. Elle n’avait pas levé les yeux de son livre en prononçant ses paroles et son regard était toujours baissé. Elle faisait mine de ne s’intéresser qu’à sa lecture, mais elle attendait la réaction du jeune homme, qui prenait son temps. Apparemment, il semblait que sa remarque l’amusait, étant donné le faible sourire narquois qu’elle avait vu apparaître sur son visage.

- Tu accordes trop d'importance à ta petite personne, ma grande.

Hermione se contenta d’hausser les sourcils. « Laisse tomber, ça ne sert à rien. » Après un mouvement de tête excédé, elle reprit sa lecture, pour de bon cette fois. Mais ses pensées étaient déjà ailleurs, et elle se rendit compte qu’elle lisait la même phrase pour la quatrième fois. Elle sentait le regard perçant du Serpentard sur elle, ce qui la déstabilisait complètement, bien qu’elle tentait tout pour ne pas le faire paraître. Elle aurait voulu lui répondre quelque chose pour lui clouer le bec. Pour une fois au moins, ne pas avoir peur des conséquences de ses actes, et ne pas faire penser aux gens qu’Hermione était une victime des Serpentards. « Sang de Bourbe », leur insulte préférée envers elle-même. Ce terme stupide qu’on attribuait à tant de gens. Des gens tout aussi talentueux que les autres, ceux qui descendaient d’une famille de sorciers uniquement. Ceux dont leurs ancêtres n’avaient jamais commis l’erreur ultime ; épouser un Moldu. Tout ces préjugés infantiles, et pourtant, que tant de gens soutenaient. Elle n’arrivait pas à comprendre pourquoi. Pourquoi certains sorciers considèrent les Moldus comme une race inférieure. Posséder la Magie était-elle un signe de puissance, de pouvoir ? Car même si les Moldus en étaient dépourvus, ils possédaient bien d’autres choses. Elle en savait quelque chose, en tant que fille de Moldus, justement. Parfois, elle se disait qu’il serait plus simple d’avoir des parents sorciers, que cela lui éviterait tellement moins d’ennuis. Et d’un autre côté, elle en était fière, oui, fière. Car en étant la meilleure élève de l’école, elle prouvait qu’une sorcière aux parents dépourvus de pouvoirs magiques pouvait être égale aux autres, et dans ce cas, meilleure.

- Tu devrais faire attention à ce que tu dis. Maintenant qu'il est revenu, on ne peut pas dire que tu sois en très bonne posture. Alors n'aggrave pas ton cas.

Ce fut cette voix froide et agressive qui vint la sortir de ses pensées. Pour qui se prenait-il ? Elle savait sans doute mieux que lui la situation actuelle. Effectivement, ayant passé l’été entier dans le quartier général de l’Ordre du Phénix, elle avait eu tout le temps de profiter à bon escient des Oreilles à Rallonge des Jumeaux Weasley. Bien qu’elle leur avait toujours reproché toutes leurs inventions et n’avait jamais approuvé ce qu’ils faisaient, elle ne pouvait pas nier qu’ils étaient des génies. Elle répondit d’un ton calme.

- Pour tout te dire, ce n’est pas le centre de mes préoccupations. J’ai assez des gens à mes côtés au cas où j’aurais un problème.

Ses yeux s’étaient levés vers le jeune homme qu’elle regardait avec insistance. Malgré ses paroles, il semblait moins hargneux que bien d’autres Serpentards envers elle. Et si elle l’avait soupçonné au départ de vouloir se moquer d’elle en s’asseyant près d’elle, il avait jusqu’à présent prouvé le contraire. Il semblait déjà un peu plus mature que les autres, mais elle restait sur ses gardes.