Le feu? Quel délice [Free]

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Demelza fit craquer les os douloureux de son dos. Quelle sale teigne que cette première année de malheur ! Ou plutôt ces trois-là ! Si elle les retrouvait, elle les étripait sur place. Au pire, elle finissait à Akzaban, rien à faire comparé à ça. Elle devait se méfier maintenant au lieu d'aider des Serpentards. Quelle idée aussi ! Cette morveuse s'était moquée d'elle jusqu'au bout. Elle lui avait demandé de l'aide pour faire un simple de devoir, et elle, comme une imbécile sans s'apercevoir que cette imbécile se fichait d'elle, l'avait aidé du mieux qu'elle pouvait pour sa dissertation de Sortilèges. Penchée sur la copie, elle n'avait pas vu la Bombabouse arriver. Désormais, elle sentait désespérement mauvais et pire que tout, s'était étalée dans le couloir alors qu'elle partait à la suite de ces trois fichus marcassins Vert et Argent.

Pestant contre eux et contre sa stupidité, la jeune fille s'était pris le pied dans les pans de sa robe de sorcière une deuxième fois. Quel boulet ! La jeune fille avait emprunté un passage secret pour éviter d'être huer. Demelza monta rapidement dans son dortoir, sincèrement soulagée qu'il n'y ait eut personne dans la Salle Commune pour partager son humiliation. Elle fouilla dans sa valise, se saisit de vêtement propres, mit les siens au sale (les Elfes de Maison se feraient un plaisir de décrasser l'uniforme habituellement impeccable de la jeune fille) et elle partit prendre sa douche dans la salle de bains. La jeune fille regretta amèrement de ne pas être Préfète. Elle n'en voulait pas particulièrement à Hermione Granger d'avoir eu le badge mais là, si. Elle aurait eut la possibilité de prendre un bain chaud et mousseux, au lieu d'une simple douche.

La tête sous l'eau chaude, la Gryffondor se demandait ce qui était le plus humiliant dans tout ça. S'être fait bombarder de bombabouse, la faisant pué comme... comme... hem, Demelza ne trouvait pas de comparatif adéquat ! Ou alors s'être fait humilier de telle sorte que l'ego de la jeune fille en avait pris un sérieux coup ! Elle soupira alors qu'elle ouvrait la porte. Sa stupide naïveté était la cause de ses malheurs. Quelle imbécile ! Se faire avoir comme une débutante était un défaut classique et très ennuyeux.

Demelza revêtit un uniforme propre, ajusta sa robe de sorcière par dessus son chemisier et sa jupe. Elle observa quelques instants le blason cousut sur son vêtement. Le lion doré avait la gueule ouverte. La jeune fille était fière de faire partie de cette maison quoique puisse dire Blaise pour favoriser Serdaigle. La blondinette épingla le badge des Pies de Montrose, son équipe de Quidditch favorite. Etant purement Ecossaise, elle avait tout : l'accent, le style vestimentaire et suportait l'équipe originaire de sa région. Il fallait avouer aussi que les Pies étaient plutôt une bonne équipe et que le batteur était de tout ce qu'il y avait de plus mignon.

La jeune fille reprit ses esprits en riant, en s'apercevant qu'elle commençait à divaguer. Demelza se tourna vers son lit et se glissa au sol pour se saisir du premier magazine qui était posé sur la pile. Un sourire aux lèvres, elle regarda avec satisfaction le nouveau Quidditch Magazine qu'elle avait reçut le matin même et qu'elle avait dut expédier sous son lit pour ne pas être en retard aux cours. Les dernières heures de la journée étaient ses préférées. Elle pouvait lire en paix dans la salle commune, dans le vieux siège près de la cheminée. En général, personne ne se l'appropriait et la jeune fille y élisait domicile chaque début de soirée et après le repas pour travailler.

Demelza prit un livre de métamorphose et glissa son magazine à l'intérieur. Une technique qui lui permettait de lire en paix, pour ainsi ne pas être importunés par ceux qui n'étaient pas abonnés et venaient réclamés les dernières nouvelles. Rien de plus agaçant.
D'un sortilège, la Gryffondor sécha ses cheveux, mit de l'eau de toilette pour effacer définitivement l'odeur nauséabonde qui l'accompagnait quelques minutes auparavant.

Demelza descendit les escaliers et rejoignit son fauteuil près de la cheminée. Le feu y grondait déjà alors qu'il neigeait à gros flocons derrière la fenêtre. La douce chaleur des flammes lui léchait le visage alors qu'elle commençait à lire. Assise confortablement, les pieds sous l'accoudoir gauche, le coude sur l'accoudoire droit, la 5ème année se dit qu'elle n'avait vraiment aucune envie de bouger. Elle n'avait ni faim ni soif et n'était pas fatiguée mais elle se sentait bien en sécurité. Loin de tout, dans sa bulle. Loin des nouvelles du monde sorcier, loin des récriminations envers Harry Potter.

Elle s'étira comme un chat et bailla. Son regard embrassa la pièce et elle constata qu'une dizaine de personnes étaient là aussi, chacune vaquant à des occupations diverses sans déranger les autres.

Sujet: Re: Le feu? Quel délice [Free] Ven 4 Jan 2008 - 16:48

Fred et Georges avaient tous les deux réussi la blague destinée aux Serpentard, même s’ils n’avaient pas eu les personnes qu’ils voulaient, les cibles avaient tout de même été des vers et argents. Cette année particulièrement les élèves de cette maison s’étaient montrés on ne peut plus vantards, et particulièrement infect envers les Gryffondor. Les jumeaux ignoraient si les Serpentard qu’ils avaient eu étaient responsables d’insultes ou de blagues envers des élèves de leur maison, mais peu importait, ils payeraient comme ça pour les autres de leur maisonnée ! La blague était plutôt amusante, la praline qu’ils avaient finalement réussie à tester sur une autre personne que sur Ron, à savoir celle qui se transformait en la plus grande peur de celui qui la mangeait au contact de sa salive, les trois Serpentard s’étaient retrouvés avec une araignée, un cafard et une blatte en plastique respectivement dans leur bouche. La plus grande victoire avait été de les voir courir dans la grande salle en hurlant de peur, et surtout de voir tous les autres Serpentard jeter leurs pralines de peur de tomber sur les mêmes pralines. Encore une chose intéressante à garder de coté ! Fred et Georges remontaient dans le couloir pour rentrer dans la salle commune des Gryffondor, lorsque Rusard arriva dans leur direction, est-ce qu’il avait finalement découvert la peluche à l’effigie de son chat mais complètement blessée et agonisante destinée à faire croire au concierge que sa chatte chérie était morte ? Non, il se contenta de passer à coté d’eux en leur décrochant un regard assassin et plein de remontrances, comme s’il s’attendait à les voir dire quelque chose à son attention. Mais non, les jumeaux observèrent le silence pendant que Rusard passait, et finalement Georges sourit à son frère avant de lui adresser la parole.

« Je vais le suivre, toi va voir ou en est notre blague pour Ron, on va la mettre ce soir ok ? ! »

Et le jumeau partit en courant à la poursuite du concierge qui ne se douait certainement pas de ce qui le guettait. Fred sourit à son tour avant de prononcer le mot de passe pour entrer dans la salle commune. Il y avait plusieurs personnes présentes dans la salle, et une d’elle semblait avoir choisi le fauteuil qu’habituellement personne n’aimait. Mauvais plan ! Fred avait dissimulé la blague destinée à Ron sous le coussin o la jeune femme était assise, bien sûr la farce ne se déclencherait pas, mais en attendant Fred ne pouvait pas aller la récupérer…. Son bonnet visé sur sa tête en raison de la sortie qu’ils avaient fait auparavant, le jeune sorcier regarda la jeune femme d’un air plutôt contrarié, se voyant mal lui demander de lever ses fesses pour aller prendre la farce alors qu’il était sensé la garder secrète, surtout que Ron était au fond de la salle avec Harry en train de parler, ça la ferait mal qu’il voit l’araignée en plastique mou que Fred tiendrait dans sa main…. Quel dommage que Georges ne soit pas là, il aurait détourné l’attention de la fille pendant que son jumeau prendrait l’araignée, mais en attendant, Fred devait se débrouiller seule. En plus elle lisait, ça voulait dire qu’elle en avait pour un bon moment, et Georges ne se souvenait plus si son prénom était bien Demelza, Lee avait flashé sur elle quelques temps auparavant et leur rabattait les oreilles avec cette fille, ou s’il se trompait de personne ! Hésitant encore un moment, Fred avança finalement avant de s’arrêter devant la jeune femme, les mains enfoncée dans les poches, regardant attentivement la jeune fille. Puis il s’adressa à elle d’une voix calme et dénuée du fond d’humour qu’il avait toujours, comme pour montrer à quel point il était innocent sur le moment.

« Désolé de te déranger mais… Tu comptes rester là longtemps ? »

[ HP : Je me permets de squatter XD ]

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[ Je t'en prie ! ]

Le dernier air des Bizzar’s Sisters trottait dans le crâne de la petite blonde. Elle le connaissait par cœur. Elle l’avait écouté en boucle tout l’été au point d’en exaspérer ses frères. Maintenant, Demelza passait son temps à entonner le titre avec plaisir, surtout lorsque Blaise passait aux alentours. Il partait en courant à moitié après l’avoir saluer, c’était amusant. Surtout qu’il répétait tout le temps que les Sisters étaient des féministes de pacotille. En fait, il était juste vexé dans son orgueil.

*Damn wizard yeah, yeah, yeah, sisters unify.*

Lisant les dernières nouvelles qui concernaient l’équipe nationale d’Italie, Demelza sourit. Le batteur était extrêmement mignon. Juste un peu maigrichon. Que c’était bon de pouvoir lire en toute tranquillité. Pas de gêneur pour lui demander les derniers résultats, pas de premières pour lui demander le magazine avec une bouille si mignonne que la jeune fille ne pouvait refuser de donner son Quidditch Magazine en soupirant de regret. Ca c’était cool ! Mais par contre, une petite voix nasillarde dans sa tête - qui ressemblait étrangement à celle de Quentin - lui rappelait constamment que ce n’était pas convenable de mater des articles d’un magazine de sport glissé dans un livre pour lire à son aise, et que, même si c’était une sorcière, elle ne réussirait pas ses études ainsi. Elle grimaça inconsciemment. Qu’il aille au diable !

*Et vas-y ! Y a pas de mal à se faire plaisir de temps en temps ! Surtout que c’est le nouveau numéro. Et puis, ce n’est pas ca qui va me faire rater mes B.U.S.E., elles ne sont qu’à la fin de l’année. *

Demelza bailla, le livre posé sur ses genoux. Elle s’étira comme un chat et replongea dans sa lecture. Cependant, à peine eut-elle tourné la page suivant, que quelqu’un venait l’interrompre dans sa lecture. La 5^ème année releva la tête, dans l’intention d’insulter copieusement l’importun, croyant qu’il voulait lui emprunter son magazine. Elle oublia un instant qu’elle avait en apparence, un livre de métamorphose ouvert sur ses genoux. Alors qu’elle allait ouvrir la bouche, Demelza s’en rappela soudain. Mais alors que voulait l’autre ? Elle jeta un regard à son interlocuteur et reconnut l’un des jumeaux Weasley. Elle aurait été incapable de dire lequel c’était. Si les deux rouquins la faisaient rire –qui ne riaient pas à leurs pitreries ? -, elle ne leur avait jamais adressé la parole, ni à l’un, ni à l’autre. Elle connaissait juste leur nom.

Demelza se redressa sur son siège et son livre se baissa. Le Quidditch Magazine glissa et la jeune fille le rattrapa de justesse avant qu’il ne tombe. Maugréant quelques jurons, elle leva son visage vers son ainé.

- Ca dépend pourquoi. Tu veux le fauteuil ? Ou tu as juste besoin de quelque chose ?

Elle ferma son livre et passa une main derrière sa nuque pour replacer ses cheveux derrière son épaule. Demelza espérait juste qu’elle ne serait pas la cible d’une des farces des jumeaux Weasley. Elle ne tenait pas particulièrement à se faire humilier une fois de plus. Les Serpentard lui avaient largement suffit pour la journée. Elle n'était pas particulièrement encline en plus à ce que cela se passe en plein milieu d'une salle commune de plus en plus remplie. Autant ne rien dire, elle allait passer pour une parano de première.

Sujet: Re: Le feu? Quel délice [Free] Sam 5 Jan 2008 - 0:31

Cette jeune fille était soit très futée, soit elle voulait sauver les apparences avant tout, c’est du moins ce qu’en déduisis Fred en voyant le magasine glisser du livre de cours au moment ou elle se redressa. Le jeune homme fit style de ne rien voir, levant les yeux au ciel au même moment comme si soudain les lattes du plafond étaient plus intéressantes que le reste, et après un moment, il reporta son regard su la jeune femme qui venait de se redresser. Visiblement, elle était d’une année inférieure à la sienne, et le jeune sorcier ne se souvenait même plus de son prénom, pourtant il s’était encore vanté le matin même auprès de Ron de connaître tous les noms et prénoms des Gryffondor et même des septièmes années des autres maisons. Il aurait l’air bien ridicule si soudain il lui demandait comment elle s’appelait, d’autant plus que son frère était au fond de la salle commune. Lorsque la jeune femme lui demande s’il voulait quelque chose ou encore le fauteuil, Fred ne sût quoi répondre sur le coup, il s’était plutôt attendu à ce qu’elle lui dise si elle devait encore rester là un moment ou au contraire si elle s’en allait… Il n’avait pas spécialement envie d’aller chercher sa farce là-bas dessous, sans quoi elle l’aurait remarqué immédiatement, et ce n’était absolument pas le but…. Le sorcier se contenta donc de secouer légèrement la tête comme pour répondre négativement, et il finit par prendre la parole d’un ton badin.

« Oh non ! Je me demandais simplement, hum, il me semblait avoir entendu quelqu’un parler de toi dehors, je crois qu’ils prévoyaient un sale coup, mais je n’étais plus sûr que c’était bien de toi qu’ils parlaient. Bref, je crois que tu ferais mieux d’oublier ce que je viens de demander, mais, il se peut que quelqu’un te prépare un sale coup quelque part…. Mais pas moi ne t’en fais pas ! »

Fred trouva bon d’ajouter ces quelques mots, après tout lorsque quelqu’un faisait une bonne farce c’était généralement eux. Mais même s’il venait d’inventer presque entièrement cette réplique plutôt destinée à détourner l’attention de la fille du canapé ou elle était assise quelques instants auparavant, et en même temps, il y avait une part de vérité dans sa réponse. En remontant à la salle commune, juste avant de faire la blague aux Serpentard les jumeaux avaient entendu certains d’entre eux se vanter d’une blague faite à une Gryffondor, chose qui avait encore plus motivé les deux frères à faire leur farce sur le moment. Mais vu que cette jeune fille sentait le parfum et le gel douche fraîchement utilisé, c’était certainement sur elle que la blague avait du se faire. Et si ce n’était pas le cas, peut-être qu’elle se connaissait des ennemis et des personnes capables de lui jouer des tours ? Enfin à part lui et son jumeau bien entendu ! Fred était légèrement partit dans ses pensées, et lorsqu’il reporta son regard sur la jeune femme toujours debout devant lui, il fronça légèrement les sourcils pour afficher une expression pensive, et il reprit la parole d’un ton calme.

« Enfin, peut-être que ça ne parlait pas de toi, excuse-moi de t’avoir dérangé, j’ai cru voir que tu étais en train de réviser tes cours non ? Tu as l’air d’être une élève sérieuse, je ne voudrais pas te déranger plus que ça… Mais, par hasard tu n’aurais pas vu une araignée traîner par là ? »

Généralement ce genre de remarques faisaient fuir les filles, elles avaient presque toutes peur des araignées, et lorsqu’ils faisaient style d’en avoir perdu une, elles les croyaient toutes et s’enfuyaient sans demander leur reste. Malgré tout, le jeune homme n’avait pas prononcé sa question trop haut, il ne tenait pas à ce que Ron entende la question et soupçonne donc immédiatement une blague de la part de ses deux aînés. Au moins si la technique réussissait, la jeune Gryffondor partirait en courant ou du moins déménagerait la scène, que Fred puisse récupérer discrètement son araignée en plastique, et aller la cacher entre les droits de son cadet. Jetant un regard en coin au fauteuil, le jeune sorcier espéra un instant que cette fille allait tomber dans le panneau.

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Demelza soupira et se renfrogna. Une farce ! C’est bon elle venait d’être la cible de l’une d’elle et cela lui faisait largement. De toute façon, elle ne sortirait pas ce soir donc aucun problème. Mais tout de même ! Cela la laissait tout de même perplexe qu’elle soit visée. Au fond d’elle, elle en doutait sérieusement. Elle était discrète en général. Bon, ok, elle avait un véritable caractère de cochon, une grande gueule et d’une maladresse spectaculaire, mais elle était plus discrète que le trio de choc. Surtout qu’ils étaient dans son année et donc attiraient toute l’attention sur eux.

*Je me suis quand même fait avoir toute à l’heure. Enfin bon, c’est parce que j’ai pas réfléchi aussi. Cela m’apprendra après tout d’avoir été aussi naïve. *

Le livre échappa véritablement des mains de la jeune fille alors qu’elle essayait de se redresser un peu plus. Il tomba dans un bruit mat et Demelza faillit partir en avant alors qu’elle tentait désespérément de la rattraper. Elle s’accrocha à l’accoudoir et resta sur son fauteuil.

- Pu…rée ! Pesta-t-elle, en se souvenant qu’elle n’était pas seule. Foutu bouquin !

La malchance avait vraiment décidé de la frapper aujourd’hui. De plus en plus de mauvaise humeur, la jeune fille se tourna vers le rouquin.

-Une farce ? Et tu es venu me prévenir ? C’est gentil à toi, ironisa la jeune fille. Mais, un, je ne sais pas qui c’est, et deux, j’aimerai bien savoir pourquoi tu penses que c’est moi qui suis visée. Je ne suis pas sûre que tu connaisses mon nom, ni mon prénom.

Elle n’avait aucune envie d’être aimable. Il ne lui avait peut-être rien fait mais pour l’instant, elle en avait plutôt raz le bol de cette journée à la noix. Raz-le-pompon, comme aurait dit Blaise. Elle n’avait rien fait de précis pour s’attirer la malveillance des Serpentard –elle était presque certaines qu’il s’agissait d’eux. Demelza jeta tout de même un regard perçant à son interlocuteur. Les jumeaux Weasley étaient connus pour leurs blagues légendaires, quelle qu’elle fut. Et s’il disait cela juste pour l’envoyer ailleurs ?

La jeune fille lança un regard suspicieux. Et elle décida de se rasseoir – elle ne s’était absolument pas rendue compte qu’elle s’était levée . Pas question de bouger de là. Il était resté trop vague pour qu’elle fasse quoique soit. Il ne la connaissait pas, ne lui avait jamais adressé la parole et venait soudain la voir pour la prévenir qu’elle était la cible d’une farce ? C’était trop gros pour être vrai. Demelza pinça ses lèvres. Elle devrait vraiment avoir l’air d’une paumée pour qu’il décide de lui dire cela. Une paumée ! De mieux en mieux. Enfoncée dans son fauteuil, elle attendit qu’il parlât à nouveau pour s’assurer que ses impressions étaient les bonnes.

Ce qu’il dit, les lui confirma. Elle resta un instant les yeux écarquillés avant d’éclater de rire s’attirant des regards de part et d’autres de la salle commune. La 5^ème année se calma bientôt et inspira profondément pour reprendre son souffle.

-Une araignée ? Franchement, Fred ou George, qu’importe, je ne sais pas lequel tu es, c’est un peu gros. Il y a des araignées partout dans cette tour. Une de plus ou une de moins, sérieusement cela ne change rien. Et puis, j’ai de bonnes chaussures.

Demelza n’aimait pas les araignées, c’était un fait, mais de là à en avoir peur. Elle craignait plutôt les serpents. Les araignées, un coup de talons et hop, le tour était joué. Puis les araignées, elle y était habituée. Blaise adorait jouer avec, ce qui terrorisait toutes ses petites amies. Cela la faisait éclater de rire lorsqu’elle voyait la mine dépitée de son frère alors qu’une fille venait de le refouler pour sa passion pour les arachnides. Demelza jeta un regard vers Ronald Weasley : tout le monde savait qu’il avait une peur impressionnante pour ce genre de bêbête. Elle s’appuya contre le dossier et regarda son camarade dans les yeux.

- Bon, tu peux arrêter s’il te plait. Tu as très bien vu que je ne travaillais pas, pas la peine de faire semblant. Mais cela je m’en fiche, je voudrais juste que tu me dises ce que tu veux vraiment au lieu de me prendre pour une pauvre cruche. Les araignées cela ne prend pas avec moi. Au lieu de tourner du pot, tu pourrais être franc. A moins que cela ne soit un mauvais coup et que tu as peur que j’aille le répéter à tout le monde.

Sujet: Re: Le feu? Quel délice [Free] Sam 5 Jan 2008 - 22:26

Fred commençait vraiment à croire qu’il y avait quelque chose chez lui qui faisait que toutes les filles à qui il parlait finissaient par lui hurler dessus après la quatrième ou cinquième phrase échangée. Le jeune homme retint une moue contrariée, après sa sœur et sa mère, c’était la dénommée Lavande, encore une Gryffondor, et à présent cette jeune fille, qui se mettaient à lui hurler dessus ou à le rembarrer sans aucun tact. Encore, il avait l’habitude d’être remis à sa place, avec les autres élèves ça arrivait des fois, bien que lui et son jumeau étaient généralement les premiers à envoyer bouler les autres, mais d’une manière plus… En fait non, certainement même plus méchamment surtout lorsque la personne concernée était un Serpentard ou une personne de sa famille comme Ginny et Ron. Lorsque la jeune Gryffondor lui répondit qu’il ne savait certainement pas son prénom ou son nom, Fred n'afficha aucune autre expression qu'un grand sourire, mais au fond de lui il se rendit compte qu’elle disait vrai, malgré lui. Pourtant avec Georges ils s’étaient amusés à faire une liste avec les noms des élèves de leur maison, mais finalement cette liste avait terminée comme boulette de papier projectile envoyée sur Rogue alors qu’il écrivait une formule au tableau noir. Le jeune sorcier hésita un moment, il n’allait pas avouer après tout qu’il ignorait qui elle était et que c’était une simple invention destinée à récupérer quelque chose sous son fauteuil, plus précisément là où elle était assise. Prenant un air de réflexion, le jeune sorcier leva à nouveau les yeux au ciel avant d’afficher un grand sourire victorieux, puis de regarder la jeune fille en répondant.

« Si bien sûr, on connaît tous les noms des nouveaux Georges et moi, tu pense tout de même… Après sept années, le contraire serait triste non ? Tu t’appelle… Hum attends que ça me revienne… »

Fred réfléchit rapidement, il ne savait absolument plus comment elle s’appelait, l’ayant dans sa tête nommée « celle dont Lee n’arrête pas de parler » sans jamais prendre la peine de s’intéresser plus à elle, trop occupé par ses futurs inventions avec Georges. Le jeune homme se demanda comment il allait se tirer de ce pas là, mais en même temps, il s’était mentalement prononcé son prénom en entrant dans la pièce tout à l’heure. Comment est-ce qu’il pouvait faire pour oublier une telle chose alors qu’il y pensait juste avant ? ! Fred réfléchit encore un moment avant de reprendre la parole, un grand sourire aux lèvres.

« Dezelma ou Demelza, excuse-moi je confonds souvent les syllabes, mais c’est quelque chose comme ça j’en suis sûr ! Non ? »

Miracle, le jeune homme avait réussi à se souvenir d’une chose qui lui semblait totalement inutile quelques instants avant, déjà que les prénoms des filles qu’il trouvait jolies passaient au-dessus de sa tête, alors une qu’il n’avait jamais vraiment regardé, c’était encore autre chose ! La jeune femme semblait franchement agacée par sa présence, et une nouvelle fois le jeune homme se demanda ce qu’il pouvait bien faire ou avoir qui faisait que chaque fois qu’il ouvrait la bouche pour demander ou dire quelque chose à une personne du sexe opposé, elle se braquait et affichait une expression lasse. Un peu comme le professeur McGonagall lorsqu’il sortait une chose complètement loufoque pendant les cours, alors que lui, ça lui semblait totalement possible. Cette fois-ci Fred en eu un peu marre pour une fois, lorsqu’il était en compagnie de son jumeau tout cela lui passait au-dessus de la tête, mais sur le moment, d’être considéré comme le gros bêta sans autres pensées que de faire des bêtises, le fatiguait légèrement. Est-ce qu’elles se rendaient des fois compte de l’intelligence que mettaient les deux jumeaux dans certaines de leurs inventions ? Des fois même les professeurs étaient impressionnés de voir les sortilèges compliqués qu’ils mettaient en place dans leurs farces, comme le chapeau qui transformait la tête de celui qui le portait en un animal quelconque. Lorsque la Gryffondor parla de ses chaussures assez bonnes pour les araignées, Fred grimaça en répondant.

« Tu ne compte pas les écraser tout de même ? Elles ne font rien les pauvres, et puis elles sont vraiment gentilles au fond tu sais ! Même si j’avoue qu’elles sont un peu plus laides que les chats qu’on peut trouver au magasin… Quoique celui d’Hermione est assez laid dans son genre mais bon….. Et pour ta gouverne, c’est Fred, ça se voit tout de même, même sans nous connaître. »

Comment est-ce qu’il arrivait encore qu’on les confonde alors qu’ils ne se ressemblaient pas finalement tellement que cela ? Du moins à leurs yeux, ils étaient ressemblants mais pas au point de toujours les confondre, enfin, expliquer ça à une fille, c’était s’exposer à des cris et des râleries, donc Fred n’osa pas tenter l’explication auprès de la jeune femme. Finalement cette dernière avait reprit place sur le fauteuil que Fred espérait enfin pouvoir prendre quelques secondes, et il soupira légèrement, se demandant bien ce qu’il allait pouvoir inventer comme excuse, avouer une blague à quelqu’un qu’il ne connaissait pas, en plus une fille incapable de la comprendre certainement comme Hermione… C’était impensable ! Fred regarda alors la jeune Gryffondor dans les yeux, puis prenant un air très sincère comme s’il lui confiait un secret d’état, Fred inventa rapidement une réponse, et la lui dit d’une voix assez basse pour ne pas être entendue par Ron derrière, dans la salle.

« Je ne te prends pas pour une cruche tu sais ! C’est simplement que j’avais envie de récupérer l’araignée que j’avais vu tisser une toile sous ton fauteuil il y a quelques jours, histoire de jouer un tour à Ron, et que je n’ai pas spécialement envie que tout le monde le voit sans quoi ça ne sera plus une blague, tu comprends ce que je veux dire ou tu pense encore que je te prends pour une cruche ? Au passage, les cruches servent aussi, je ne prendrais pas ça en insulte qu’on me traite de cruche à ta place, même si ce n’est pas le cas ici. »

C’était à moitié la vérité, et même si le principal de la blague était avoué, elle ne saurait pas non plus ou ni quand elle serait prévue…

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Un sourcil arqué, Demelza fixait le jumeau qui se tenait devant elle. Il cherchait apparemment son prénom dans les méandres de sa mémoire tordue. Enfin, tordue… ca dépendait de ce qu’elle voulait dire. Dans son cas, c’était surtout pour signifier que le jeune homme était quelqu’un de très particulier avec son jumeau. En effet, il fallait avoir l’esprit assez tordu pour inventer les boîtes à génies. Bien sur, les deux rouquins étaient des génies mais c’était des drôles de spécimens dans leur genre. Elle ne les avait jamais approché l’un ou l’autre, par peur d’être victime d’une blague. Elle ne tenait pas à se retrouver totalement plumée ou alors en train de vomir, saigner du nez ou autre alors qu’elle ne cherchait qu’à manger une sucrerie. C’était aussi pourquoi il ne connaissait pas son prénom.

Demelza était aussi impressionnée par les performances des jeunes hommes en Quidditch. Des batteurs plutôt qualifiés. Elle aurait bien aimé y postuler mais le poste était pris depuis longtemps. Mais ce n’était pas grave : observer le Quidditch de la tribune était une bonne occupation tout de même. Le jeune homme en face était assez musclé – sûrement le Quidditch - mais légèrement plus petit que Ron Weasley qui lui était immense. Pour elle surtout en fait, il la dépassait d’une bonne tête. Du haut de son mètre 55, elle ne pouvait pas dire être une géante, loin de là, puisque sa taille avoisinait celle de la Grenouille.

La jeune fille s’étira, se prélassant dans le fauteuil, le regardant chercher et rechercher. Son prénom n’était tellement écossais contrairement à son accent typique du nord de la Grande-Bretagne. Celui-là, il avait dut tout de suite le remarquer dans son élocution particulière. Elle aimait bien parfois jouer de ses origines pour s’amuser. Des fois, cela énervait son interlocuteur qui ne saisissait pas tout dans ses phrases. Sinon, elle adorait le gaëlique. Elle secoua la tête pour chasser ses idées hors propos de son esprit et se concentra sur Fred ou George qui avait trouvé son prénom.

Elle éclata de rire. Dezelma ? Oui, c’était aussi particulier que Demelza.

-Oui c’est bien Demelza. En général, personne ne se souvient vraiment de mon prénom. Je n’aime pas me faire remarquer, et puis, ton frangin, Harry Potter et Hermione accaparent toute l’attention sur notre année. Y a pas beaucoup de place pour les autres. Ca m’étonne tout de même que tu connaisses mon prénom.

En effet, cela la dérangeait de constater qu’on connaissait son prénom sans jamais lui avoir adressé la parole. O.K., elle était assez sociable mais elle était mal à l’aise à l’idée qu’on la connaisse sans lui parler. Cela pouvait dire qu’on connaissait d’autres détails d’elle-même. Enfin, pas qu’il y en ait des intéressants. Pas du tout même. Mais bon, sait-on jamais.

La grimace de son interlocuteur la fit sourire. Il commença tout un monologue qui ne fit que l’accentuer davantage. Est-il un amoureux des araignées alors que son frangin espérait placer la longueur du Mississipi entre lui et la plus minime des arachnides ?

-Oh, tu sais, une araignée pour moi c’est une araignée. Je ne leur adresse pas la parole, je ne peux pas savoir si elles sont gentilles.

La blondinette retint une grimace.

*Alors là, bravo, Demelza, tu gagnes la palme de la meilleure réplique de l’année, franchement. Pensa-t-elle avec ironie.*

Son sourire revint de nouveau quand il parla du chat de sa camarade de dortoir.

-Eh, Pattenrond n’est pas si laid que ca je te ferais dire. Il est juste un peu… euh…

Pendant quelques secondes, la jeune fille chercha l’adjectif adéquat sans réussir à en trouver. Parce qu’au fond, le roux avait raison, ce chat n’était pas mignon.

-Bon ok, il est laid, tu as raison. Mais il est adorable, sauf quand il se fait les griffes sur le bout de mon lit.

Puis le jeune homme se présenta. Alors c’était Fred, ce jumeau là. Elle grimaça. Apparemment pour lui, c’était une évidence qu’il ne soit pas George. Bien sur, c’était facile pour lui, il avait l’habitude de côtoyer son jumeau depuis sa naissance. Elle n’avait jamais cherché à faire la distinction entre les deux. De un, parce que cela ne l’intéressait pas et de deux, parce qu’elle n’y arrivait pas tout simplement.

Enfin, le jeune homme vint au vrai but de la conversation. Une blague. Pour son frère. Avec une araignée. La jeune fille hocha la tête. Elle préférait les gens francs à ceux qui n’osaient pas avouer leurs vraies intentions ou ceux qui tournaient autour du pot pendant des plombs. Cela l’exaspérait au plus haut point.

-Et l’araignée est sous mon fauteuil ? Si tu ne veux pas te faire remarquer, tu peux toujours utiliser un sortilège d’attraction.

Sujet: Re: Le feu? Quel délice [Free] Mar 8 Jan 2008 - 20:29

Cette jeune fille était assez étrange, des fois elle avait l'air complètement irritée de voir qu'un des jumeaux lui adressait la parole, et deux secondes après elle semblait sur le bord d'éclater de rire. Heureusement que Fred et son frère avaient tous les deux abandonnés leur idée de comprendre les femmes depuis longtemps, sans quoi ils n'auraient même plus le temps d'inventer leur super blagues et farces ! Mais finalement, avec une chance complètement inouïe et aussi le fait que Fred avait tout de même une bonne mémoire des syllabes, il réussit à mettre la main sur le prénom de la jeune Gryffondor, preuve en soit que son cerveau ne servait pas uniquement à inventer des blagues mais aussi à enregistrer quelques informations minimes attrappées ça et là, et qui ne servaient pas obligatoirement à confectionner de nouvelles inventions ! Lorsque la dénommée Demelza répondit que Ron, Hermione et Harry accaparaient toute l'attention sur les personnes de leur année, le jeune homme haussa légèrement les sourcils, Ron attirait l'attention ? Ah bon ? Première nouvelle, jusque maintenant le jeune homme n'avait remarqué que son frère attirait l'attention uniquement lorsque les jumeaux lui faisait une farce devant tout le château, mais sinon à part s'il se payait une belle honte ou une punition devant tout le monde.... Enfin si elle le disait ça devait être vrai après tout, le trio légendaire des Gryffondor, qui bien sûr ne serait jamais aussi populaire que le duo des frères Weasley, tout le monde le savait ça ! Affichant un grand sourire, Fred fini par répondre, faisant mine de toujours s'être souvenu du prénom de Demelza.

"Ah, je le savait, alors tu vois lorsque tu me dis que je ne te connais même pas, tu avais tord. Sache tout simplement que je connais tous les prénoms des Gryffondor, même les premières années, après tout avec Georges on ne fait jamais de blagues aux personnes de notre maison, enfin pas souvent, alors autant qu'on sache qui est dans la maison des Gryffondor non ?"

Inutile d'ajouter que son ami Lee avait aussi flashé sur elle et que du coup à force de s'entendre râbacher le même prénom durant des semaines finissait par servir, et même si Fred n'écoutait pas réellement ce que disait Lee, il fallait croire que le prénom de Demelza y était entré pour s'échouer dans un coin rarement utilisé de son cerveau, certainement la partie des études ! Pas un seul moment l'idée qu'elle puisse s'imaginer qu'il lui avait porté une quelconque attention ne traversa l'esprit de Fred, s'ils étaient connu dans le château c'était non pas pour leurs talents de séduction mais pour leurs superbes blagues ! Et l'esprit du jeune homme se bornait à imaginer de nouvelles inventions et rien d'autre ! Lorsque Demelza répondit qu'il était vrai que Pattenrond n'était absolument pas beau, à dire vrai il se serait même effrayé lui-même s'il s'était vu dans une glace, Fred afficha encore un grand sourire, enfin une fille assez sincère pour dire la vérité sur cette sale bête qui avait fait échoué une de leur blague, et qui depuis était sur la liste noire des jumeaux. Lorsqu'elle ajouta qu'il était tout de même adorable, Fred se retint de dire que si adorable rimait avec abominable, il décrochait certainement la palme, mais en même temps vu comme les filles pouvaient des fois réagir, Fred préféra ne rien ajouter sur le sujet et se contenta de hocher la tête en espérant que cette sale bête se prendrait une écharde dans les pattes la prochaine fois qu'il se ferait les griffes quelque part. finalement le sujet revint à l'araignée qui se trouvait sous le fauteuil, et lorsque la jeune Gyffondor suggéra d'utiliser un sortilège d'attraction, Fred sourit d'un air amusé avant de répondre.

"Etant donné que Ron a une peur bleue des araignées et le don de toujours regarder au mauvais endroit au mauvais moment, je suis absolument persuadé que si j'utilise un sortilège d'attraction comme tu me le suggère et que cette araignée vient dans ma main, Ron regardera au même moment, et il partira en hurlant dans le château, ruinant ainsi notre blague et le peu de réputation qu'il a déjà acquis..."

Sombre perspective mais les jumeaux étaient aussi doués pour ça, imaginer le pire alors qu'il n'y avait aucune raison à cela, mais le pire étant que ça risquait réellement d'arriver, et Fred imaginait la tête de Ron qui verrait une araignée volante se poser dans la main de son aîné. De un, il crierait en s'enfuiant, et de deux, il flairerait tout de suite la blague à venir. En plus, et cela Fred n'avait pas envie de le préciser, il avait oublié sa baguette dans un endroit inconnu de lui-même qui devait certainement être a poche de son jumeau...

Invité

Demelza dodelina de la tête et ferma les yeux un instant, réprimant une envie de bailler. Elle se secoua mentalement. Cela ne se faisait pas vis-à-vis de son interlocuteur, ici, donc, Fred Weasley. Surtout qu’il lui parlait en même temps. Il abordait le sujet des noms de tous les Gryffondor. La petite blonde songea qu’elle était bien loin de tous les connaître. Oh bien sur, elle connaissait ceux de son année. Elle avait vaguement adressé la parole à quelques élèves d’années inférieures et supérieures mais c’était tout. Elle était sociable certes, mais en général, elle préférait paresser dans son fauteuil au lieu d’aller taper la discute et de s’incruster auprès de quelqu’un. La seule personne à qui elle osait faire cela sans aucun problème c’était Neville. Mais elle et Nev, c’était différent ! Ils étaient très amis, ni plus, ni moins.

Elle sourit en se souvenant que Neville avait une fois été changé en canaris. Elle s’en était amusé toute la soirée mais avait nettement moins apprécié de se faire rembarrer comme elle l’avait été. Cependant, Demelza s’autorisa un sourcil suspicieux lorsque le jumeau avoua connaître les premières années. Elle retint cependant le reniflement dubitatif, après tout, il valait mieux connaître ses cobayes, la jeune fille préféra alors changer ce qu’elle allait dire :

-Je pense que les premières années ont un bon souvenir de toi et de ton frangin après l’expérience des boîtes à flemmes. Par contre, Hermione en a un moins bon, finit-elle sur une grimace. Enfin…

Elle haussa les épaules pour signifier que ce n’était pas si grave. Hermione avait pris à cœur son rôle de préfète et elle n’avait fait que son devoir, après tout. Un avantage à ne pas être préfète, avec le fait qu’elle n’avait pas tout plein d’obligations. En fait, ce n’était pas si mal de ne pas avoir été nommée Préfète.

-Par contre, si j’avais été à leur place, j’aurais moins apprécié me retrouver à saigner du nez ou à m’évanouir. Même si cela peut-être utile. Je suis sûre que la Grenouille criserait d’avoir une classe entière pleine de malades.

La blondinette parlait plus pour elle-même que pour son camarade en fait. Elle dérivait un peu, complètement hors-sujet par rapport à la conversation. Elle se fustigea mentalement et se reconcentra sur Fred Weasley qui se tenait devant elle. Elle songea de nouveau qu’il ne ressemblait pas du tout à Ronald, à part ses taches de son et sa chevelure rousse.

Le sujet fut renvoyée vers l’araignée et Demelza eut un sourire, en se disant que le rouquin n’avait pas tout à fait tord. Avec Harry Potter, ils avaient l’art d’être toujours là au bon moment et d’entendre toujours tout ce qui était intéressant. Ils avaient aussi une chance incroyable, alors que Demelza peinait à en avoir quelque peu.

-En gros, ce que tu veux, c’est que je vire pour que tu puisses récupérer en toute sécurité ton araignée et être sûr que Ron ne le verra pas ?

La perspective ne l’enchantait que très peu à vrai dire. En fait, pas du tout, pour répondre franchement. Elle n’avait aucune envie de lever. Pas forcément parce que Fred voulait récupérer une araignée tranquillement, c’était surtout parce qu’elle avait la flemme et qu’elle était bien à l’aise dans son fauteuil.

Pourquoi fallait-il donc qu’elle se fasse toujours virée des endroits où elle se trouvait ?

Elle n’allait tout de même pas envoyer promener son interlocuteur. Ce n’était ni très poli, ni très intelligent –pas question de se retrouver affublée de plumes de canaris-. La jeune fille se saisit de son livre, en sortit le magazine et posa le pied par terre comme pour amorcer un geste pour se lever de son fauteuil, sans pour autant s’exécuter. Si elle pouvait grappiller quelques minutes encore contre le coussin du fauteuil près de la chaleur du feu, elle n’allait pas se les refuser tout de même. Ce n’était pas du tout son genre.